Joel Hanhart. L’axe Morag : Pour aller plus loin qu’un pétard idéologique lancé par l’AFP et consorts



CONTEXTUALISATION

Le 2 avril 2025, au 544ème jour de conflit initié par le groupe jihadiste Hamas, Benjamin Netanyahu a annoncé la saisie de « l’axe Morag », créant un « second Philadelphi ».
Cette route stratégique, qui sépare Rafah de Khan Younis, se situe exactement là où s’élevait l’implantation israélienne de Morag avant son évacuation en 2005. « Nous coupons la bande de Gaza et augmentons la pression étape par étape pour qu’ils nous rendent nos otages », a déclaré le Premier ministre israélien, utilisant ce corridor comme levier pour contraindre le Hamas à accepter les conditions israéliennes de cessez-le-feu, dont la libération des otages.

Arrêt sur image :

L’implantation de Morag incarnait l’innovation agricole dans un environnement hostile. Fondée en 1972 comme avant-poste militaire Nahal, puis transformée en implantation civile en 1983, elle abritait 35 familles (220 résidents) avant son évacuation. Ces pionniers avaient développé une agriculture sophistiquée avec des cultures sous serre et des techniques hydroponiques, transformant des terres arides en exploitations productives.

Plus au nord, l’implantation de Netzarim, particulièrement isolée au centre de Gaza, comptait environ 70 familles (500 résidents). Malgré sa vulnérabilité géographique, elle prospérait également grâce à l’agriculture innovante. Ces deux implantations s’inscrivaient dans le bloc plus large de Gush Katif, qui regroupait 21 communautés et 8 500 résidents sur près de 20 km². Cet axe aussi a dû être reconquis par l’armée israélienne après les attaques pogromistes du Hamas.

La présence juive à Gaza s’enracine dans une histoire millénaire, bien antérieure à la conquête arabe de l’an 635.
Gaza abritait une communauté juive florissante pendant la période du Second Temple et constituait un centre d’étude talmudique important aux 3ème et 4ème siècles. Cette continuité historique, interrompue en 1929 par les émeutes arabes, avait repris avec l’établissement des implantations après 1967.

Là où Gush Katif produisait 15% des exportations agricoles israéliennes et 70% des herbes aromatiques biologiques du pays, s’est installé un système économique dysfonctionnel dominé par le complexe Hamas-UNRWA, privilégiant la dépendance à l’autonomie et négligeant les infrastructures agricoles héritées des implantations, système basé sur la violence et la misère.

© Joel Hanhart

Joel Hanhart is Ophthalmologist @ Shaare Zedek | Head of the Medical Retina Unit. Jerusalem

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

1 Comment

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*