Des associations dénoncent des actes « antisémites » lors de la manifestation féministe du 8 mars à Lausanne

Lors de la manif féministe du 8 octobre à Lausanne, un groupe de soutien aux femmes juives, sans couleur politique, a été empêché de participer au cortège par de prétendus « antifascistes ». Les organisatrices sont les premières à avoir stigmatisé et accusé le groupe de tenir des propos racistes es islamophobes. On est en droit de se demander très sérieusement ce que faisaient tant de militants, de slogans et de drapeaux Pro-palestiniens dans une manifestation féministe.

Le conflit israélo palestinien s’est invité à la Journée des droits des femmes
Lausanne

Témoignages

Le 8 mars, lors de la Journée internationale des droits des femmes à Lausanne, environ cinquante personnes, arborant des symboles juifs, ont été écartées du cortège en raison de leur appartenance religieuse!

Interpellée, la Ville de Lausanne se refuse pour l’heure à toute réaction

Deux associations du canton de Vaud, la section vaudoise de la LICRA (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) et la communauté israélite de Lausanne, ont interpellé Lausanne par écrit.
Elles dénoncent des actes de haine et d’agressivité qui auraient eu lieu lors de la manifestation. Selon le courrier de la Communauté Israélite de Lausanne et du canton de Vaud, « un nouvel échelon dans les actes et les propos antisémites a été franchi ».

Lors du rassemblement samedi à Montbenon, plusieurs dizaines de femmes et quelques hommes se sont joints aux milliers de manifestantes.

Parmi eux, certains portaient une kippa, une manifestante portait un drapeau LGBTQ avec une étoile de David, des pancartes affichaient des messages: « Stop aux atrocités djihadistes contre les femmes israéliennes », « Stop islamism, Save women », ou encore « Ramenez nos filles », en référence aux otages israéliennes.

Rapidement, des slogans propalestiniens ont émergé. Quand le cortège se met en marche, le groupe est empêché par le reste des manifestantes d’avancer.

Cette scène va se répéter sur le parcours jusqu’au Pont Bessières où un barrage s’est formé avec des drapeaux palestiniens et des cris: « Sionistes, fascistes, hors de la manif ».

« On a été stigmatisées et empêchées de manifester car nous avons été identifiées comme juives », dit Mélissa Elkaïm, avocate à Lausanne, présente à la manifestation. C’était l’occasion de pouvoir dénoncer et rappeler les atrocités faites aux femmes israéliennes. Je tiens à souligner qu’on n’avait absolument pas de slogans politiques, ni drapeau israélien […] On a été identifiées comme un groupe de femmes juives sans savoir quelles sont nos nationalités, notre religion. […] On a été stigmatisées et empêchées de manifester ».

Pas de réaction du côté des autorités

La communauté israélite de Lausanne a annoncé des suites judiciaires à l’encontre des manifestants.

La LICRA demande aux autorités de réagir: « Qu’elles prennent des mesures, et puis surtout qu’il y ait de la pédagogie à l’égard de toutes celles et ceux qui viennent, pour que de tels événements ne se reproduisent pas »

« Le but c’était de réagir aux violences faites aux femmes et là on exclut des femmes parce qu’elles sont juives. C’est inacceptables et évidemment nous le condamnons ».[…]

T. Clémence et G. Kühn/hkr RTS – Radio Télévision Suisse

© Coralie Schaffter

Coralie Schaffter est Rédactrice en cheffe de Swiss leadership and Management, Swiss Women in politics, et Health & Medicine international News

A relire:

« L’antisémitisme est l’angle mort de l’antiracisme ». Genève: état des lieux de l’antisémitisme. Par Coralie Schaffter. Lien ci-dessous

https://www.tribunejuive.info/2024/03/02/lan

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*