Images d’otages récupérés, promesses non tenues et scénarios tragiques d’un passé qui se répète

Omar AL-QATTAA / AFP
Les images télévisées de ces derniers jours montrant des otages israéliens récupérés par des représentants de la Croix-Rouge puis réunis à leurs familles nous sont familières. Elles évoquent des images similaires diffusées sur nos écrans en novembre 2023. Les propos récents tenus par des personnalités et des experts font étrangement écho à ceux qu’ils tinrent en ce même novembre 2023, lors de la première vague de libération d’otages : cessez-le-feu prolongé, élargissement de centaines de terroristes palestiniens détenus en Israël, aide humanitaire accrue, garanties internationales, discussions en vue de la phase suivante.
Le 23 novembre 2023 à sept heures du matin, les combats dans Gaza furent interrompus temporairement et, ce même jour, 13 otages furent remis à Israël par le Hamas, selon un accord obtenu tant grâce à la pression militaire de Tsahal qu’à l’intervention de l’administration américaine d’alors, ainsi qu’à l’assistance diplomatique d’intermédiaires tels que l’Égypte et le Qatar. Les conditions posées de part et d’autre par les négociateurs de l’accord de l’époque sont aujourd’hui pratiquement les mêmes, à quelques détails près. Certes, le Hamas est beaucoup plus affaibli. Mais cela ne l’a pas empêché d’extorquer un prix encore plus exorbitant qu’en novembre 2023 pour la libération des otages. Cinq cents camions par jour au lieu de deux cents à l’époque. Et quant aux terroristes échangés pour chaque otage, nous sommes passés de quelques-uns à près d’une centaine aujourd’hui. Les otages, qui eux aussi sont gravement affaiblis par les suites de leur atroce et interminable captivité, n’en ont pas tous survécu. Que s’est-il donc passé pendant ces quinze mois qui séparent les images télévisées – presque identiques – du retour de ces otages ?
Faut-il parler d’un retour à la case départ ? Faut-il considérer comme vain le sacrifice des soldats de Tsahal depuis le 07 octobre ? Si l’on songe aux multiples opérations précédentes sur Gaza, à commencer par Bordure Protectrice, on a la nette et désagréable impression de déjà-vu, de répétitions. Avec ces mêmes images de soldats blessés, de funérailles dans les cimetières militaires, ces mêmes listes funestes de noms défilant sur nos écrans. Comment ne pas songer que frapper un bon coup, une fois pour toutes, aurait épargné toutes ces morts, toutes ces souffrances ? Et ce, bien avant le 07 octobre. Dix, quinze, vingt ans avant ? Que s’est-il donc passé durant ces vingt ans ? Ou, du moins, depuis l’évacuation israélienne de Gaza ordonnée par Arik Sharon.
Plus angoissant encore, est le risque d’un autre déjà-vu qui se profile à l’horizon. Le risque, comme il y a quinze mois, qu’il n’y ait pas de suite, pas de phase 2. La possibilité que les négociations échouent, que les combats reprennent et que les otages et leurs familles attendent quinze mois de plus. Donald Trump l’a dit, il laisse à Jérusalem le choix et la décision : libérer les otages à tout prix ou relancer l’offensive. Retourner se battre dans les ruelles de Gaza, quel terrible déjà-vu pour nos soldats et pour leurs parents. Mais s’il le faut, attendre d’abord avec sang-froid, encaisser le coup jusqu’à ce que le dernier otage soit rendu, et tout de suite après, faire fi des accords et des garanties et frapper fort, attaquer sans retenue aucune, puisque nous n’aurons plus à craindre de frapper aussi des otages.
Le temps n’est-il pas venu d’un « jamais-vu » ? Avec la bénédiction inespérée de Donald Trump. À commencer par une vision claire et nette du jour d’après, c’est-à-dire de par quoi remplacer le Hamas pour qu’il ne soit plus au pouvoir. À continuer par autoriser ceux qui le veulent à quitter Gaza. À terminer par impliquer les pays arabes et la communauté internationale qui, jusqu’à présent, se sont défilés de leurs responsabilités. Tiens, tiens, encore un déjà-vu.
Celui d’une communauté internationale qui ne lève pas le petit doigt pour éviter le massacre de Juifs innocents. Celui de la Croix-Rouge n’allant pas inspecter les conditions de détention des déportés. Celui de pays alliés des nazis, tels que la Belgique, l’Espagne, l’Irlande, d’hier comme d’aujourd’hui. Celui des miliciens fascistes dont les manifestants pro-palestiniens sont la copie conforme. Celui des collabos tels que Mélenchon. Celui de Macron parodiant Daladier. Eux-mêmes des déjà-vus d’époques antérieures, ancrés à jamais dans la mémoire juive. Face au jamais-vu de l’État d’Israël et de Tsahal ! Au jamais-vu d’une petite nation déterminée qui, pratiquement à elle seule, lutte contre le terrorisme global, change l’équation stratégique au Proche-Orient, s’unit au peuple juif et aux personnes dotées de sens moral pour combattre ardemment tous ces horribles déjà-vus de l’histoire. Jeudi dernier, en pleine nuit, sous la pluie, dans le froid, une longue garde d’honneur de civils, de soldats, de policiers a salué le passage d’un véhicule qui transportait le corps d’une maman, dernière victime en date de ces déjà-trop-vus.
© Raphaël Jerusalmy
Raphaël Jerusalmy ■ Ancien officier du renseignement militaire israélien, Auteur d' »Evacuation » chez Acte Sud
Il faut changer les regles d un jeu qui a trop duré ! Merci Trump d avoir osė car Bibi lui n ose rien et il faut suivre Trump d urgence .
« Celui de Macron parodiant (ou plutôt imitant) Pétain » serait plus juste. Il y a beaucoup de « déjà-vu » par rapport à 39-45 mais également du « jamais vu »
1) L’Angleterre, qui était au siècle dernier à la pointe du combat contre le Nazisme (le fait d’être une île représentait un avantage) est le premier pays européen à avoir succombé au Nazisme islamiste
2) aucun espoir d’une coalition internationale pour vaincre le Nazisme islamiste comme ce fut le cas pour le Nazisme hitlerien : Israël lutte presque seul
3) le nombre de pays nazifiés ou en cours de Nazification. Presque tout le Moyen-Orient, une grosse partie de l’Afrique, l’Europe de l’Ouest (seule l’Europe de l’est resiste), le Canada et une partie des USA. A tout cela il faut ajouter l’ONU _ organisation terroriste mondiale.