Honte à la Pologne. Le 80 ème anniversaire de la libération du centre de mise à mort à Auschwitz en Pologne par l’armée rouge doit se tenir dans quelques jours.
A cette occasion le premier ministre israélien ainsi que plusieurs ministres de premier plan étaient prévus pour participer naturellement à la commémoration.
Les autorités polonaises ont fait savoir que si Benyamin Netanyahou venait en Pologne il serait arrêté sur la base du mandat d’arrêt décerné contre lui par la CPI.
En Pologne il y a eu des pogroms, c’est-à-dire des massacres de juifs avant la présence des nazis dès 1939 et après la défaite des nazis comme par exemple à Kielce en 1946.
La Pologne communiste a ensuite lancé un grand programme « antisioniste » qui a fini d’éradiquer le judaïsme en Pologne. C ‘est dire si la Pologne et ses gouvernements successifs divers et variés a des choses à se reprocher dans son attitude à l’égard des juifs polonais et autres.
Le fait d’avoir la prétention d’arrêter le premier ministre d’Israël , le pays qui a officiellement reçu une majorité de survivants de la Shoah et ceci le jour-même de la commémoration de la libération d’Auschwitz, est, quand on y pense, proprement incroyable.
C’est d’ailleurs tellement fou que le Président de la République de Pologne Duda vient officiellement de demander au gouvernement d’annuler cet ordre d’arrestation.
Benyamin Netanyahoiu a déjà fait savoir qu’il ne viendrait pas mais la honte de cet épisode rejaillit déjà sur la Pologne.
Honte à la Pologne mais honte également aux nombreux pays qui se sont lancés sans même la moindre demande de la CPI dans des tentatives d’arrestation de réservistes israéliens.
Certains pays comme l’Australie se contentent de questionnaires outrageants à l’entrée dans le pays mais d’autres essaient de prouver leur grand courage en tentant d’interpeller des soldats réservistes au motif qu’ils auraient servi dans Tsahal et se seraient livrés à de prétendus crimes de guerre.
Tout ceci se fait sans aucun fondement ni factuel ni juridique mais la mode est lancée et elle crée pour les citoyens d’Israël une situation d’instabilité unique.
On peut avoir été soldat dans n’importe quelle armée ou milice la plus terrible sans craindre quoi que ce soit au Brésil, en Afrique du Sud ou ailleurs, mais un citoyen d’Israë,l cela se pourchasse.
Et il s’agit bien de chasse aux juifs puisque dans le même temps des synagogues et des écoles juives sont attaquées parfois plusieurs fois par jour comme récemment en Australie ou au Canada.
La chambre des représentants américaine a déjà proposé de lourdes sanctions contre la CPI et l’administration TRUMP promet de vives répliques.
Ce qui est sûr, c’est que le petit jeu consistant à donner la chasse aux juifs doit à présent cesser.
Ce qui est sûr aussi, c’est que le règlement du conflit actuel inclura un abandon général des poursuites.
© Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca
Mr Nisand, je lis ici dans votre discours ceci: » la Pologne communiste a ensuite [après 1945] lancé un grand programme antisioniste qui a fini d’éradiquer le judaïsme en Pologne « .
Mais le sionisme ne consistait-il donc pas à demander aux Juifs de quitter la Pologne pour rejoindre le nouvel État d’Israël ?
Bien sûr que si !
Alors, où était le problème ? (Et en 2025, où est-il encore ?) La décision des Juifs de quitter de leur propre initiative la Pologne allait bien dans le sens du sionisme, n’est-ce pas ! C’est ce que l’on nomme l’alyah. Et ceci reste toujours en vigueur en 2025.
Bien sûr, ma remarque n’enlève rien au fait que l’odieux antisémitisme a existé en Pologne (et d’autres pays) tout autant que dans l’Allemagne hitlérienne bien avant et durant toute la 2ème guerre mondiale.