« Vous êtes juif Bardella ?!! »
Assez dubitatif sur le voyage en Israël de Jordan Bardella et Marion Maréchal.
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Après tout, pourquoi douter de leur sincérité ?
Et pourquoi refuser le soutien de ces quelques personnalités politiques de droite et d’extrême-droite qui ont marché contre l’antisémitisme.
Contrairement à un président qui ne voulait pas contrarier « les quartiers ».
Contrairement à un PS d’une absence abyssale et à une France Insoumise qui a soufflé sur les braises de l’antisémitisme.
Une gauche qui aura réussi l’exploit de jeter une partie de la communauté juive dans les bras de l’extrême-droite.
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Pourquoi ce voyage ne me plaît pas, à l’instar du président de l’Etat d’Israël, Itzhak Herzog ?
Un vieil instinct ancestral.
Une mémoire.
La chèvre de Mr Seguin qui n’a pas oublié ce qu’est un loup.
Se rappeler que le poète français favori de JM Le Pen était Robert Brasillach, fusillé à la Libération pour « intelligence avec l’ennemi ».
Brasillach, écrivain collaborationniste, qui écrivait dans « Je suis partout » : « Il faut se séparer des juifs en bloc et ne pas garder les petits. »
Se rappeler des nervis du GUD qui étaient descendus à la Fac de Médecine des St Pères pour « casser du juif ». Ils n’avaient réussi qu’à me casser le nez.
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Depuis le 7 octobre, j’ai perdu ma boussole politique.
Le Nord qu’elle m’indiquait me montre la direction du Sud.
L’aiguille qui pointait l’extrême-droite oscille à l’extrême-gauche.
Je n’ai, désormais, plus confiance, je me méfie, du Nord comme du Sud.
Je vais finir comme ce personnage d’Amos Oz dans son dernier roman « Judas » :
« Le méfiant est fatalement voué au malheur. Tout comme l’acide corrode son contenant, le soupçon le ronge à force de se préserver jour et nuit de l’humanité tout entière ».
© Daniel Serfati