
S’exprimant ce matin lors de la conférence des « Personnalités de l’Etat » organisée par Ynet et Yediot Aharonot, le Président Herzog est revenu sur les tensions de ces derniers jours entre le Premier ministre d’une part et le chef du Shabak et la Cour suprême d’autre part, mais encore sur les affirmations de « la gauche » selon lesquelles la démocratie était en grave péril sous le gouvernement Netanyahou, un péril décrit par … Eva Illouz.
Pour le président, « Il n’y a ni deep state, ni dictature. Il y a des fonctionnaires qui travaillent très dur pour l’Etat. Les désaccords profonds existants ne signifient pas la mort de la démocratie », mais l’exacerbation desdites tensions et l’absence de tout dialogue entre les parties est de fait inquiétant.
« Il faut absolument obéir à la loi, aux décisions de justice », a insisté pour sa part le Président, insistant sur l’obligation absolue pour le Gouvernement de se conformer demain mardi à la décision de la Cour suprême au sujet du limogeage de Ronen Bar qui sera rendue demain mardi, se démarquant du ministre de la Justice qui a affirmé que si ce renvoi était annulé par la Cour, le gouvernement devrait ignorer le verdict.

De son côté, la sociologue Eva Ilouz, qui s’est vu refuser l’attribution du Prix Israël en raison de ses critiques envers le pays, a déclaré via une Tribune qu’elle « ne se soumettrait pas au diktat d’un Ministre qui voulait forcer les citoyens profondément attachés à Israël à se soumettre ».
Reprochant au gouvernement Netanyahou de ne plus savoir faire la différence « entre ennemis réels et imaginaires », la sociologue a assimilé le refus de lui remettre ce prix pour des raisons politiques à « un symptôme de la maladie auto-immune d’Israël ».
Etablissant un parallèle entre ce refus et le fait que l’état hébreu ait accueilli la même semaine des représentants de la droite extrême, Eva Illouz a conclu que « le système immunitaire d’Israël s’était effondré », ce qui avait permis qu’ait eu lieu le 7 octobre, « Le gouvernement étant si occupé à désigner ses propres citoyens comme des ennemis qu’il ne put voir le véritable ennemi ».
Mais que diable reprochait-on en haut lieu à Eva Illouz sinon d’avoir signé en 2021 avec quelque 180 personnes une pétition adressée à la Cour pénale internationale de La Haye, demandant qu’elle « examine les possibles crimes de guerre israéliens commis par des soldats de Tsahal en Cisjordanie ».
Bien que se déclarant « désillusionnée par les tribunaux internationaux » et mettant en doute leur intégrité, Eva Illouz a déclaré ne jamais revenir sur sa signature, « parce qu’en 2021 les Palestiniens en Cisjordanie étaient ( et sont toujours ) persécutés ».
La sociologue revient alors en anaphores sur les raisons pour lesquelles elle ne rentrerait pas ladite signature: un vrai inventaire à la Prévert.
Reprochant au Gouvernement d’avoir orchestré le chaos et le désespoir en lieu et place de la sécurité, Eva Illouz l’a accusé de prospérer sur l’inimitié, la haine, la division et le désordre, de préférer la force à l’intelligence.
Pendant ce temps, le PM quitte la Hongrie et atterrit à Washington.
Qu’en sera-t-il demain de nos otages. De l’Iran. Du pays.
TJ
Si le Président Herzog proclame qu’il n’y a pas d’état profond en Israël, c’est que probablement il existe bel et bien !
Quant à cette sociologue d’extrême gauche, elle peut toujours pleurnicher, elle ne fait que conforter ma 1ère assertion.
Quant à la CS, Herzog a beau vouloir se positionner en M. Loyal, il oublie que c’est légalement une prérogative du gouvernement de nommer et révoquer le chef du Shin Bet ; ce faisant il ne fait que conforter lui aussi ma 1ère assertion…
>>Le gouvernement étant si occupé à désigner ses propres citoyens comme des ennemis qu’il ne put voir le véritable ennemi.
Et pourtant, le véritable ennemi est vraiment à l’intérieur !!
En temps de guerre, des manifestations appelant à bloquer le pays, proférant des menaces de mort contre des membres d’un gouvernement élu démocratiquement, appelant à renverser le gouvernement…
Comment qualifier ces personnes ?
Que ferait la France, si après l’attentat de Charlie Hebdo ou celui de Nice, des manifestants avaient osé demander à Macron de stopper son attaque contre Daech et avaient appelé à la mort de membres du gouvernement ?
Et qu’aurait fait Macron si le responsable de la sécurité intérieure avait refusé d’obéir à ses ordres (quels qu’ils soient) ou les aurait divulgués ??
Qu’un gouvernement démocratiquement élu prenne des décisions contraire à mes volontés … c’est normal si je suis dans l’opposition.
Lorsque la gauche était au pouvoir, de nombreuses décisions ont été prises. Cela a fait grincer des dents, mais personne n’a appelé au meurtre d’un ministre ou au renversement du gouvernement, à ma connaissance. Mais si cela avait été le cas, il aurait tout autant fallu s’élever contre ce déni de démocratie !