Raphaël Nisand. Le Retour du Maccarthysme

Mc Carthy était un sénateur américain d’après guerre obsédé par la menace communiste en pleine guerre froide.
Il a réussi à créer une commission des activités anti-américaines issue du congrès américain qui était chargée de découvrir et pourchasser les personnalités communistes vivant aux Etats-Unis.
Cette commission de sinistre mémoire a laissé de très mauvais souvenirs, des délations, des amitiés brisées, des suicides , des fins de carrière et par exemple entre autres l’exil forcé et définitif de Charlie Chaplin.

Pour combattre une idéologie, le communisme, décrit comme le mal absolu, les Etats-Unis étaient prêts à tout y compris à renier leur idéal de base, la Liberté.

Toutes proportions gardées nous vivons en Occident un retour de cette période noire du maccarthysme .

Quelques exemples parmi des centaines:

En France les universités sont bloquées par des Collectifs soi disant pro-palestiniens sous divers prétextes.

Il s’agit d’interdire la conférence d’untel qui ne plait pas à ces gens ou d’exiger la cessation de toute relation universitaire avec des universités israéliennes comme c’est le cas à Sciences Po Strasbourg et à Sciences Po Paris.
Les presses universitaires de France (PUF) viennent d’annuler la parution imminente d’un livre universitaire sur le wokisme.

L’éditeur a été semble-t-il menacé de sanctions commerciales par des professeurs au Collège de France.

Des troupes de théâtre ou de danse israéliennes même très anti gouvernementales ont vu leur spectacle annulé.
Jusqu’au discours du Président Trump qui a été relayé en différé par la RTBF, la télévision belge, pour s’assurer qu’il corresponde aux critères de diffusion de cette télé et pouvoir le censurer en tant que de besoin.

Les comités de boycott se constituent à tout moment à tout endroit et utilisent tous les moyens jusqu’à la violence.

On se souvient de la violence incroyable subie par la candidate israélienne à l’Eurovision en Suède.

La censure a toujours été présente au coeur de la société. Molière a déjà du s’en plaindre au moment de sa pièce chef d’oeuvre « Tartuffe ».

Chez nous en 2025 les nouveaux censeurs revendiquent leurs actions et elles sont cautionnées par une grande partie de la communauté internationale.

Les mots et les idées n’ont plus aucun sens.

Alger, capitale d’un régime autoritaire, se voit décerner le titre de mecque de la révolution par la tristement célèbre Rima Hassan .
La BBC vient d’être prise la main dans le sac de la publication d’un documentaire sur un pauvre enfant de Gaza confronté à la guerre menée par Israël et on apprend que tout ce reportage est un faux. La BBC avait juste omis de préciser que l’enfant en question était le fils d’un ministre du hamas.

L’Occident est malade, malade de la désinformation, malade des multiples volontés de boycott et de rébellion ouvertement revendiqués par de soi disant progressistes qui agissent en fait comme les pires réactionnaires. 

Il ne faut pas s’y tromper : le silence imposé et le boycott sont des stratégies de guerre auxquelles doivent répondre avec fermeté les défenseurs de la liberté d’expression et de la liberté tout court.

Les bloqueurs de fac doivent être interpellés et sanctionnés, les censeurs doivent être renvoyés chez eux et on attend des Etats démocratiques une vraie défense par tous les moyens du droit de la liberté d’expression et de conscience.

En France par exemple, la discrimination sur une base ethnique, religieuse ou nationale y compris dans les activités économiques est punie par le Code pénal. Pourtant il a fallu que les juridictions administratives annulent des décisions du gouvernement français qui avait méconnu ce principe en interdisant Israël de plusieurs Salons commerciaux de vente d’armes.

Pour en finir avec cette question irritante de la censure et de cette prétention au boycott, ne pourrait-on se mettre d’accord sur un principe évident qui fonde toute société démocratique : tout ce qui n’est pas interdit est permis.

© Raphaël Nisand 

Chroniqueur sur Radio Judaïca

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2 Comments

  1. Le maccarthysme était une honte pour les USA mais ceux-ci étaient encore une démocratie (quoique très imparfaite) et la menace communiste était alors réelle. Les années 50.
    Aujourd’hui il ne s’agit plus du tout de cela mais d’une censure érigée par des Fascistes islamistes, racistes, antisémites et sexistes ainsi que le pouvoir totalitaire qui s’appuie sur eux. Nous vivons dans des dictatures islamistes, islamofascistes, et la censure qui s’y installe n’a rien à envier aux pires régimes de la planète. Prenez par exemple la propagande pro guerre en Ukraine…Toutes les informations véridiques et allant à l’encontre des délires va-t-en guerre sont censurés. Même Arno Klarsfeld est devenu persona non grata pour avoir simplement révélé ou rappelé la véritable nature du régime de Kiev. Des médias ont été fermés arbitrairement, des artistes et des œuvres d’art censurés etc…
    Tous les sujets touchant à nos vies sont niés : islamisme, antisémitisme, racisme anti-blancs et crimes barbares.
    La liberté artistique a également disparu : aucun réalisateur ou romancier n’est libre d’évoquer des sujets essentiels comme ceux qu’evoquent les articles et commentaires de TJ. Aujourd’hui, Serge Gainsbourg serait censuré ou cloué au pilori. L’Histoire ne peut plus être enseignée à l’école ou dans certaines universités.
    Nous vivons dans des régimes totalitaires comptant parmi les pires de la planète, car « la dictature parfaite serait une dictature ayant les apparences de la démocratie » (Aldous Huxley).
    Le Maccarthysme étasunien n’était qu’un très léger avant-goût de ce que nous subissons aujourd’hui dans tout le monde occidental.

  2. Et on pourrait ajouter toutes les commissions parlementaires présidées par des députés NFP ou LFI qui fleurent bon le maccarthysme : je pense en particulier à celle visant les « médias Bolloré » ou plus récemment celle présidée par Sandrine Rousseau. On voit que ces parlementaires ne sont là que pour régler des comptes…

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