Le président de l’État, Isaac Herzog, a rendu hommage au pape François

Lors d’un arrêt imprévu, le pape François prie devant la barrière de séparation entre Israël et la Cisjordanie, à Bethléem, le 25 mai 2014.  – / AFP
Le pape à la synagogue de Rome, le 17 janvier 2016.  Alessandra Tarantino / AP

« J’adresse mes plus sincères condoléances aux citoyens chrétiens d’Israël, aux communautés chrétiennes du pays, au Saint-Siège et à tout le monde chrétien – à l’occasion de la perte de leur père spirituel, le pape François.

Le regretté pape François était un homme d’une foi immense et d’une grande compassion, qui a consacré sa vie à l’avancement des pauvres du monde et à l’appel à la paix dans une époque complexe et turbulente. Il considérait comme très important d’approfondir les liens avec le monde juif et de promouvoir le dialogue interreligieux comme un moyen de parvenir à une compréhension et un respect mutuels.

J’espère que ses prières pour la paix au Moyen-Orient et le retour des hommes et des femmes kidnappés seront bientôt exaucées.

Que sa mémoire continue d’inspirer des actes de bonté, d’unité et d’espoir ».

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9 Comments

  1. Visiblement, ce pape n’aimait pas les Juifs (ce qui certes n’est pas une première au Vatican) mais n’aimait pas beaucoup plus les Chrétiens. Le sort de ceux qui se font exterminer par les iSSlamistes l’indifférait. Il avait semble-t-il plus de sympathie pour les bourreaux que pour les victimes :
    le premier pape islamofasciste de l’Histoire.
    L’UE et la FI portent le deuil.

    • @Slyvain

      Le christianisme n’aime pas le judaïsme, ne peut pas l’aimer sinon il ne serait pas devenu le christianisme. Le christianisme a évolué, passant d’une franche haine exterminatrice envers le « peuple déicide », suppôt de Satan, à la tolérance augustinienne – les Juifs doivent être tenus en vie en qualité de témoins ou de martyrs pour reconnaître leur erreur le jour du Jugement et devenir chrétiens –, à une condescendance paternaliste – les Juifs, nos frères aînés dans la foi qui ont fait œuvre de pionniers. Mais n’empêche, le judaïsme reste pour le christianisme le monothéisme de la Loi, et Dieu, ce Père sévère, un Dieu de Justice, le Dieu des armées, selon le marcionisme qui imprègne profondément toujours les chrétiens, même après le Concile, lesquels ne cessent d’opposer, en dépit de tout, un Dieu national juif, Dieu vengeur, à un Dieu universel ou catholique, Dieu d’amour et de miséricorde. Le christianisme prétend toujours accomplir ou dépasser le judaïsme en devenant une religion universelle, post-nationale. Comment devant deux visions du monde si antagonistes, attendre qu’un chrétien ou un pape soit réellement philosémite, comprenne l’Alliance, l’élection et la Torah, estime Israël ?

      Les évangiles sont imprégnés d’anti-pharisianisme, d’anti-intellectualisme, de misérabilisme : non plus une religion de prêtres mais d’esclaves, de pauvres d’esprit comme l’a bien dit Nietzsche avec cruauté et lucidité. Un mépris de la lettre au profit des échauffements du cœur. Pas étonnant qu’elle soit la religion universelle ouverte à toutes les migrations du monde entier, que le Saint Père préférait ostensiblement, et sans grande charité, à l’enracinement des chrétiens d’Orient et d’Occident, luttant pour leur survie sur les terres d’Islam ou en voie de le devenir. En somme on retrouve dans le christianisme, toutes les valeurs dominantes qui sont celles de notre post-modernité athée, « trotskisée » : disparition des nations, antisionisme rabique, égalitarisme des conditions, effacement des identités. Indifférence à toute forme de transcendance, à l’histoire, à la transmission et la tradition – autre sens du mot « fidélité » que le pape aura totalement ignoré –, à la métaphysique, à la spiritualité. La spiritualité a cédé la place à un activisme social de tous les instants, comme chez les protestants, elle avait cédé la place à de l’activisme moral au son des trompettes des ligues de vertu.

      « Au nom de la paix, des migrants et du Saint-Esprit » titrait l’Humanité, au lendemain de la mort du pape. Ou encore : « Les communistes ont volé notre drapeau. Le drapeau de la pauvreté est chrétien. » dixit François, qui restera dans l’histoire comme ce pape qui a transformé l’Église en une grande ONG humanitaire au budget plus dramatiquement déficitaire, semble-t-il, que SOS Méditerranée, sa modeste consœur.

      Le messe est-elle dite ? L’Esprit Saint pourrait-il demain se ressaisir en contemplant un tel désastre ? Qui sait. On peut toujours relire la parabole de l’enfant prodigue en guise de consolation.

      Amitiés

      • @Alain Bienaimé
        Moi-même je ne suis ni croyant ni athée mais agnostique.
        Il existe plusieurs courants dans le christianisme, très différents les uns des autres et parfois antagonistes. L’un des problèmes du christianisme, c’est qu’il se réclame de Jésus-Christ et EN MÊME TEMPS de St Augustin. Or Jésus Christ et St Augustin sont à bien des égards antinomiques et incompatibles. Je préfère nettement le 1er. D’où une dichotomie et un paradoxe originels, comme si le christianisme était doté de deux personnalités contradictoires. L’analyse de Nietzche à son sujet me semble un peu caricaturale et à prendre avec beaucoup de
        recul (car le christianisme est multiforme : celui de Michel-Ange et de Baudelaire n’est pas le même que celui de Cécile Duflot et du pape François !) même si une partie en est hélas pertinente. Indépendamment des questions relatives a la nature du christianisme, je vois surtout en ce pape imbécile un parfait symbole de l’inversion des valeurs (culpabilisation des victimes et victimisation des bourreaux) et de la déchéance morale/intellectuelle totale du monde occidental post-moderne.
        Cordialement.

  2. Je vous rejoins Sylvain dans votre analyse; nous assistons de nos jours a une inversion des valeurs.
    Je ne suis pas agnostique comme vous mais athée depuis mon adolescence quoique toujours intéressé par le phénomène des croyances, des idéologies construites pour être rassurés relativement à notre finitude et à notre besoin d’hégémonie. Etre agnostique c’est un peu ce que je suis en politique, le cul entre deux chaises, l’une à gauche l’autre à droite, attribuant mon vote non pas à celui qui me paraît le meilleur mais le moins pire . J’ai longtemps été intéressé par le fait religieux : abonné durant des années au « Monde des religions » , écouté de nombreux débats sur ce sujet, lu plusieurs ouvrages . Rien n’a jamais pu convaincre mon esprit cartésien d’une erreur de jugement. Ayant rencontré il y a quelques mois un charmant groupe de jeunes gens témoins de Jéhovah, pour ne pas paraître à leurs yeux un béotien, j’ai relu les cinq premiers livres de l’ancien testament :Pentateuque/Torah; j’ y ai découvert un Dieu non pas universel mais régional qui s’est choisi un peuple avec qui il s’est comporté avec une grande perversion. Pas étonnant que les clercs et dictateurs qui se réclament de lui le soient aussi : puissance dominatrice et religieux ont toujours fait bon ménage. Cela dit, sans vouloir offenser personne.

  3. Bonjour @Maufroy Personnellement, je ne vote quasiment plus : le vote n’a de sens…que dans une démocratie. Voter en France, c’est comme envoyer un roman à un éditeur dans un pays où les librairies n’existent pas et où les gens ne savent pas lire.

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