


Il y a 2h, alors que je marchais dans Tel Aviv, la sirène se met à sonner.
Les employés du restaurant devant lequel je passais me font signe de rentrer descendre dans leur abri.
Je descends et je vois rentrer juste après moi une maman avec 2 enfants dans les bras, puis une autre, puis des papas avec leurs enfants… wow combien d’enfants et tous pieds nus !
En fait, je comprends que c’est une crèche qui est à côté, qui n’a pas d’abri et que les papas, sont des inconnus venus aider à porter les enfants en urgence.
Je découvre à ce moment-là comment font les 3 puéricultrices, tout en maîtrise de leur stress que je vois néanmoins dans leurs yeux, pour rassurer ces petits anges : des chansons, des exercices de respiration que je connais avec le « yoga des petits ».
Les enfants sont incroyables. Ils ont peur mais se détendent au fur et à mesure.
Une puéricultrice envoie une photo aux parents pour les rassurer.
Une petite fille blonde aux yeux bleus, tétine à la bouche, me fixe et je sens qu’elle veut nouer le contact.
A mon accent, la puéricultrice dit à ma nouvelle petite copine que je suis française et qu’elle peut me parler.
D’un geste tellement délicat, la petite fille me tend la main.
C’est si pur un enfant, si instinctif.
Je comprends qu’elle a senti avec moi, une sécurité maternelle tricolore qu’elle connait.
Je pense à mes enfants : sont-ils en route vers la maison, auquel cas ils ont dû courir trouver un abri… ou ont-ils pu s’abriter à l’école ?
On entend des « boums » que les chants des enfants ne peuvent pas couvrir.
Je pense aux enfants à Gaza et j’en veux doublement au hamas et aux organisations terroristes cousines qui
– Utilisent les civils, y compris les enfants, comme boucliers humains
– Les empêchent de se mettre à l’abri dans les tunnels qu’ils ont construits avec l’argent de l’occident !
– Gardent et torturent nos otages !
– Auraient pu ne jamais commencer cette guerre !
– Auraient pu tout de suite arrêter cette guerre en libérant nos otages
Je ressens tellement de colère !
Ça y est, nous pouvons sortir.
Ma nouvelle copine veut continuer de tenir ma main pour remonter à l’étage.
Encore un moment irréel de notre vie ici fait d’un mélange d’émotions intenses:L’angoisse.
L’émerveillement de ce moment avec ces petits anges et leurs 3 fées.
L’Amour pour mon pays, pour mon incroyable peuple, pour cette identité qui nous lie à des inconnus.
l’Amour pour cette petite fille inconnue qui ne sait pas qu’elle est entrée dans mon cœur et que je me souviendrai toujours de cet instant.
Merci à Valérie Saul
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« Miklats », « mamats », « mamads », quels sont ces abris sécurisés dans lesquels se réfugient les Israéliens en cas d’alerte ?
En cas d’alerte, les populations peuvent attendre dans les abris jusqu’à plusieurs heures.
Lorsque les sirènes de roquettes entrantes retentissent, les Israéliens n’ont que quelques secondes à une minute pour se mettre à l’abri dans des pièces sécurisées en béton armé.
Depuis l’attaque du Hamas en Israel ce samedi 8 octobre, les sirènes de roquettes entrantes se multiplient sur le territoire.
Chaque fois qu’une alerte se fait entendre, les civils israéliens ont moins d’une minute pour se réfugier dans des abris sécurités anti-roquettes.
Abris publics et privés
Il en existe différentes sortes :
Les miklats sont des abris anti-roquettes et anti-missiles sécurisés et publiques, qui servent à plusieurs habitants, parfois à l’échelle de tout un quartier.
Ouverts 24 heures sur 24, ils permettent aux populations de se réfugier derrière une porte blindée dans un espace protégé et aménagé, conçu pour « absorber les éclats » et les armes chimiques et biologiques mais aussi « faire face aux impacts de missiles proches »
« On peut y rester 10 minutes comme 2 heures », raconte au micro de TF1 un Israélien père de famille.
Pour passer le temps, s’occuper et distraire les enfants, certains aménagent une bibliothèque, disposent un baby-foot ou un billard, amènent des jeux de société ou des matelas, dans le cas où ils devraient y passer la nuit.
Les mamats sont des abris partagés par les habitants d’un même immeuble.
Des murs en bétons armés de 30 cm d’épaisseur
Il existe également les mamads, des chambres fortifiées à l’intérieur des logements, semblables à des bunkers.
Depuis la fin des années 1990, les mamads sont obligatoires par la loi dans tous les logements neufs et rénovés, pour protéger les Israéliens en cas de bombardements lorsque les délais d’avertissement ne leur permettent pas de rejoindre les abris publics. Aujourd’hui, plus de 60% des logements en sont équipés.
Ces pièces sécurisées sont de volumes et de prix variables (de 3000 à 30 000 euros), mais ne font souvent guère plus que la taille d’une chambre à coucher. Les sols, murs, et plafonds des mamads sont en béton armés de 20 à 30 cm d’épaisseurs.
Il est conseillé aux populations d’y stocker des vivres pour un minimum de trois jours, des soins de premiers secours ou encore leurs papiers importants et de l’argent en liquide.
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