
Deux visages. Deux survivants.
Une rare photo, capturant deux des trois otages libérés ce Chabbat. Deux âmes arrachées aux ténèbres après près de 500 jours d’enfer.
Sans lumière du jour.
Sans nourriture suffisante pour un homme adulte.
Sans liberté.
Sans espoir, peut-être.
Je refuse de diffuser les images de ce que j’ai vu hier. Ce ne sont pas des images. Ce sont des êtres humains.
Et ce que nous avons découvert n’est rien d’autre que l’œuvre de barbares.
Je ne plierai pas.
Ces monstres ne méritent ni excuses, ni faux-semblants, ni compromis.
Leurs actes doivent recevoir la sentence qu’ils méritent.
Vous pourrez organiser toutes les cérémonies que vous voudrez.
Vous pourrez vous draper dans vos postures, cacher votre lâcheté derrière des mots vides.
Vous pourrez détourner le regard, faire semblant de ne pas voir.
Moi, je regarde.
Et je n’oublie pas.
Une citation percutante de Primo Levi qui résonne avec force dans ce contexte :
« Vous qui vivez en toute quiétude, bien au chaud dans vos maisons,
vous qui trouvez, le soir, en rentrant, la table mise et des visages amis,
considérez si c’est un homme que celui qui peine dans la boue,
qui ne connaît pas de repos,
qui se bat pour un quignon de pain,
qui meurt pour un oui ou pour un non ».
(« Si c’est un homme ». Primo Levi)
Gagnez cette bataille, mais son prix hantera l’histoire.
© Maxime Seligman. Depuis Jérusalem
Les mots oui..Très certainement.
Mais les Actes forts contre la Barbarie à visage humain sont les seuls à éviter les mots…
Je les regarde tous les deux quand ils étaient heureux, je ne détournerai jamais le regard, je n’aurai pas à culpabiliser, mais ces 3 hommes que nous vimes ce chabat dernier et qui vont reprendre des forces ne seront plus jamais comme avant. Nous Juifs même si nous ne baissons pas la tête,nous ne serons plus jamais comme avant.