L’extraordinaire histoire d’une lettre retrouvée à Auschwitz

En février 1945, lors des premières fouilles à Auschwitz, une bouteille en verre est retrouvée à proximité d’un four crématoire. À l’intérieur, une lettre signée « Hermann », datée du 6 novembre 1944. L’auteur, se sachant condamné, adresse ses ultimes mots et espoirs à sa femme et à sa fille Simone.

🫔 L’histoire d’Hermann, un dernier adieu
Dans sa lettre du 6 novembre 1944, Hermann, un juif polonais, confie à sa femme et à sa fille Simone son terrible sort. Arrêté à Paris en mars 1943, il fait partie des Sonderkommandos, des déportés forcés de conduire les prisonniers vers les chambres à gaz et d’incinérer leurs corps. Conscient que sa fin est proche, il adresse à sa famille ses derniers mots, mêlant amour et désespoir, alors que les derniers Sonderkommandos sont sur le point d’être éliminés.

🕵️‍♀️ Une erreur d’attribution pendant 75 ans
Pendant des années, la lettre a été attribuée à un autre déporté, Chaïm Herman. Ce n’est qu’en 2018, après un long processus de recherche, que Karen Taieb, responsable des archives du Mémorial de la Shoah découvre l’erreur : l’auteur véritable de cette lettre est en fait Hersz Strasfogel. L’erreur d’attribution aura duré 75 ans.
« Chaque fois que je relis cette lettre, je découvre de nouvelles informations, des détails qui m’avaient échappé lors de ma première, deuxième, dixième, voire vingtième lecture », explique Karen Taieb, responsable des archives au Mémorial de la Shoah.

📚 Un témoignage précieux pour l’histoire
Aujourd’hui, cette lettre, acte de résistance face à l’oubli, est un document essentiel sur les événements vécus dans les camps. Après toutes ces années, la famille de Hersz Strasfogel l’a remise au Mémorial de la Shoah, où elle est désormais conservée et fait partie de l’histoire.

🔊 Écoutez la lecture de cette lettre
La comédienne Liliane Rovère lit cette lettre, offrant le témoignage d’un homme qui, même dans la souffrance, n’a jamais cessé de penser à sa famille. ➡️ https://lnkd.in/ebWmh7DC

En partenariat avec Le Nouvel Obs

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6 Comments

  1. Cette lettre retrouvée, c’est très émouvant et important pour que la mémoire de tous les disparus ne soient jamais oubliée et souillée par le négationnisme. Selon un rapport de La Claim Conférence, la moitié des survivants de la Shoah disparaîtront d’ici 2030. J’ai regardé en replay les procès Barbie et Papon. Après avoir lu tant de livres sur le sujet, les témoignages des victimes m’ont bouleversée. On n’a pas de mots devant l’horreur. Julie Franceschini, une résistante internée à la prison Montluc, raconte en larmes, son souvenir de la veille de Pâques. Une distribution d’oeufs était faite aux prisonniers, sauf aux juifs. Elle donne deux oeufs à un petit garçon juif qui lui dit « tu les aimes les juifs ». Cette dame répond « j’aime tout le monde ». Elle raconte la fin tragique de cet enfant. Ensuite viennent les témoignages des autres victimes. Et Barbie avec son rictus est immonde. L’avocat de Barbie, Jacques Vergès et sa phraséologie d’extrême gauche occulte la souffrance des victimes. Il s’incline devant toutes les victimes, qu’elles soient de la Shoah comme de la colonisation. Ils les comparent comme deux crimes contre l’humanité. Mais il se sert de la tribune que lui offre la défense de barbie pour stigmatiser la France et la colonisation française, comme si elle était illégitime à juger Barbie, puisqu’elle aussi aurait été coupable de crime contre l’humanité. Au final, le meurtre de juifs ne lui importe pas. Je cite Alain Jakubowicz, »la mémoire s’est transformée en histoire, des morts sans sépulture ». Quant à Papon qui se compare à Dreyfus, il minimise son rôle, c’est bien les services administratifs français qui ont collaboré avec les allemands. Les avocats des parties civils, Alain Jakubowicz, Arno Klarsfeld, Michel Zaoui, ont fait un gros travail de recherches documentaires, notamment les pièces signées par Papon. Il faut reconnaître que seul le président Jacques Chirac, reconnaît la responsabilité de l’Etat français dans la déportation durant l’occupation. En conclusion, tous les écrits, témoignages, films et livres sur le sujet, c’est une transmission pour les générations futures, pour ne pas oublier.

  2. Merci pour cette lettre très émouvante
    De ma mère je ne possède qu’une lettre écrite de Drancy où elle disait qu’elle partait
    pour je ne sais où
    De mon père, je ne possède rien
    Ils ont été tous les deux déportés
    En ce jour de yom Hashoah je voulais partager mon chagrin

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