La Tragédie de Sansal, cet homme bon, âgé, malade, est notre futur à nous tous si nous ne parvenons pas à le libérer des griffes de ses geôliers. Par Arnaud Benedetti

Alors que Boualem est toujours enfermé par un pouvoir scélérat, nous ne pouvons que penser à sa solitude persécutée de l’autre côté de notre mer fondatrice quand de ce côté-ci il nous faut constater la faiblesse de notre capacité à résister à cette indignité sans nom que constitue cet embastillement.

Il y a les prudents des chancelleries qui confondent le réalisme et leur pusillanimité, il y a les conformistes qui n’osent trop point car la liberté sans concessions de l’écrivain les perturbe, il y a les indifférents qui se disent « A quoi bon ? « , il y a les agents du régime autocrate qui toute honte bue relayent dans les interstices complaisants d’une démocratie qu’ils détestent leurs discours aussi inepte que venimeux, il y a enfin l’infâme parti de la collaboration prêt à tout pour se vautrer dans ses petites veuleries.

La tragédie de Sansal a ceci de terriblement significative qu’elle nous révèle aussi ce spectacle désolant contre lequel nous devons affirmer que la liberté sacrifiée de cet homme bon, âgé, malade est notre futur à nous tous si nous ne parvenons pas à le libérer des griffes de ses geôliers. Il ne faut evidemment ne baisser en rien la garde mais affronter avec lucidité les forces et vents contraires qui entravent notre combat. En ces temps incertains où nous ne savons rien de l’issue de notre cause, il faut à tout le moins le lire car c’est déjà là le premier acte de soutien que nous pouvons lui manifester et qu’il s’agit aussi par le miracle de la lecture le moyen de ne pas perdre espoir en puisant dans ses pages l’energie vitale dont nous avons besoin pour maintenir à son plus niveau d’exigence notre volonté de le voir retrouver au plus vite  sa liberté.

© Arnaud Benedetti

« Il faut absolument décorréler le sort de Boualem Sansal des tensions diplomatiques », déclare le fondateur du comité de soutien de l’écrivain

Arnaud Benedetti est rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire

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2 Comments

  1. En Angleterre, des personnes dénonçant le Nazisme islamiste sur Twitter sont déjà arrêtées et condamnées. C’est comme le Pakistan, l’Iran et l’Algérie. Demain viendra le tour des (véritables) écrivains et des artistes. Je l’avais déjà écrit sur ce site même : ce que subit Boualem Sansal en Algérie, des écrivains français (ou anglais) le subiront demain sur nos territoires. La Nazification de l’Europe de l’Ouest poursuit son chemin à la vitesse grand V. Et il suffirait de très peu de chose (l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon au pouvoir, par exemple) pour que ce genre de scénario se déroule dans l’Hexagone. Comment réagiraient les Français ? La grande majorité au mieux serait indifférente, au pire approuverait. Les rares qui au contraire manifesteraient pour protester seraient vite dispersés ou arrêtés.

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