Le Président de la République française veut reconnaître l’Etat palestinien au mois de Juin.
Il voulait aussi baisser le chômage, réduire les impôts, réindustrialiser le pays, simplifier l’administration, dépasser le clivage droite-gauche, etc, etc.
Autant vous dire que je ne tremble pas de terreur face aux volontés du Président de la République.
De plus, le mois de Juin, c’est dans un mois et demi. Si a vous parait très rapide, voire précipité, rappelez-vous que le temps politique n’est pas le même que celui des quidams. 1 mois et demi, en politique, c’est trois siècles. Allez savoir quel scandale va éclater dans deux jours, quelle déclaration de Bayrou va déclencher une « séquence politique » à laquelle personne ne s’attendait, quelle phrase de ministre va s’attirer les foudres politiques et médiatiques.
Et là, je ne parle que de la France. Avec le Président des Etats-Unis qui est une machine médiatique à créer des « séquences politiques » à la moindre phrase transformée en scoop par des journalistes qui se prennent pour Jean Moulin et des politiciens qui se croient à Londres en Juin 1940, il va en effet se passer plusieurs siècles en temps politique avant le mois de juin.
Donc je ne suis pas inquiet. Et surtout, je ne suis pas dupe.
Le Président français a disparu du paysage mondial. Il ne peut rien dire ou faire sur les droits de douane américains. Il ne peut rien dire ou faire sur le conflit en Ukraine. Il ne peut rien dire ou faire sur les exercices de plus en plus agressifs des forces chinoises autour de Taiwan. Même en France, il est éclipsé par l’affaire Marine Le Pen, par l’affaire Bétharram (qui fait doucement rigoler tous les béarnais, parce que ça fait 60 ans qu’on fait peur aux écoliers béarnais en leur disant que s’ils sont mauvais à l’école, on les enverra à Bétharram, en sachant très bien ce que ça signifie), par la haine de Rima Hassan ou les conneries de Laurent Wauquiez. Le Président français n’a plus son mot à dire sur le plan international et n’a plus son mot à dire sur le plan national. Il fallait qu’il trouve quelque chose pour exister médiatiquement au milieu de tout ça. Avec la reconnaissance de l’Etat Palestinien, il s’assure de faire parler de lui dans les journaux.
Et on sait également très bien qu’Emmanuel Macron est très influençable, pour ne pas dire girouette. Après le 7 octobre, il voulait que les avions français participent à la guerre contre le Hamas. Moins d’un an plus tard, il accusait Israël de crimes de guerre. Là, il vient de passer quelques jours en Egypte et les Egyptiens ont simplement essayé de se le mettre dans la poche en vue de leurs futures négociations avec Trump sur le statut et la reconstruction de Gaza. Les Egyptiens ne veulent surtout pas de la solution Trump qui les obligeraient à absorber une grande partie des Gazaouis et ils ont donc lourdement insisté auprès de Macron pour la « solution à deux Etats ». Macron a simplement bien répété la leçon.
Il aura changé d’avis d’ici juin. Ou dès la prochaine conversation avec Trump, avec Netanyahu, avec le Grand Rabbin de France ou n’importe quelle autre personne avec qui il pratiquera sa politique du « En même temps ».
Ma conclusion: Il est urgent de n’avoir rien à foutre des déclarations du Président de la République sur l’Etat Palestinien. Et sans doute sur le reste aussi.
© Pug
Nations pour Israël
Surnommé Pug, Timothée Larribau a cofondé en 2014 « Nations pour Israël », une initiative de non-juifs pour défendre Israël contre la haine antisioniste et participer à la lutte contre l’antisémitisme. Il publie de nombreux articles sur internet et intervient parfois dans des conférences ou des médias pour défendre Israël et le peuple juif.
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À propos de Nations pour Israël
Créée en Juillet 2014 pendant l’offensive médiatique antisémite contre Israël à l’occasion de l’opération Bordure Protectrice, notre page s’appelait « Ces Goys qui Défendent Israël » dont nous assumons toujours le nom. Depuis lors, nous tentons de réveiller les Goys, c’est à dire les « Nations », comme le judaïsme appelle les autres peuples du monde, du cancer antisémite qui a poussé à tant de haine et de ravages dans l’histoire, par une simple et ouverte étude des faits, tant historiques que d’actualité, sur la légitimité d’Israël dans le conflit qui oppose l’Etat Juif au nationalisme arabe hérité des théories fascistes des années 20 et soutenu par le Nazisme puis le Communisme contre la vérité, la démocratie et la liberté. Goys, nations du monde qui soutiennent Israël, rejoignez-nous et montrons que nous sommes capables de davantage d’amour envers les Juifs que nous n’avons été capables de haine!