Face au refus du Hamas d’accepter une trêve temporaire, Israël envisage une reprise des hostilités tout en laissant la porte ouverte aux négociations

© Maayan Toaf/GPO
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas a pris fin hier soir après 42 jours au cours desquels 38 otages ont été libérés en échange d’environ 1 700 terroristes. Le Hamas a violé l’accord à plusieurs reprises. Les négociations pour prolonger l’accord ont échoué, et deux options sont désormais envisagées : prolonger le cessez-le-feu en échange d’otages supplémentaires ou reprendre les combats à Gaza.
Après une discussion sur la sécurité présidée par le Premier ministre Netanyahu et avec la participation du ministre de la Défense, de hauts responsables de la défense et de l’équipe de négociation, il a été décidé ce qui suit:
Israël adopte le plan de l’envoyé du président américain, Steve Witkoff, pour un cessez-le-feu temporaire pour les périodes du Ramadan et de Pessah.
Le premier jour de la guerre, la moitié des otages, morts et vivants, seront libérés et, à la fin, si un accord est trouvé sur un cessez-le-feu permanent, les otages restants, morts et vivants, seront libérés.
Witkoff a proposé le plan de prolongation du cessez-le-feu après avoir été convaincu qu’à ce stade, il n’y avait aucune possibilité de rapprocher les positions des parties pour mettre fin à la guerre, et qu’un délai supplémentaire était nécessaire pour mener des pourparlers sur un cessez-le-feu permanent.
Bien que le Hamas ait violé l’accord à plusieurs reprises, Israël ne l’a pas violé. Selon l’accord, Israël peut reprendre les combats après le 42e jour s’il estime que les négociations sont inefficaces. Cette clause a été appuyée par une lettre d’accompagnement de l’administration américaine précédente et a également reçu le soutien de l’administration Trump.
Le Hamas a refusé l’offre
Alors qu’Israël a accepté le plan Witkoff dans le but de récupérer nos kidnappés, le Hamas a jusqu’à présent persisté à refuser d’accepter ce plan.
Si le Hamas change de position, Israël entrera immédiatement en négociations sur tous les détails du plan Witkoff.
En résumé, il semble que Dermer ait réussi à convaincre Witkoff la semaine dernière que le Hamas ne devait pas rester la force dirigeante à Gaza, ce qui signifie qu’il est désormais interdit d’accepter la fin de la guerre (qui est la condition exigée par le Hamas pour conclure l’accord et libérer les otages).
Witkoff aurait alors proposé un nouveau plan : la libération de la moitié des otages en échange d’une prolongation du cessez-le-feu jusqu’à Pessah. Et puis on verra. Sans engagement à mettre fin à la guerre.
Pour Netanyahu, tout le monde est gagnant.
Si le Hamas accepte, la libération des otages se poursuivra sans engagement à mettre fin à la guerre entre-temps.
Si le Hamas refuse, il n’y aura pas de fin à la guerre; il est impossible d’accuser Netanyahu de ne pas continuer à libérer les otages: il y a eu une proposition américaine qu’il a acceptée et que le Hamas a de nouveau refusée.
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