Un sondage Ifop portant sur la haine antijuive, mené auprès de deux mille collégiens et lycéens, sera présenté ce jeudi soir au Sénat. Résultat : l’antisémitisme touche de plus en plus le milieu scolaire.

C’est une réalité qui s’est accentuée depuis les attaques terroristes du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023 : l’école n’est plus épargnée par la flambée de l’antisémitisme qui touche la France. C’est le constat d’une étude Ifop réalisée pour le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) auprès d’un échantillon de deux mille collégiens et lycéens. Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, sera présente lors de la présentation de cette enquête, prévue ce jeudi soir, au Sénat.
Principale donnée : 51 % des élèves ont déjà entendu dire du mal des juifs de la part de camarades de leur établissement. On découvre que des adultes peuvent parfois être les auteurs de ces propos, notamment du personnel scolaire : surveillant (16 %) ou enseignant (13 %). Autre indicateur, un quart des ados considèrent comme « acceptable » certaines insultes ou clichés antisémites.
Exemple : « Ne fais pas ton feuj », à propos d’un élève ne voulant pas prêter ou partager ; « Sale feuj », « Hitler aurait pu finir le travail » ; « les Juifs, on les reconnaît », en référence au nez d’un élève ; ou bien encore, « ça gaze », pour saluer un camarade prétendument juif, une allusion à la Shoah au cours de laquelle six millions de juifs ont été assassinés par les nazis dans les chambres à gaz. Pourtant, 73 % des jeunes sondés déclarent savoir, parfaitement ou à peu près, ce que recouvre ce tragique moment de l’histoire.
« Le 7 octobre a accéléré un grand basculement »
De cette sombre toile de fond découle l’exclusion des camarades juifs. Ainsi, 16 % des ados interrogés refusent de nouer une relation amicale ou sentimentale avec un juif. Et si celui-ci affiche son soutien à Israël, cette proportion passe à 37 %. Résultat, des collégiens et lycéens constatent que les juifs « adoptent des stratégies d’invisibilité pour ne pas être ciblés », indique l’enquête. 21 % disent ainsi avoir « vu des élèves dissimuler leur origine ou leur religion juive dans l’établissement », 14 % quitter ou éviter un collège ou un lycée « parce qu’ils ne s’y sentaient pas en sécurité ».
« L’école n’est plus un sanctuaire », regrette Yonathan Arfi, le président du Crif, affirmant avoir été saisi de cas d’antisémitisme en… CE1. « Le 7 octobre a accéléré un grand basculement : les auteurs sont de plus en plus jeunes », ajoute-t-il, réclamant que « dans ce combat, les enseignants doivent être formés et soutenus pour faire face au phénomène ».
Depuis 2021, des équipes « Valeurs de la République » sont déployées dans chaque rectorat pour recenser les actes antisémites et racistes, puis accompagner les agents qui y sont confrontés. Des formations existent aussi. Mais elles sont loin d’être généralisées : chaque année, environ 5 000 professeurs (sur 365 000 dans le second degré) suivent celles dispensées en lien avec le Mémorial de la Shoah. Un travail de titan depuis le 7 octobre : le ministère avait recensé, au cours de l’année scolaire 2023-2024 quatre fois plus d’actes contre les juifs (1 670) que l’année précédente.
Source: « Le Parisien »
https://www.leparisien.fr/societe/au-college
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Pour info:
L’Education nationale a recensé 477 actes antisémites lors du premier trimestre de l’année scolaire 2024-2025.
Parmi les insultes les plus couramment entendues: « sale feuj » (17%) ou « Ça gaze ? » (10%)
Des stéréotypes et propos dégradants: » comme « Ne fais pas ton feuj » ont été rapportés par 25% des élèves interrogés.
Certains élèves jugent ces insultes » acceptables » : 4% acceptent l’expression « sale feuj », 7% la phrase « Ça gaze ? » et 3% « Hitler, il aurait pu finir le travail ».
L’étude révèle des tensions liées au conflit israélo-palestinien: si 16% des élèves ont exprimé qu’ils refuseraient d’établir des relations amicales ou sentimentales avec des élèves juifs, le chiffre monte à 37% si ces derniers soutiennent Israël.
L’insulte « sale sioniste » est fréquemment entendue.
Rien de surprenant. Ces 16% représentent la nouvelle France promue par le pouvoir macroniste et euronazi.
Je le dis sans aucune ironie : la France devrait être classée dans la liste des Etats islamistes et terroristes. Au même titre que le Qatar, l’Iran et tutti quanti.
@Kinski Charles
Entièrement d’accord. Que ce soit en soutenant la barbarie islamiste et le terrorisme en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ou le régime bandériste et la guerre en Ukraine, la France Macroniste soutient toujours la terreur. La France, qui ne mérite même plus son nom, est définitivement passée du côté le plus sombre de l’Histoire.