La trêve douce-amère. Par Raphaël Nisand

Les sentiments des amis d’Israël sont évidemment contradictoires devant la nouvelle trêve qui vient de commencer ce 19 janvier entre Israël et les terroristes du Hamas.
Bien sûr c’est une joie sans mélange de voir les trois jeunes israéliennes Romi GONEN ,Emily DAMARI et Doron STEINBRECHER libérées retrouver la liberté.
Les otages libérés (de gauche à droite) Doron Steinbrecher, Emily Damari et Romi Gonen retrouvent leurs mères peu après leur retour en Israël après 471 jours de captivité dans les geôles du Hamas à Gaza, le 19 janvier 2025. (Crédit : Tsahal)
On a presque envie de se dire que rien que pour ça la trêve est respectable.
La dignité, la tsiniout, la joie des familles et cette attente résiliente de la délivrance en Israël montrent l’humanisme des citoyens d’Israël.
Chacun pense alors aux victimes du 7 octobre aux otages pas encore libérés et aux combattants de Tsahal qui ont permis qu’advienne la libération de ces trois jeunes femmes.
A l’inverse les images venues de Gaza posent d’innombrables questions.
Lorsque l’on voit ces milliers de gazaouis avec ou sans armes manifestement bien nourris paradant autour des otages, les paroles catastrophistes de l’ONU et des manifestants pro hamas reviennent à l’esprit.
La prétendue situation humanitaire catastrophique de Gaza semble n’avoir jamais existé.
Il en va de même pour les allégations de génocide au demeurant jamais retenues par aucune Cour.
Les rues de Gaza ce 19 janvier étaient triomphalistes et montraient une adhésion totale des fameux « civils gazaouis » à leurs maitres du Hamas.
Certes Gaza n’est pas une démocratie et s’il y avait des opposants ils n’étaient pas invités à s’exprimer.
Il faut bien reconnaitre pourtant que si Israël et les Etats-Unis et dans une moindre mesure l’Occident veulent empêcher le Hamas de continuer à dominer Gaza il faudra dorénavant s’y prendre autrement.
Depuis le 7 octobre l’administration BIDEN a exigé du gouvernement israélien d’innombrables concessions afin de lui maintenir son soutien.
Il est certain que Donald TRUMP qui voulait absolument un accord de trêve avant le 20 janvier a sans doute tordu le bras de l’allié israélien pour y parvenir.
La démonstration de force de TRUMP est faite mais la nouvelle administration américaine devra se montrer inventive si elle veut priver comme elle le dit le Hamas de toute autorité à Gaza.
Chacun le sait bien cette trêve n’est pas la fin de la guerre.
L’Iran pour le moment un peu plus calme continue à vouloir la disparition d’Israël et agit en sous main pour réactiver le terrorisme du Yemen à la Judée Samarie en passant par Gaza.
En ce sens la démonstration de force et d’optimisme surjoué faites par le Hamas ce dimanche est gênante pour ses soutiens.
On ne peut pas se poser en victimes d’un « calvaire » comme dirait notre Président et en même temps comme vainqueur.
Le Hamas a réussi à intoxiquer un Occident qui ne demandait que ça et à diaboliser Israël.
Mais comme il ne veut pas d’Israël et dans aucune frontière la guerre reprendra inéluctablement et là le Hamas aura perdu de la crédibilité à se poser en victime.
D’ici là il faut souhaiter que le maximum d’otages si possible tous rentrent à la maison et ceci sans que le Hamas ait pu profiter de la trêve pour asseoir sa dictature sur Gaza.
© Raphaël Nisand 
Chroniqueur sur Radio Judaïca

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1 Comment

  1. Quand on les vois parader, kalach brandies en étendards, entourés de la population conquise soumise, complice, je me dis que le boulot n’est pas terminé pour vous amis israéliens; c’est comme un cancer qui métastase de partout et je me demande si vous arriverez à vous en débarrasser un jour.

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