


đ„Il y a 2h, alors que je marchais dans Tel Aviv, la sirĂšne se met Ă sonner.
Les employés du restaurant devant lequel je passais me font signe de rentrer descendre dans leur abri.
Je descends et je vois rentrer juste aprĂšs moi une maman avec 2 enfants dans les bras, puis une autre, puis des papas avec leurs enfants⊠wow combien dâenfants et tous pieds nus !
En fait, je comprends que câest une crĂšche qui est Ă cĂŽtĂ©, qui nâa pas dâabri et que les papas, sont des inconnus venus aider Ă porter les enfants en urgence.
đ§đ»ââïžJe dĂ©couvre Ă ce moment-lĂ comment font les 3 puĂ©ricultrices, tout en maĂźtrise de leur stress que je vois nĂ©anmoins dans leurs yeux, pour rassurer ces petits anges : des chansons, des exercices de respiration que je connais avec le « yoga des petits ».
Les enfants sont incroyables. Ils ont peur mais se détendent au fur et à mesure.
Une puéricultrice envoie une photo aux parents pour les rassurer.
Une petite fille blonde aux yeux bleus, tĂ©tine Ă la bouche, me fixe et je sens quâelle veut nouer le contact.
A mon accent, la puĂ©ricultrice dit Ă ma nouvelle petite copine que je suis française et quâelle peut me parler.
đ€Dâun geste tellement dĂ©licat, la petite fille me tend la main.
Câest si pur un enfant, si instinctif.
Je comprends quâelle a senti avec moi, une sĂ©curitĂ© maternelle tricolore quâelle connait.
đJe pense Ă mes enfants : sont-ils en route vers la maison, auquel cas ils ont dĂ» courir trouver un abri⊠ou ont-ils pu sâabriter Ă lâĂ©cole ?
đ„On entend des « boums » que les chants des enfants ne peuvent pas couvrir.
đJe pense aux enfants Ă Gaza et jâen veux doublement au hamas et aux organisations terroristes cousines qui
â Utilisent les civils, y compris les enfants, comme boucliers humains
â Les empĂȘchent de se mettre Ă lâabri dans les tunnels quâils ont construits avec lâargent de lâoccident !
â Gardent et torturent nos otages !
â Auraient pu ne jamais commencer cette guerre !
â Auraient pu tout de suite arrĂȘter cette guerre en libĂ©rant nos otages
đĄJe ressens tellement de colĂšre !
Ăa y est, nous pouvons sortir.
Ma nouvelle copine veut continuer de tenir ma main pour remonter Ă lâĂ©tage.
Encore un moment irrĂ©el de notre vie ici fait dâun mĂ©lange dâĂ©motions intenses:
đLâangoisse.
âšLâĂ©merveillement de ce moment avec ces petits anges et leurs 3 fĂ©es.
đLâAmour pour mon pays, pour mon incroyable peuple, pour cette identitĂ© qui nous lie Ă des inconnus.
đlâAmour pour cette petite fille inconnue qui ne sait pas quâelle est entrĂ©e dans mon cĆur et que je me souviendrai toujours de cet instant.
Merci à Valérie Saul
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« Miklats », « mamats », « mamads », quels sont ces abris sĂ©curisĂ©s dans lesquels se rĂ©fugient les IsraĂ©liens en cas dâalerte ?
En cas dâalerte, les populations peuvent attendre dans les abris jusquâĂ plusieurs heures.
Lorsque les sirĂšnes de roquettes entrantes retentissent, les IsraĂ©liens nâont que quelques secondes Ă une minute pour se mettre Ă lâabri dans des piĂšces sĂ©curisĂ©es en bĂ©ton armĂ©.
Depuis lâattaque du Hamas en Israel ce samedi 8 octobre, les sirĂšnes de roquettes entrantes se multiplient sur le territoire.
Chaque fois quâune alerte se fait entendre, les civils israĂ©liens ont moins dâune minute pour se rĂ©fugier dans des abris sĂ©curitĂ©s anti-roquettes.
Abris publics et privés
Il en existe différentes sortes :
Les miklats sont des abris anti-roquettes et anti-missiles sĂ©curisĂ©s et publiques, qui servent Ă plusieurs habitants, parfois Ă lâĂ©chelle de tout un quartier.
Ouverts 24 heures sur 24, ils permettent aux populations de se réfugier derriÚre une porte blindée dans un espace protégé et aménagé, conçu pour « absorber les éclats » et les armes chimiques et biologiques mais aussi « faire face aux impacts de missiles proches »
« On peut y rester 10 minutes comme 2 heures », raconte au micro de TF1 un Israélien pÚre de famille.
Pour passer le temps, sâoccuper et distraire les enfants, certains amĂ©nagent une bibliothĂšque, disposent un baby-foot ou un billard, amĂšnent des jeux de sociĂ©tĂ© ou des matelas, dans le cas oĂč ils devraient y passer la nuit.
Les mamats sont des abris partagĂ©s par les habitants dâun mĂȘme immeuble.
Des murs en bĂ©tons armĂ©s de 30 cm dâĂ©paisseur
Il existe Ă©galement les mamads, des chambres fortifiĂ©es Ă lâintĂ©rieur des logements, semblables Ă des bunkers.
Depuis la fin des annĂ©es 1990, les mamads sont obligatoires par la loi dans tous les logements neufs et rĂ©novĂ©s, pour protĂ©ger les IsraĂ©liens en cas de bombardements lorsque les dĂ©lais dâavertissement ne leur permettent pas de rejoindre les abris publics. Aujourdâhui, plus de 60% des logements en sont Ă©quipĂ©s.
Ces piĂšces sĂ©curisĂ©es sont de volumes et de prix variables (de 3000 Ă 30 000 euros), mais ne font souvent guĂšre plus que la taille dâune chambre Ă coucher. Les sols, murs, et plafonds des mamads sont en bĂ©ton armĂ©s de 20 Ă 30 cm dâĂ©paisseurs.
Il est conseillĂ© aux populations dây stocker des vivres pour un minimum de trois jours, des soins de premiers secours ou encore leurs papiers importants et de lâargent en liquide.