

Le président algérien a accordé un entretien au journal L’Opinion, publié hier dimanche 2 février: voilà que notre homme « pose ses conditions pour mettre fin au climat délétère avec Paris ». (sic)
« Le dialogue politique est quasiment interrompu » avec la France, estime Abdelmadjid Tebboune, dans .
Actant la crise diplomatique entre la France et son pays et fustigeant le « climat délétère », Abdelmadjid Tebboune pose ses conditions pour que les deux pays reprennent le dialogue:
« Le climat est délétère. Nous perdons du temps avec le président Macron », affirme le chef d’État, se disant désireux d’éviter une « séparation qui deviendrait irréparable ».
« Plus rien n’avance si ce n’est les relations commerciales. Le dialogue politique est quasiment interrompu », continue-t-il, fustigeant « des déclarations hostiles tous les jours de responsables politiques ».
Interrogé sur le cas de l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis mi-novembre, Abdelmadjid Tebboune répond: « Ce n’est pas un problème algérien. C’est un problème pour ceux qui l’ont créé. […] D’autres cas de binationaux n’ont pas soulevé autant de solidarité. […] C’est une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie », répond celui qui dit « attendre des déclarations fortes de son homologue français », après avoir assuré que l’écrivain, qui n’a pas pu bénéficier de visite consulaire, est « d’abord Algérien »: « Il est pris en charge par des médecins et sera jugé dans le temps judiciaire imparti. Il peut téléphoner régulièrement à sa femme et à sa fille ».
Pour rappel: Si la profonde crise diplomatique est devenue publique depuis l’annonce par Paris en juillet 2024 d’un soutien au plan d’autonomie marocain au Sahara occidental, territoire au statut non défini à l’Onu et théâtre d’un conflit depuis un demi-siècle entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger, s’y sont ajoutés depuis … bien des paramètres, et on se demande comment le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a digéré le refus de reprendre les Algériens expulsés de France, la convocation de l’ambassadeur français pour qu’il s’explique sur « les traitements dégradants de ressortissants en France », mais encore, si symbolique, « l’affaire Boualem Sansal ».
The last but non the least: Normalisation avec Israël : la réponse de Tebboune
L’Algérie serait-elle prête dans l’avenir à normaliser ses relations avec Israël ? À cette question du journal L’Opinion, le président Tebboune a répondu : « Bien sûr, le jour même où il y aura un État palestinien. Ça va dans le sens de l’histoire. Mes prédécesseurs, les présidents Chadli et Bouteflika, que Dieu ait leurs âmes, avaient déjà expliqué qu’ils n’avaient aucun problème avec Israël. Notre seule préoccupation, c’est la création de l’État palestinien ».