Entretien
Tribune Juive : Entre mystère et histoire, quels messages avez-vous souhaité transmettre par ce livre ?
Didier Nebot : Les nouvelles générations dans ce monde trop violent, hors celles de notre communauté, transforment bien souvent la vérité en l’exprimant telle qu’elles voudraient qu’elle soit et non pas telle qu’elle. Dans ce livre, j’ai voulu montrer que l’histoire et la mémoire du peuple du Livre n’était ni négociable, ni changeable.
Tribune Juive : Votre héros vit des rêves prémonitoires des événements qu’il a eu dans sa vie ? Comment expliquez-vous cela ?
Didier Nebot : Ma foi ! Une multitude d’expériences sur ces thèmes, bien décrites d’ailleurs dans le livre, notamment de synchronicités et de rêves prémonitoires précis semblent démontrer, de façon presque mathématique, que la frontière entre le rationnel et l’irrationnel peut parfois, dans certaines circonstances, exploser. Au point que l’on pourrait se demander si la vie est le fruit d’un hasard guidé ou d’une prédestination.
Tribune Juive : Ce livre va être transposé en comédie musicale, quelle en sera la date de sortie ?
Didier Nebot : Dans le livre est décrite la force inexplicable qui pousse Salmon, mon héros, à écrire en quelques jours un livret, en grande partie sous forme d’alexandrins, sur les Manuscrits de la Mer Morte et le conflit israélo-palestinien. Le livre raconte aussi la rencontre « fortuite » de mon héros avec l’un des plus grands compositeurs français, qui a décidé de mettre en musique tout le livret, après avoir dit : « Cela fait trente ans que j’attends un sujet pareil ». C’est ainsi qu’un grand spectacle musical, d’une durée de 2 heures, intitulé « Qumran – il était une fois la Paix » est en cours d’élaboration. TOUT ÇA EST VERIDIQUE.
Tribune Juive : Faire la paix dans ce Moyen-Orient tumultueux relève, aujourd’hui, de l’utopie et du défi ?
Didier Nebot : Sur cette terre divine, où des hommes s’en sont remis bien souvent au Tout-Puissant, en bannissant la violence, l’espoir subsiste. Un espoir fragile, mais tenace, que les peuples du Proche-Orient sauront un jour, peut-être, trouver pour construire un avenir de paix et de fraternité.
Il y a eu la guerre de cent ans cruelle et violente entre français et anglais au 15ème siècle et aujourd’hui on n’imaginerait jamais que ces deux grandes nations puissent s’affronter. Alors qui sait !!
Tribune Juive : Vous avez choisi le thème des Esséniens pour porter un message de paix ?
Didier Nebot : Oui, les Esséniens, ces « fils de lumière », qui, il y a plus de 2000 ans, avaient choisi de vivre dans la paix et la contemplation, loin des tumultes du monde, étaient des juifs religieux, les Hassidim d’aujourd’hui. On les appelait assidéens et en grec cela donna esséniens.
Leur appel à la paix, à la justice et à la fraternité est plus que jamais d’actualité, il résonne avec force dans le contexte actuel du conflit israélo-palestinien, à la solution aujourd’hui introuvable.
Tribune Juive : Est-ce un roman autobiographique ?
Didier Nebot : Pratiquement tout est vrai dans ce livre, mais dit de façon romanesque c’est plus facile à entendre et à expliquer.
Propos recueillis par Sylvie Bensaid
Didier Nebot est Stomatologiste – chirurgien maxillo-facial
Président d’honneur de MORIAL, mémoire et traditions des juifs d’Algérie
Vice-Président de l’INSSEF, institut européen du monde séfarade
J’ai lu « Qumran » et « La dernière tribu » d Éliette Abecassis. Je vais acheter le roman de Didier Nebot sans problème.