
Je viens de sortir du film Dieu, ma mère et Sylvie Vartan, et j’ai encore les larmes au bord des yeux. Ce n’est pas juste un film. C’est une traversée. Une plongée dans l’intimité d’un enfant différent, dans la force d’une mère hors du commun, dans un amour si grand qu’il déborde de l’écran et vient se poser directement sur nos cœurs.
On suit Roland, enfant dans un corps cabossé, mais avec une âme immense. On partage ses rêves, ses luttes, ses chutes et ses victoires. Et surtout, on rencontre sa mère. Le pilier. Le moteur. Le cœur battant de toute cette histoire.
Cette mère, incarnée avec une grâce inouïe par Leïla Bekhti, m’a bouleversé. Rarement j’ai vu un jeu aussi juste, aussi vibrant, aussi pur. Elle ne joue pas : elle est. Cette femme pleine de feu, d’amour, de maladresses aussi, mais toujours guidée par une seule boussole — celle de l’amour inconditionnel.
L’enfant est si incroyable dans ses gestuelles au sol qu’on s’y croirait !
Elle aime à en étouffer parfois, à en pousser trop fort, mais toujours pour mieux hisser son fils vers la lumière. Cette mère donne des ailes, même si elles sont parfois trop lourdes à porter. Et c’est peut-être ça, le plus beau : voir que malgré le poids, Roland vole.
Ce film parle du handicap, oui. Mais il parle surtout de la vie. De celle qu’on construit avec les moyens du bord, de celle qu’on rêve plus grande que soi, de celle qu’on n’abandonne jamais.
En tant que personne en situation de handicap depuis ma naissance, je me sens forcément concerné.
Chaque scène est une leçon de courage, de tendresse, de résilience. C’est un hommage à toutes les mères qui se battent dans l’ombre, à tous les enfants qu’on croit fragiles et qui sont en réalité des géants.
Une personne comme ça elle réorganiser la paix entre deux peuples, elle est incroyable de résilience de persévérance. Des rires et des pleurs qui rendent ce récit d’une délicatesse extrême.
Alors oui, je vous en supplie : allez voir ce film.
Pour que l’histoire de Roland vive encore.
Pour que l’amour de cette mère ne s’éteigne jamais.
Pour qu’on n’oublie pas que l’amour, le vrai, peut tout.
© Maxime Seligman