« 1000 villes, une cause ». Par Hamid Enayat

Les maires de France s’unissent pour demander l’arrêt des exécutions en Iran

Selon le dernier rapport d’Amnesty International, l’Iran a procédé à au moins 972 exécutions en 2024, représentant 64 % des exécutions mondiales recensées cette année-là.

À l’initiative de la mairie du 5ᵉ arrondissement de Paris, du Comité des Maires de France pour un Iran démocratique, et du Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDH), plus de 1 000 maires français ont signé un appel en faveur de l’arrêt immédiat des exécutions en Iran.

(Texte de l’appel et liste des signataires : https://bit.ly/3XQVUy3)

🗺️ Carte de la répartition géographique des villes signataires:
«non aux exécutions en Iran» – Google My Maps

Selon un communiqué du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), le nombre d’exécutions en Iran pour l’année 1403 (mars 2023 – mars 2024) a connu une augmentation de 42 % par rapport à l’année précédente (815 exécutions). Cette hausse dramatique s’explique par les revers subis par la politique régionale du Guide suprême, Ali Khamenei.

Dans l’espoir que la guerre au Moyen-Orient détournerait l’attention des crises internes, Khamenei a intensifié les tensions régionales. Mais l’effet fut contraire : la chute de Bachar al-Assad et la perte de la Syrie, qualifiée de « profondeur stratégique », ont porté un coup majeur à Téhéran, malgré des décennies d’investissements financiers et humains.

Face à cette situation critique, Khamenei a comparé l’année 1403 (2023–2024) à 1981, une période de grande instabilité pour la République islamique, marquée par des manifestations massives violemment réprimées. Cette référence souligne l’ampleur des difficultés actuelles du régime.

Statistiques glaçantes

  • Au moins 38 femmes ont été pendues en (2023–2024), contre 20 l’année précédente : une hausse de 90 %.
  • 7 prisonniers exécutés étaient mineurs au moment des faits reprochés.
  • 7 exécutions ont eu lieu en public.
  • Parmi les victimes, 135 étaient issues de la communauté baloutche, représentant environ 12 % du total, bien que cette population soit très minoritaire en Iran.
  • L’âge de 605 des 1153 personnes exécutées est connu : leur âge moyen était inférieur à 36 ans.
  • 566 des exécutions concernaient des accusations liées au trafic de drogue, alors même que les Gardiens de la Révolution sont impliqués dans de vastes réseaux de narco-trafic générant des milliards de dollars — comme cela a été révélé après la chute d’Assad.

Les maires signataires tirent la sonnette d’alarme : « Les négociations sur le programme nucléaire iranien et les tensions géopolitiques ne doivent pas occulter la tragédie en cours dans les prisons iraniennes. Les autorités utilisent les exécutions comme un outil politique pour semer la peur et empêcher tout soulèvement populaire. »

Appels à l’action

Maryam Radjavi, dirigeante de la Résistance iranienne, affirme que le régime des mollahs n’est pas seulement l’ennemi du peuple iranien, mais aussi l’ennemi de la paix au Moyen-Orient. Elle a déclaré :

« La communauté internationale doit conditionner toute relation avec ce régime, parrain des exécutions et du terrorisme, à l’arrêt de la torture et des exécutions, porter le dossier des violations des droits humains en Iran devant le Conseil de sécurité de l’ONU« .

© Hamid Enayat

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1 Comment

  1. Que des maires ouvertement laxistes (presque tous) et incompétents quant à la sécurité de leur ville signent cette tribune concernant une cause lointaine est une honte. Lyon, Bordeaux, Montpellier, Dijon sont des coupe-gorges. Impuissance à l’intérieur et bons sentiments pour l’étranger. Qu’ils s’occupent d’abord de leurs administrés bon sang !!

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