
© Thomas SAMSON / AFP
Suite à son intervention cet après-midi à l’AN:
– Quand la haine des Juifs vous rend aveugle à la vérité, à l’histoire et à l’honneur
Monsieur Caron,
Vous avez prononcé à l’Assemblée un discours ignoble, accusateur, mensonger, déshonorant pour la République, et proprement antisémite dans ses mécanismes de pensée.
Il y a des moments où les mots, pourtant armes du parlementaire, deviennent des projectiles infâmes. Des déflagrations contre la vérité, la dignité, la mémoire. Ce 8 avril à l’Assemblée nationale, vous avez franchi la ligne rouge. Celle qui sépare l’opinion du poison. Celle qui distingue le combat politique de la complicité morale.
Vous n’avez pas seulement parlé de Gaza. Vous avez osé profaner l’histoire. Défigurer la mémoire juive. Reléguer la Shoah au rang de métaphore politique, comme si l’extermination des Juifs d’Europe n’était plus qu’un outil dialectique, un effet de manche dans une joute électorale. Vous avez parlé de ghetto, de camp de concentration, de génocide. Sans trembler. Sans honte. Sans retenue. Vous avez sali Auschwitz à coups de slogans. Vous avez comparé des soldats d’un État démocratique à des bourreaux nazis.
Mais vous êtes allé plus loin.
Vous avez traité de complices ceux qui soutiennent Israël. Des complices… De quoi, Monsieur Caron ? D’un crime imaginaire ? D’un génocide fantasmé, dont seuls les chiffres du HamaSS vous servent de mètre étalon ? Ou peut-être de ce crime plus ancien, plus fondamental à vos yeux : celui d’avoir osé renaître sur leur terre ancestrale ?
Vous n’en êtes pas à votre première ignominie. Mais cette fois, vous avez franchi un seuil. Vous avez activé tous les codes d’un antisionisme devenu masque transparent d’un antisémitisme décomplexé. Le vieux discours de haine remis à neuf : Israël, État voyou ; les soutiens d’Israël, complices ; les enfants palestiniens, martyrisés par les Juifs devenus nazis. L’inversion accusatoire est complète.
Mais écoutez bien ceci, Monsieur Caron.
Israël n’est pas votre monstre de foire. Ce n’est pas un bourreau de votre théâtre idéologique. C’est un peuple qui lutte pour survivre dans une mer de haine. C’est une démocratie sous le feu, où l’armée sauve des enfants en tuant des terroristes que vous, vous n’avez jamais osé nommer.
Votre discours ne sauvera pas un seul enfant. Il ne construira aucune paix. Il ne libérera aucun otage. Mais il nourrira la bête. Celle de la haine. Celle de l’intifada dans les esprits. Celle de l’agression contre les juifs dans nos rues, dans nos écoles, dans nos synagogues en
Nous dénoncerons chaque mot, chaque insinuation, chaque amalgame. Parce que quand vous parlez ainsi dans l’hémicycle, ce ne sont pas seulement les soutiens d’Israël que vous ciblez. Ce sont tous ceux qui refusent que la mémoire soit détournée, que les faits soient inversés, que la France serve de caisse de résonance à la propagande djihadiste.
Vos accusations de hiérarchisation des vies est une rhétorique profondément antisémite, reprise dans tous les pamphlets haineux : le Juif serait inhumain, indifférent à la souffrance. C’est le cœur même du code antijuif classique.
Alors sachez-le : nous ne nous tairons pas.
Pas tant que la vérité aura des défenseurs. Pas tant que l’histoire aura des gardiens. Pas tant que la dignité juive aura des veilleurs
Parce que tous les enfants sont les nôtres — israéliens, palestiniens, yézidis, syriens, français — alors que pour vous, seuls les enfants palestiniens comptent, à condition qu’ils servent votre mise en scène de l’ignoble.
Nous ne nous tairons pas.
Parce que pour nous, chaque vie humaine est sacrée, tandis que vous triez les morts à l’aune de votre idéologie de la haine.
Parce qu’à vos yeux, la souffrance d’un enfant juif égorgé le 7 octobre ne mérite ni hommage, ni larme, ni même un mot.
Nous ne vous laisserons pas travestir la vérité ni instrumentaliser la mémoire, au nom des enfants, qui pour vous n’ont qu’un seul nom.
Celui de la mise en scène et de la honte.
© Catherine Pederzoli-Ventura
Il faut arrêter de se mettre des gants pour parler Aymeric Caron est un antisémite notoire, il faut appeler un chat, un chat
bravo Madame !! je suis catholique pratiquant et sachez que je serai toujours à vos côtés pour vous défendre de l’antisémitisme !! j ‘admire Israël et des individus comme Caron sont méprisables!
Bravo et merci de mettre votre belle plume au service des Lumières. Vous êtes juste, vous êtes indispensable.
Aymeric Caron le…8 avril: quand je pense que j’ai râté çà!