Yves Mamou. Lutte contre l’islamisme… allez Mr le Président, encore un effort !!

Le ton d’Emmanuel Macron à l’égard de l’islamisme a changé… il est passé de l’excuse à la méfiance. La répression n’est pas encore d’actualité !

En 2017, la laïcité comme … ennemi

A l’évidence, la position d’Emmanuel Macron sur l’islam et l’islamisme a évolué. En 2017, souvenons-nous, l’ennemi d’Emmanuel Macron n’était pas l’islam, ni l’islamisme, ni le séparatisme islamiste ; son ennemi était la laïcité. En 2017, la loi de 1905 qui fonde la séparation des cultes et de l’Etat était dénoncée par le candidat à la présidentielle, puis par le chef de l’Etat comme un texte islamophobe ou perverti par de méchants islamophobes. Le « laïcisme »  était vilipendé comme relevant d’« une conception étriquée et dévoyée de la séparation de l’Eglise et de l’Etat ». Et les vrais méchants n’étaient pas les djihadistes partis rejoindre l’Etat islamique, mais les radicalisés « de la laïcité », accusés de bloquer par leur intransigeance l’intégration des musulmans.

« Il » alla ensuite voir les catholiques

Pourfendre la loi dragon de 1905 nécessitait des alliés. Le président est alors allé voir les catholiques qui ont toujours considéré que la laïcité était à l’origine de leur chute d’audience. Au Collège des Bernardins, Emmanuel Macron a proposé aux catholiques de «réparer le lien endommagé  » entre l’Eglise et l’Etat.

Faire de l’islam un interlocuteur unique à part entière

Parallèlement, Emmanuel Macron avait commencé de dessiner un statut particulier à l’islam: création du Conseil Présidentiel de la Ville avec projet de confier la gestion des crédits de la politique de la ville aux associations islamiques, droit pour les associations religieuses de se livrer au lobbying politique, mise en place d’une prochaine journée de repentance contre la colonisation de l’Algérie… -, soit toutes sortes de mesures qui allaient dans le sens de la constitution d’une sorte de pouvoir islamique autonome avec lequel l’Etat allait pouvoir discuter. Car tel était le but : faire de l’islam un interlocuteur unique à part entière. Etat contre Etat islamique en quelque sorte.

Coup de frein? La méfiance règnerait-elle?

Les Gilets jaunes et la covid 19 ont enrayé le processus. Aujourd’hui que la France est plongée dans un grand calme sanitaire, le pouvoir reparle de réformer à nouveau la loi de 1905. Ou plutôt, il parle de stopper le séparatisme islamique en réformant la loi de 1905. Sauf que l’optique a sensiblement changé. Il ne s’agit plus de mettre à l’aise l’islam ni de le cajoler en allégeant l’odieux carcan juridique des lois qui protègent la République. L’objectif de l’Etat est de « contrôler » l’islam au nom de la lutte contre le « séparatisme ».

Les grandes lignes du projet de loi contre le séparatisme telles que le journal l’Opinion les a révélées, montrent que désormais la méfiance règne. Le but de l’opération 1905 est de « renforcer le contrôle de l’Etat sur les structures privées qui échapperaient au giron républicain ». Toutes les structures qui bénéficient des prébendes de l’Etat devront désormais rendre des comptes. Le préfet sera seul en lice pour autoriser un lieu de culte à bénéficier des réductions d’impôts ; les financements étrangers qui dépassent 10 000 euros par an seront assortis d’une obligation de transparence. Toute association exerçant un culte devra, sur demande du préfet, présenter des comptes annuels, avec un état séparé pour l’argent venant de l’étranger. Un groupe salafiste qui voudra prendre le contrôle d’une mosquée par la force pourra voir la mosquée privée d’aide publique.

«Séparatisme» islamiste: ce que contient l’avant-projet de loi Darmanin-Schiappa. L’Opinion a eu connaissance du texte en préparation, avant les ultimes arbitrages. Il comprend plusieurs dispositions modifiant la loi de 1905, dans l’objectif de renforcer le contrôle de l’Etat sur les associations cultuelles


Enfin, la discrimination, la haine ou la violence en raison « du sexe, de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre » pourraient donner lieu à des mesures d’interdiction (ultime mesure).

Les clubs de sports salafistes qui excluent les femmes et recrutent de nouveaux adeptes sont aussi dans le collimateur.

Bref, la perception du gouvernement a changé et il faut s’en féliciter.

Trois remarques

Tout d’abord, c’est à Lunel, l’une des villes de France ou le plus grand nombre de djihadistes sont partis rejoindre l’Etat islamique en Syrie que le président de la République entend prochainement révéler les grandes lignes du dispositif. Ce choix de Lunel montre que pour le gouvernement, le séparatisme se confond avec le djihadisme type Etat islamique. Et avec le djihadisme seulement. L’infiltration islamiste des services publics, la ghettoïsation des banlieues et l’embrigadement des populations, les violences contre la police et les pompiers, les refus d’obtempérer par dizaines au quotidien, les attaques au couteau par centaines ne font pas partie du séparatisme islamique et sont absents du projet de loi.

Secundo, l’importance accordée à la matraque financière laisse pensif. L’Etat considérerait-il que l’islam et l’islamisme en France se sont développés à coups de subventions et qu’il suffirait de couper lesdites subventions pour ramener les djihadistes à la raison ? Aujourd’hui, nombre d’écoles salafistes se passent d’argent public et nombres de mosquées proches des Frères Musulmans ne seraient pas désespérées de perdre une exonération d’impôt. Certes, les associations sont vertement informées qu’elles seront mises au régime sec : « nous ne verserons plus un euro d’argent public aux associations qui sont les ennemies de la République ! », a déclaré Marlène Schiappa dans Le Parisien. Mais comment le gouvernement peut-il s’imaginer qu’un ennemi de la République cessera d’être un ennemi de la République par crainte d’un manque à gagner ? Et surtout, comment l’Etat a-t-il pu financer si longtemps  son propre ennemi ? 

Troisième remarque : l’Etat promet la dissolution en cas d’atteinte à l’égalité des sexes par exemple. Mais rappelons-nous la faiblesse à agir de l’Etat quand le syndicat Sud éducation a mené des séances de formation interdites aux « non racisés » ou quand la petite Mila a été menacée de mort par ses copains de classe transformés en djihadistes. Qu’à fait l’Etat contre les séditieux ? Rien !

Maryam Pougetoux, symbole de «la confusion de la classe politique et des médias à l’égard de l’islam»

L’Etat-Macron semble toujours hésitant

Même si le changement de ton d’Emmanuel Macron à l’égard de l’islamisme mérite d’être encouragé, l’Etat-Macron semble toujours hésitant. Comme s’il croyait encore possible de composer avec ces réseaux islamiques qui tuent quand on les laisse faire, infiltrent l’Etat partout où ils peuvent, honnissent la liberté d’expression, occupent l’espace public à coups de foulard sur la tête des femmes, attaquent la police et les pompiers…

Le vote musulman, si utile au candidat de 2022, explique-t-il cette réforme en trompe l’œil ?

© Yves Mamou

Yves Mamou

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1 Comment

  1. La politique la plus intelligente et la plus efficace menée en France depuis la dernière guerre est :
    l’installation de l’islam en France,
    Ils (les musulmans) ont été et sont infiniment plus subtiles et bien plus intelligents que nos ploliticiens merdeux et grandes gueules, tout parti confondu
    Si l’on devait noter sur 20 ,comme à l’école ,l’efficacité ou la réussite d’un projet cela donnerait :Islam :20/20,
    France : ZÉRO ! avec Macron pour terminer de sa petite mimine le Zéro sur la pointe de ses petits piepieds,
    Ce qui a aussi pour conséquence l’influence grandissante de la france dans le monde !
    Non,je deconne

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