L’info est confirmée par le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot lors d’une interview à Sud-Radio: Paris tiendrait l’information de l’épouse de l’écrivain. La demande française de visite consulaire n’a pas été accordée par les autorités algériennes.
Le ministre, qui s’est dit « très préoccupé par la santé » de l’écrivain, a ajouté être « en contact avec son épouse qui le voit une fois par semaine », « ainsi qu’avec ses avocats ».
C’est tout? Oui C’est tout, puisque, interrogé sur sa proposition de se rendre à Alger pour discuter avec les autorités algériennes, formulée il y a quelques jours, le ministre a répondu: « J’ai dit que j’y étais prêt le moment venu pour reprendre l’ensemble des sujets et des dimensions de notre relation, que je souhaite voir s’apaiser parce que c’est la seule manière de rendre service au peuple algérien et au peuple français« .
Le chef de la diplomatie française s’est enfin confondu en espoirs: espoir « qu’une décision puisse être rendue le plus rapidement possible par la justice algérienne » .
En somme, nous est confirmée l’impuissance ou le désintérêt du gouvernement sur cette « affaire » sensible.
La rétention politique de Boualem Sansal s’inscrit dans un rapport de forces entre deux mondes dysharmonieux et opposés, un monde où les libertés individuelles sont sur-dimensionnées et l’idéal collectif sous-dimensionné, et, à l’opposé, un monde où les libertés individuelles sont sous-dimensionnées et l’idéal collectif sur-dimensionné . Boualem Sansal a pris fait et cause pour le premier ; mais comme il a aussi une nationalité relevant du second monde, en ayant commis l’imprudence d’y mettre les pieds, il a encouru ses foudres vengeresses . Cette guerre entre le monde de l’individualisme manquant d’idéal collectif et le monde adverse du collectivisme idéalisant manquant de liberté individuelle déborde largement le conflit franco-algérien, car il est mondial . Par exemple, c’est le même conflit qui opposent la Russie et l’Ukraine, la Chine et les U.S.A. pré-trumpiens, les pays musulmans et Israël, etc. . La planète Terre est menacée par une guerre mondiale à cause de l’affrontement, depuis plus de quarante ans, entre ces deux mondes humainement déséquilibrés . Quelle est la solution pour le désamorcer ? Elle va de soi, à mon avis, car si c’est à cause d’un manque d’idéal collectif, dans l’un de ces mondes, et à cause d’un manque de liberté individuelle dans l’autre, qu’une guerre mondiale menace, il suffit évidemment d’insuffler de l’idéal collectif dans le premier et de la liberté individuelle dans le second, et l’on aura enfin le résultat d’une humanité planétairement équilibrée, donc heureuse et en paix . Tout cette analyse repose sur ma définition de l’Homme en société : celle d’un être qui, parce que sa nature est à la fois individuelle et collective, ne peut vivre heureux avec les autres que si on lui assure en permanence l’accès à ses deux « oxygènes » vitaux, la liberté, « oxygène » de son individualisme, et l’idéal collectif, l’ « oxygène » de son « vivre-ensemble » . Si l’un de ces deux « oxygènes » ne lui est pas donné, l’humain souffre . Tout vrai idéal, collectif ou individuel, est admirable par définition, sinon on ne l’appellerait pas « idéal » mais « repoussoir » ou « dystopie ». Or le Sionisme est un vrai idéal parce qu’on admire l’idée d’un peuple qui veut retrouver sa terre parce qu’elle « respire » la pureté morale de Dieu. Même le nom de ce peuple et de sa terre, Israël, signifie ce combat (« isra ») au nom de la pureté morale de Dieu (« El »)! Alors, pour que le pays de Sion soit en accord avec lui-même, il faut qu’à l’échelle de chacun de ses citoyens comme à celui de ses instances gouvernementales, il harmonise les libertés individuelles avec son idéal collectif, qui est celui du Judaïsme .