Voilà ce que des « émissaires » du régime, venus visiter notre ami dans sa chambre pénitentiaire de l’hôpital Mustapha d’Alger, lui auraient suggéré pour « faciliter sa défense ».
Pour rappel, depuis son interpellation il y plus de trois mois, son avocat français, maître François Zimeray, n’a jamais pu obtenir de visa pour rendre visite à son client embastillé au titre de l’article 87 bis du Code pénal algérien qui sanctionne « tout acte visant la sûreté de l’État » ou « l’intégrité du territoire »: Boualem Sansal est représenté sur place par trois avocats algériens désignés par le bâtonnier d’Alger. D’après notre confrère « Marianne », dans la foulée de cette visite extravagante, Boualem Sansal les aurait récusés.
Ses propos tenus auprès du média français Frontières au sujet du Sahara occidental, mais encore son combat contre l’islamisme, ont fait de lui aux yeux du Président Tebboune l’homme à abattre : « Nous sommes absolument scandalisés, mais malheureusement pas surpris », a déclaré son ami Arnaud Benedetti, qui supervise le comité de soutien international à Boualem Sansal. « Nous savons depuis longtemps que le régime algérien flirte avec l’antisémitisme. Il y avait une petite musique qui montait sur cette thématique nauséabonde, véhiculée par ses influenceurs », a accusé le politologue, saluant « le courage exceptionnel » de l’écrivain.


Hier mardi, dans Le Figaro , dix membres de son comité de soutien, qui réunit 1300 personnes, parmi lesquelles des dirigeants de Tribune juive, ont lancé un appel à Emmanuel Macron, pour qu’il cesse sa « bienveillance constante et actionne les leviers dont il dispose », sur les visas par exemple, mais aussi en mettant fin à l’accord de 1968 entre Paris et Alger.
« Il y a non assistance à personne en danger », plaide à raison Noëlle Lenoir, Présidente du Comité de soutien et ancienne ministre
Affaire Boualem Sansal : «Il y a non assistance à personne en danger», estime Noëlle Lenoir https://t.co/1xbZk44SBX via @Europe1
— Sarah Cattan (@SarahCattan) February 19, 2025