Tribune Juive

Du dealer au leader : LFI accro à l’antisémitisme. Par Claude Goldenfeld

Louis Boyard et Jean Luc Mélenchon lors des #AMFIS2022

Vous avez apprécié les délires complotistes de Jean-Luc Mélenchon sur Mohamed Merah ou sur l’influence tentaculaire du Likoud, du Grand Rabbin d’Angleterre ou du CRIF ?

Vous avez aimé ses pudeurs de gazelle pour qualifier par leurs vrais noms le Hamas, le 7-Octobre ou encore la résurgence de l’antisémitisme en France ?

Vous avez savouré ses multiples diatribes comminatoires envers les membres et personnalités de la communauté juive au cours des onze dernières années ?

Vous vous êtes extasiés devant la richesse de sa rhétorique antisémite abreuvée à la source la plus pure de l’extrême droite française nationaliste et collaborationniste : du peuple déicide à celui prétendument supérieur, en passant par la race errante, qui « campe » à Tel-Aviv, tout en se rendant coupable de trahison envers la nation de par son intrinsèque double allégeance ?

Alors, vous devriez apprécier les toutes dernières saillies du Lider Maximo :

Le 7-Octobre, « pas de bol, les amis, hein ? » « une action armée »

Le 31 janvier, lors d’une allocution prononcée dans une université toulousaine, le dirigeant insoumis a non seulement réitéré son qualificatif d’« action armée » pour désigner le 7-Octobre, mais il s’est également fendu d’une sortie affligeante sur le pogrom, en usant d’un ton badin qui se voulait sans doute comique :

« Mon bouquin, il est paru le 28 septembre, pas de bol, les amis, hein ? Après, juste derrière, c’était le 7 octobre. »

C’est encore plus irrésistible avec le son, l’image et avec la suite du propos…

La défaite de Louis Boyard à Villeneuve ? Ne cherchez pas : une coalition d’extrême droite à la solde de… Netanyahou, relayé par Olivier Faure !

Le ton se fait plus offensif dans sa dernière note de blog, datée du 3 février.
Visiblement meurtri par le cinglant désaveu essuyé, dimanche dernier, par son protégé Boyard lors des élections municipales de Villeneuve-Saint-Georges, le dirigeant insoumis décide de régler ses comptes.

« À Villeneuve, l’évènement majeur était ailleurs. Il est resté enseveli médiatiquement par la campagne de sabotage du PS et de ses commensaux EELV et PCF. (…) 
Aujourd’hui : silence et bouches cousues. Adieu « le cordon sanitaire » ! La seule évocation du nom du Hamas suffit, sans aucune vérification, à unifier le spectre politique dans un même soutien. La « légitime défense » de Netanyahu a étendu son périmètre jusque sur les bords de la Seine grâce à Olivier Faure. Quelle réussite ! »

Vous avez bien lu.

Cet échec électoral n’a strictement rien à voir avec le rejet croissant que suscite ce mouvement antirépublicain auprès de nos concitoyens, aucun rapport non plus avec le pedigree apocalyptique des membres de la liste de l’ex-dealer.

Sur ce point, laissons la parole à l’excellent Samuel Madar pour vous présenter ce casting de rêve, digne, selon ses propres mots, d’un « film de gangsters » :

Non, selon Jean-Luc Mélenchon, c’est en fait une alliance d’extrême droite inféodée à Netanyahou et dont Olivier Faure fut le dernier butin de guerre, qui aurait savamment orchestré cet échec électoral de LFI.

La réalité est sans doute un peu plus prosaïque : et si Louis Boyard avait tout simplement perdu en mettant… la charia avant la beu ? *

* Copyright Éric Revel, complété par Rachel Khan, sur le plateau de CNews.

© Claude Goldenfeld

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