L’internaute lambda est las d’entendre ressasser les 1200 civils israéliens torturés, violés, démembrés, exécutés ou brûlés vifs et, encore plus las du chantage aux 254 otages, dont moins d’une centaine est peut-être encore en vie ils ne font pas le poids face aux 45 000 victimegazaouinnocentes et au million d’enfants qui souffre à cause d’une armée de colonisateurs, voleurs de la terre de Moïse, David, Salomon et Jésus (Yeoshua en V.O.).
Le nuancier moral est en noir et blanc
Les otages, la presse occidentale ne les aime déjà pas quand ils sont juifs yzavaika pas être des colons. Quand ils sont musulmans, ils peuvent compter sur le réflexe islamophilique… sauf s’ils sont citoyens israéliens et kidnappés à cause de ce critère à nul autre pareil.
Il faut bien avoir en tête un casting immuable, qui n’admet aucune zone grise les gentilles victimes innocentes sont musulmanes, les méchants coupables sont juifs.
Si un musulman est victime d’un juif/israélien, il a automatiquement droit à la plus haute marche du podium médiatique. À la deuxième si son persécuteur n’est que blanc.
Ne pas oublier l’autre élément fondamental du casting le musulman est « coloré », donc quasi-noir, alors que le juif est blanc, même quand il est « coloré » (séfarade, yéménite…) ou noir, comme la moitié des Israéliens.
Enfin, la symétrologie est aussi obligatoire dans le scénario que l’équité-inclusion-diversité tous les hommes sont égaux, mais ceux qui ne sont pas hommes, mais différents de la majorité le sont plus que les autres.
Ainsi, n’ont pas leur place dans le registre « victimes » les non-musulmans qui subissent un apartheid dans la plupart des pays se réclamant de la charia (dhimmitude en V.O.), où les LGBT sont jetés du haut des toits et les fillettes, épousables à 9 ans, n’auront jamais le droit de vote.
En revanche, des études fouillées sont effectuées dans les démocraties à la recherche des micro-agressions subies par les étudiants mégenrés aux États-Unis ou les femmes voilées en France, qui provoquent des campagnes de victimisation agressives.
Le triangle des Bermudes médiatique
Quand la victime est musulmane, mais israélienne, on tombe dans l’abîme. C’est pourquoi le nom de Youssef Alziadna et de son fils Hamza sont inconnus des francophones qui ne lisent pas la presse « communautaire » juive.
Pourtant, la famille Alziadna aurait tout pour figurer en photo en tête d’une marche blanche arabe, musulmane, Youssef et trois de ses enfants ont été kidnappés au kibboutz Holit par le Hamas le 7 octobre. Le lieu et la date du kidnapping rendent toute empathie médiatique impossible.
Aisha, 17 ans et Bilal, 18 ans, avaient été libérés le 30 novembre 2024 au cours du cessez-le-feu temporaire. Les corps de leur père Youssef et de leur frère Hamza ont été récupérés par l’armée israélienne, le 8 janvier 2025 dans un tunnel du Hamas et identifiés l’un après l’autre.
Pour la marche blanche, Youssef et Hamza repasseront, car « kidnappés par le Hamas » est incompatible avec « médiatisation ».
S’ils étaient morts dans le bombardement d’un site de lancement de missiles où ils servaient de boucliers humains aux artificiers du Hamas, ils auraient été d’office sacrés martyrs par la galaxie France-interienne. Mais « kidnappés », ça vous a un petit air de victime civile qui cadre mal avec l’innocence ontologique des résistants du Hamas.
Pourtant, « après l’achèvement de la procédure d’identification par l’Institut national de médecine légale et la police israélienne, les représentants de Tsahal ont informé ce matin la famille Alziadana que leur fils Hamza, enlevé dans la bande de Gaza, a été tué lors de sa captivité à Gaza par le Hamas ».
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a publié un communiqué, qui constitue à lui tout seul un crime lèse-apartheid « Je voudrais exprimer mes plus sincères condoléances à la famille Alziadna après avoir retrouvé les corps de Youssef et Hamza, qui ont été kidnappés par les meurtriers du Hamas le 7 octobre et sauvés lors d’une opération héroïque par nos héroïques combattants… nous continuons de tout faire pour remplir notre obligation morale suprême : le retour de toutes les personnes enlevées, des vivants et de ceux qui ne font pas partie des vivants, sur la terre d’Israël. La douleur de la famille Alziadna est la douleur de nous tous, et la mémoire de Youssef et Hamza ne sera pas oubliée. Que leur mémoire soit bénie. »
Le réflexe conditionné des médias étatiques
L’hôpital Kamal Adwan, qui servait de base armée au Hamas, aurait été « attaqué par Israël » et « le Dr Hossam Abou Safiya, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, situé dans le nord de la bande de Gaza, attaqué par l’armée israélienne … a été arrêté et on n’a plus aucune nouvelle. »
Et aussi :
« Israël affirme que ces hôpitaux – trois d’entre eux ont été attaqués en 48 heures – sont des centres de commandement du Hamas, ce qui, en droit international, légitime de s’en prendre à des bâtiments normalement protégés. Mais l’armée israélienne n’a jamais fourni la preuve de ces accusations, les vidéos qui montrent quelques armes de poing ne sont guère concluantes. »
Combien d’armes de poing trouverait-on à l’hôpital Pompidou ou aux Quinze-Vingt, si on y faisait une descente ?
Radio France n’avait probablement pas assez d’espace pour rapporter que l’armée israélienne a capturé, dans cet hôpital, 240 terroristes, dont 15 avaient participé au massacre du 7 octobre et dont certains ont essayé de se faire passer pour des patients et/ou de fuir en ambulance, que des centaines de VRAIS patients et de soignants ont été évacués en toute sécurité vers un autre hôpital et enfin que le directeur de l’hôpital, soupçonné d’être un membre du Hamas, a bien été emmené pour être interrogé et confirmer ou infirmer les soupçons qui pesaient sur lui.
Pas un mot, non plus sur l’interrogatoire d’un membre du Hamas, capturé lors de cette opération, interrogatoire dans lequel Muhammad Faiz Al-Sharif détaille les méthodes de son « mouvement de résistance » en milieu hospitalier :
« Les combattants se mêlent aux patients … On transférait du matériel, des armes comme des kalachnikovs, des munitions, des pistolets. Les armes étaient transférées depuis et vers l’hôpital. Nous sortions de l’hôpital la nuit pour surveiller les allées et venues… À l’intérieur de l’hôpital, on distribuait des grenades et des équipements de mortiers pour attaquer les chars, organiser des embuscades et creuser des tunnels souterrains. On pense que c’est un lieu sûr, que l’armée ne le bombardera pas avec des missiles d’avions F-16 et ne détruira pas le bâtiment parce qu’il y a des civils et des malades. »
Pas une ligne sur Youssef et Hamza Alziadna, sauvés par Tsahal, mais une image, qui vaut mille maux, pour l’hôpital/base militaire.
Cela s’appelle hiérarchie de l’information, Coco, prends-en de la graine si tu veux accéder aux médias mainstream !
© Liliane Messika pour Dreuz.info
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