Ce n’est pas la diplomatie qui ramènera Boualem Sansal

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, et le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, lors de sa visite à Alger, le 6 avril 2025
Photo fournie par la présidence algérienne.  – / AFP

Alors que notre clairvoyant président se disait « confiant en la sagacité » du président Tebboune et que nul ne voyait rien venir à l’horizon,

Alors que l’on a vu le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, s’en revenir bredouille d’Alger,

Alors que la France silencieuse a accepté d’en avaler, des couleuvres, sous couvert de « Diplomatie » et que les tribunes elle-mêmes se taisaient, accusées de provoquer l’ire dudit président,

on apprend, stupéfaits, que l’Algérie demande à 12 agents de l’ambassade de France de quitter son territoire sous quarante-huit heures, une injonction qui survient après qu’un agent consulaire algérien a été placé en détention en France ce samedi, soupçonné qu’il est d’être impliqué dans l’enlèvement, à la fin d’avril 2024 et sur le sol français, de l’influenceur algérien Amir Boukhors: « Ce nouveau développement inadmissible et inqualifiable causera un grand dommage aux relations algéro-françaises », avait aussitôt prévenu, via un communiqué, le ministère des affaires étrangères algérien, promettant de ne pas « laisser cette situation sans conséquences ».

Ainsi, la désescalade entre Paris et Alger n’aura duré qu’un temps. C’est en effet Jean-Noël Barrot en personne qui a fait savoir, ce lundi matin, les nouvelles exigences d’Alger, et qui a annoncé qu’en retour Paris était prêt « à des représailles immédiates si Alger expulsait ses agents ».

Un nouvel épisode de tension donc, qui contraste avec l’annonce, la semaine dernière par le ministre des affaires étrangères français, d’ »une nouvelle phase » des relations entre Paris et Alger, à l’issue d’un entretien avec son homologue, Ahmed Attaf, et surtout avec le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Le président français, Emmanuel Macron, et M. Tebboune avaient acté quelques jours auparavant la fin d’une crise d’une intensité rare, qui avait conduit les deux pays au bord de la rupture diplomatique.

Des réactions : Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a réagi à la nouvelle poussée de tension en fustigeant sur X « les brillants résultats de la stratégie de l’apaisement d’Emmanuel Macron ». Le député (Haute-Loire, Les Républicains) Laurent Wauquiez a dénoncé quant à lui « une nouvelle humiliation » et exigé que « le gouvernement défende l’honneur de la France et force l’Algérie à reprendre enfin tous ses OQTF ».

Pour rappel: l’influenceur algérien Amir Boukhors, qualifié d' »énergumène » par Alger, vit depuis 2016 en France oùil a obtenu l’asile politique en 2023 alors que son pays le réclame pour le juger. Si Alger a émis neuf mandats d’arrêt internationaux à son encontre, l’accusant d’escroquerie et d’infractions terroristes, en 2022, la justice française a refusé de procéder à son extradition.
Agé de 41 ans et suivi par plus d’un million d’abonnés sur TikTok, « Amir DZ » a été la cible de deux agressions graves, une en 2022 et une autre dans la soirée du 29 avril 2024, le jour de son enlèvement en banlieue sud de Paris, avant d’être relâché le lendemain, selon son avocat Eric Plouvier.

TJ

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2 Comments

  1. avec l algérie il faut un langage fort
    et de véritables actions
    barrot ne sert à rien
    sansal est toujours détenu dans les geôles
    algériennes
    macron n agit pas
    triste de se coucher devant l algérie

  2. Tous les fiers et courageux partis politiques français devraient s’unir et partir pour l’Algérie, armés de pistolets à eaux chercher Boualem Sansal et le ramener en France .

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