
L’équipe de choc
Suite au séisme qui a ravagé la Birmanie et la Thaïlande le 28 mars dernier, une équipe israélienne de 22 experts s’est envolée samedi soir de Tel-Aviv. À sa tête, le colonel Yossi Pinto, figure emblématique de l’unité nationale de recherche et sauvetage, incarne cette expertise israélienne des situations d’urgence devenue une véritable signature diplomatique.
Cette mission s’inscrit dans une longue tradition d’interventions humanitaires où Israël a forgé une réputation d’excellence. L’équipe concentrera ses efforts sur Bangkok où un immeuble de 33 étages s’est effondré, piégeant des dizaines de personnes. Une expertise reconnue
Cette intervention s’inscrit dans une longue tradition humanitaire où Israël a bâti sa réputation d’excellence. Au Népal en 2015, l’État hébreu a déployé une mission de 260 personnes après le séisme dévastateur, établissant un hôpital de campagne qui a traité plus de 1 600 patients. En Haïti, suite au tremblement de terre de 2010, les équipes israéliennes, parmi les premières sur place, ont traité plus de 1 100 victimes et pratiqué 319 interventions chirurgicales en quelques jours.
Cette expertise s’explique par une organisation minutieuse. Le Commandement du front intérieur coordonne plusieurs unités spécialisées comme l’unité 669, capable d’extraire des victimes de zones particulièrement difficiles d’accès. Des liens historiques
Pour la Thaïlande, cette aide n’est pas anodine. Entre les deux pays, les relations sont anciennes et solides. Depuis les années 1960, ils collaborent dans le domaine agricole. Les échanges économiques se sont intensifiés, notamment dans les nouvelles technologies. De nombreux travailleurs thaïlandais sont présents en Israël tandis que les touristes israéliens fréquentent assidûment les plages thaïlandaises. Mobilisation internationale
Le séisme, d’une magnitude de 7,7, a causé plus de 1 700 morts en Birmanie et au moins 18 en Thaïlande. À Mandalay, ville birmane proche de l’épicentre, les secours s’intensifient malgré une chaleur avoisinant 40 degrés.
L’aide internationale s’organise. La Chine a envoyé 200 secouristes, l’Inde a déployé équipes médicales et hôpital de campagne. L’OMS a classé la catastrophe en « urgence de niveau 3 », son échelon maximal, et lancé un appel de fonds de 8 millions de dollars.
Dans ce concert humanitaire, l’intervention israélienne, rapide et professionnelle, démontre une fois encore comment une nation confrontée à ses propres défis sécuritaires transforme son expérience en expertise reconnue mondialement et en outil diplomatique efficace.
Crédit photos : Tsahal
© Joel Hanhart
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