En France, à partir de la fin des années 2000, le gauchisme culturel s’est fortement implanté dans les universités, après avoir trouvé diverses incarnations politiques, du mouvement des Indigènes de la République créé en 2005 (devenu le Parti des Indigènes de la République en 2010) et du Nouveau Parti anticapitaliste à La France insoumise (LFI) et à Europe Écologie-Les Verts (EE- LV). Dans une société largement déchristianisée comme la France, l’engagement total en faveur d’une cause, « la Cause », joue le rôle d’une conversion religieuse. Dans « la Cause » du nouveau gauchisme, on retrouve sans surprise l’anticapitalisme radical, agrémenté d’écologisme gnostique, et l’antisionisme islamisé appelant à détruire l’État d’Israël, mais aussi ces produits idéologiques sophistiqués importés des campus d’Amérique du Nord que sont la « théorie du genre » (et ses variantes) [1], le décolonialisme [2], la théorie du « racisme systémique [3] », la « théorie critique de la race [4] » et l’intersectionnalité [5]. Telles sont les principales composantes idéologiques du néo-gauchisme.
De peur de n’être rien, de très nombreux étudiants et jeunes intellectuels se convertissent au néo-gauchisme, qui fait partie de l’esprit du temps. Armés des codes culturels déconstructionnistes et intersectionnalistes, et dénonçant en vrac le « sexisme », l’ »homophobie », la « transphobie » ou la « culture du viol », le « privilège blanc », la « suprématie blanche » ou le « néo-colonialisme » occidental, sans oublier le « sionisme », les néo-gauchistes se font dévots, en adhérant corps et âme à ce nouveau parti informel qu’est le wokisme, configuration idéologique aux frontières floues et aux contenus hétérogènes mais en vitesse d’expansion aussi rapide qu’une mode.
Au-delà des mouvances d’extrême gauche, le wokisme a largement imprégné les milieux de la gauche, l’antilibérale comme la libérale. Or, les militants wokistes ont hérité notamment de leurs ancêtres révolutionnaires le réflexe idéologique consistant à diaboliser l’adversaire, quels que soient ses arguments. À bien des égards, on peut tenir la propension à diaboliser l’adversaire comme un marqueur de l’extrême gauche, ou plus exactement comme un indice révélant un tempérament extrémiste, lequel s’est historiquement construit, à gauche, du jacobinisme à l’antifascisme stalinien devenu une vulgate [6]. C’est là un objet de recherche étrangement négligé par la psychologie politique [7].
La situation à l’Université permet d’observer, comme sous une loupe, les guerres politico-culturelles contemporaines, dans lesquelles l’arme préférée de la gauche radicale est fabriquée à partir d’un mélange de criminalisation, de diabolisation et de pathologisation de l’adversaire, en vue de le transformer en ennemi absolu. Ce dernier est traité d’abord comme un individu (ou un groupe) socialement infréquentable et donc à marginaliser ou exclure, ensuite comme un intrus ou un indésirable à chasser ou à expulser, enfin comme un ennemi indigne d’exister et donc à éliminer physiquement. La disqualification de l’adversaire s’opère sur deux registres idéologico-politiques distincts, mais qui s’entrecroisent dans les discours dirigés contre « l’extrême droite », définie minimalement par ses positions antilibérales et antidémocratiques, ou par le recours à la violence qu’on lui prête. Le premier registre est celui de la « réaction » : l’adversaire est réduit à un « réactionnaire », à un nostalgique d’un passé jugé dépassé, à un « antimoderne » dangereux, ennemi du progrès et des « progressistes ». Le second registre est celui du « fascisme », ce qui implique la dénonciation de l’appel à un chef et à un ordre autoritaire ainsi que celle des passions nationalistes, voire racistes (sur le modèle du nazisme). Pour un étudiant ou un enseignant engagé à l’extrême gauche, l’adversaire prend donc soit la figure d’un « réac » ou d’un « néo-réac », soit celle d’un « facho » ou d’un « néo-nazi ». Les « traditionalistes » sont rejetés en tant que « réactionnaires », tandis que les « populistes » – à l’exception des gauchistes qui se disent « populistes de gauche » – le sont en tant que « nationalistes » ou « fascistes » plus ou moins masqués. La nazification de l’adversaire représente le stade suprême de sa fascisation. Ces discours rejoignent ainsi ceux de Poutine, qui prétend vouloir « dénazifier » l’Ukraine en l’envahissant, ou ceux des pays ennemis d’Israël, à travers des assimilations polémiques entre l’État d’Israël et le régime nazi.
Depuis le massacre commis par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et la réaction compréhensible de l’armée israélienne, les accusations de « génocide » des Palestiniens lancées contre Israël, venant des pays arabo-musulmans ainsi que de l’Iran, du Pakistan, de l’Afrique du Sud, du Brésil, de la Turquie, etc., se sont multipliées sur les campus.
Dans les universités françaises, la « wokisation » des esprits fait qu’il devient difficile, sinon impossible, de se mettre d’accord sur les raisons des désaccords, précisément parce que ces « raisons » sont réduites d’entrée de jeu à des expressions d’une nature mauvaise de l’adversaire, lequel est exclu du champ des débats légitimes. La droite est régulièrement accusée de droitisation, laquelle ne cesserait de tendre vers l’extrême-droitisation, c’est-à- dire vers une potentielle « fascisation », ce qui suffit à la rendre infréquen-table. Cet exclusivisme sectaire interdit d’apercevoir ce qui rend possible la vie démocratique : la « complémentarité des antagonismes [8] », et implique de proscrire d’emblée la négociation et le compromis [9]. Comment oserait-on discuter avec des « fascistes » ? D’où le retour périodique, en diverses variantes, du vieux mot d’ordre favori des nouveaux dévots de la « bonne » religion séculière : « Le fascisme ne passera pas [10] ».
Certains thèmes se prêtent particulièrement à la « fascisation » de l’adversaire, si ce dernier n’est pas reconnu comme étant de gauche, plus exactement de la « vraie » gauche. Il en va ainsi de l’immigration. Si, en France, les débats sur l’immigration tournent en rond depuis le début des années 1980, non sans donner lieu à des échanges d’insultes, c’est parce que les partisans du réalisme en la matière, qui se fondent sur des études statistiques et des estimations rationnelles des besoins de la société française ainsi que des limites de ce qu’elle peut offrir aux migrants, et donc appellent à un strict contrôle de l’immigration, sont aussitôt, par des réflexes idéologiquement conditionnés, accusés de « xénophobie » ou de « racisme ». Leurs accusateurs, qui se disent « de gauche », « progressistes » ou « humanistes », prônant « l’ouverture à l’autre » et le « devoir d’hospitalité », commencent par les droitiser, avant de les extrême-droitiser pour enfin les fasciser ». C’est ainsi que les « immigrationnistes » de gauche s’efforcent de monopoliser la posture morale face à l’ »étranger », à l’ »autre », au « migrant », au « minoritaire », érigés en « victimes » requérant notre aide et notre accueil sans conditions.
Cette religion victimaire, désormais très répandue sur les campus, produit un aveuglement dans la culture politique des nouveaux antiracistes qui, même lorsqu’ils sont en présence d’une injure raciale comme « Sale Français, sale Blanc ! », refusent de reconnaître la dimension raciste du propos. La stigmatisation fondée sur la couleur de peau est pourtant ici caractérisée, et devrait conduire à conclure qu’il s’agit là d’une manifestation de « racisme anti-Blancs [11] ». Et pourtant, les antiracistes gardent le silence ou déclarent qu’il s’agit d’un faux problème. C’est là postuler qu’un « Blanc », même visé explicitement en tant que « Blanc », ne saurait être la victime d’une injure ou d’une agression raciste. Les « Blancs » sont ainsi les titulaires d’un privilège négatif ou d’un contre-privilège, celui d’être perçus comme des racistes potentiels en raison de leur couleur de peau. Le fait que cette dernière soit parfois présentée comme une « construction sociale » n’y change rien. L’identité « blanche » est la seule qui ne soit pas une identité « fluide », la seule qui soit absolutisée et ontologisée. La « blanchité » (whiteness) [12] ou la « blanchitude » d’un individu, définissant sa nature ou son essence, l’exclut du cercle des victimes potentielles du racisme. C’est un discours que l’on entend y compris dans la bouche d’universitaires qui sont pourtant payés pour savoir ce que les mots signifient, et pour l’enseigner.
Nous sommes en présence de deux représentations distinctes de l’adversaire ou de l’ennemi : disons, pour simplifier, que chez les modérés on pense avant tout qu’il se trompe, alors que chez les radicalisés on tend à le percevoir comme l’incarnation du Mal. Accuser d’erreur l’adversaire n’empêche nullement d’engager la discussion avec lui, en vue de lui faire admettre qu’il se trompe, qu’il sombre dans l’erreur ou baigne dans l’illusion. Mais l’accuser d’être un représentant ou un agent des forces du mal, c’est l’exclure de tout débat. On ne discute pas avec le diable et ses doubles. La gauche non libérale, devenue majoritaire sur de nombreux campus, voit le monde en noir et blanc, elle est manichéenne. Et elle prend ses rêves d’un avenir à la fois nouveau et meilleur pour une preuve de vertu. Elle chérit ses utopies qu’elle interprète, d’une façon angélique, comme un ensemble de promesses séduisantes. Prétendant monopoliser la vertu en politique, cette gauche manichéenne rejette spontanément la droite dans l’enfer de la faute et du vice. La droite devient le camp maudit des coupables ontologiques.
Avec la montée aux extrêmes, le manichéisme se banalise et la diabolisation devient la règle commune, ouvrant un espace idéologico-politique régi par la rivalité mimétique des intolérances alors même que les lieux du savoir devraient être ceux de la discussion rationnelle, argumentée, attentive à la pluralité des causes et des points de vue.
LE VERTUISME WOKISTE EN QUÊTE DU POUVOIR CULTUREL
Comme les communistes depuis la révolution d’Octobre, mais en n’ayant pris jusque-là le pouvoir médiatiqueet culturel que dans certains secteurs des démocraties libérales, les wokistes qui ont envahi le monde universitairese réclament du parti du Bien (justice, égalité, diversité, etc.) et font le mal au nom du Bien, en criminalisant leurs adversaires et en cherchant à les éliminer. Ils se comportent ainsi comme des ennemis réels du pluralisme alorsmême qu’ils professent le culte de la différence, de la diversité, du pluriel. Leur inculture ou leur aveuglement face à l’histoire les empêche de se souvenir que les communistes au pouvoir avaient montré la voie, en expérimentant les modes les plus efficaces d’exclusion, de stigmatisation, d’effacement et de liquidation des contradicteurs et des opposants. On en connaît les principales étapes : diabolisation, campagnes de diffamation et chasses aux sorcières, délation de masse, isolement et marginalisation, persécutions, mort sociale, procès et condamnations, incarcération, extermination physique. Dans le wokisme estudiantin comme dans le communisme, mutatis mutandis, on rencontre une perversion des grands mots et des nobles idéaux, au service d’une politique de purification ou d’épuration.
Il faut ajouter au tableau, dans le vertuisme wokiste [13], l’opposition hyper-morale entre bourreaux et victimes : au nom des droits et de la défense des victimes, tout est possible et tout est permis. Il suffit de désigner les bourreaux, selon les besoins du moment. Dans la culture victimaire, la victimisation permet à n’importe quel groupe humain d’incarner une valeur positive socialement reconnue. Être une victime est une vertu, alors qu’être un « privilégié » relève du vice [14]. Dénoncer le « privilège blanc », c’est accuser les Blancs d’être les bénéficiaires de la « suprématie blanche », ce qui revient à les accuser de « racisme », accusation idéologique la plus criminalisante. Être victime est perçu comme un « statut moral », et ceux qui peuvent s’en prévaloir sont « hissés sur un piédestal » [15]. Alors même qu’ils dénoncent l’essentialisme et l’essentialisation, dans leur perspective à la foisconstructiviste et déconstructionniste, les idéologues donneurs de leçons ne cessent de raisonner en essentialisant lescatégories qu’ils distinguent. Leur fausse porte de sortie, strictement rhétorique, consiste à les déclarer « fluide ».
Dans l’imaginaire victimaire, c’est l’identité raciale ou ethno-raciale et l’identité genrée qui définissent le statut de l’individu. Dérivé de la « théorie critique de la race [16] », spécialité universitaire jouant le rôle d’un mode de légitimation, le néo-antiracisme woke redonne ainsi une nouvelle vie au critère de la couleur de peau, en y ajoutant le critère religieux, qui se réduit le plus souvent, dans le discours militant, à l’opposition entre adeptes du judaïsme et du christianisme d’une part, et adeptes de l’islam d’autre part, les premiers stigmatisés pour leur appartenance au monde des dominants, donc des bourreaux, au moins potentiels, les seconds célébrés pour leur appartenance au monde des dominés, donc des victimes, la supposée « religion des faibles » étant en même temps religion des « opprimés » et des « victimes ». C’est cette centration sur les catégories identitaires (race, genre, etc.) qui a conduit le politologue américain Yascha Mounk à baptiser « synthèse identitaire » plutôt que « wokisme » cette nouvelle idéologie aux composantes hétéroclites [17].
Ce dualisme manichéen simpliste organise les jugements et les engagements des militants wokistes à l’Université, héritiers de l’idéologie décoloniale. Il permet de transfigurer les actes terroristes perpétrés au nom du djihad en actions héroïques de « résistance » aux dominants, aux oppresseurs, aux « racistes » et aux « colonialistes ». C’est ainsi que les islamo-gauchistes des années 2000 se sont transformés insensiblement en gaucho-islamistes, comme s’ils avaient troqué le prophète Marx pour le prophète Mohammed. En témoigne le comportement des divers partis néo-gauchistes (NPA, PIR, LFI, Révolution permanente, etc.) et de certains syndicats étudiants comme Sud, qui se sont refusés à condamner les attaques terroristes lancées par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, voire à simplement les qualifier de « terroristes ». En France comme aux États-Unis (d’où nous est venu, via les campus, le phénomène woke), la crédulité et l’aveuglement idéologique chez les jeunes sont corrélés avec l’affaiblisse- ment des exigences intellectuelles et du souci de vérifier les informations qu’on prétend posséder. Une étude réalisée aux États-Unis entre le 2 et le 5 décembre 2023 établit que 20 % des Américains de 18 à 29 ans pensent que l’Holocauste est un « mythe », et que 22 % d’entre eux pensent que l’Holocauste a été « exagéré ». Comme le souligne The Economist, l’un des problèmes vient de ce que les nouvelles générations s’abreuvent de plus en plus à la source des réseaux sociaux. La preuve en est que 32 % des Américains de 18-29 ans disent s’informer via TikTok [18].
L’un des topoï de la rhétorique néo-gauchiste est la dénonciation des « sociétés prétendument démocratiques 18 » de l’Ouest, qu’un polémiste « hespérophobe » comme Emmanuel Todd caractérise confusément comme des « oligarchies libérales [19] ». Car, pour ces guérilleros intellectualisés disciples des maîtres du soupçon, les nations occidentales qu’ils accusent d’être « dominantes » et « néocoloniales » ne sauraient être vraiment démocratiques. Ce qui laisse entendre qu’il y aurait dans le « Sud global » vanté par les « études décoloniales » des sociétés « prétendument » illibérales ou autoritaires, que nombre de « prétendues » autocraties, théocraties ou dictatures seraient aussi légitimes que respectables, et que des « mouvements de résistance » comme le Hamas ou le Hezbollah seraient également « prétendument terroristes ».
La féministe historique Anne Zelensky (née en 1935) s’interrogeait, début mars 2024, sur les revendicationsbiscornues des néo-féministes à l’âge du wokisme, qui font florès dans les « studies » désormais enseignées à l’Université : « Intersectionnalité des luttes, wokisme, décolonialisme, transgenrisme, multiculturalisme, focus sur le mâle Blanc comme seul responsable de la domination masculine, antiracisme obsessionnel, liberté de se prostituer, de porter le voile… On dirait une succursale de l’extrême gauche. Où est là-dedans la spécificité féministe [20] ? » Dans le néo-féminisme cher aux « gender studies », qu’on pourrait aussi caractériser comme un « post-féminisme [21] », les revendications féministes sont oubliées, détournées ou marginalisées, pour faire place à un fatras de thèmes supposés mobilisateurs du seul fait qu’ils sont mis à la mode par la gauche gauchiste. Lorsqu’on commence à étudier la genèse du néo-féminisme antisioniste et anti-occidental, on repère aussitôt des dévoiements idéologiques en chaîne. Le dévoiement de l’antiracisme apparaît comme inséparable des dévoiements de l’antifascisme et de l’anticolonialisme, qui vont de pair avec le dévoiement du féminisme.
Ceux qui, à l’instar des islamo-palestiniens applaudis par leurs camarades islamo-gauchistes, dénoncent « le sionisme » comme une forme de racisme et de fascisme, en viennent logiquement à proclamer leur volonté de « désioniser » la Palestine « de la mer [Méditerranée] au fleuve [Jourdain] », c’est-à-dire, en clair, d’éliminer l’État juif par la lutte armée menée par des « mouvements de résistance ». De tels dévoiements impliquent des manipulations et des instrumentalisations grossières (notamment, cela a été démontré à propos des mobilisations étudiantes à Sciences Po, par une association liée aux Frères musulmans), alimentant des discours démagogiques.
Nous nous trouvons donc en présence d’impostures intellectuelles de grande envergure,produites et diffusées dans les lieux mêmes qui devraient être ceux de la réflexion, de la rigueur et de la rationalité. Mais que sont les universités devenues ?
Pierre-André Taguieff
Notes
- Jean-François Braunstein, La Philosophie devenue folle. Le genre, l’animal, la mort, Paris, Gras- set, 2018, p. 23-143 ; Douglas Murray, LaGrande Déraison. Race, genre, identité (2019), trad. fr. Daniel Roche, Paris, Éditions du Toucan/L’Artilleur, 2020 ; Sabine Prokhoris, Les Habits neufs du féminisme, Paris, Éditions Intervalles, 2023.
- Pierre-André Taguieff, L’Imposture décoloniale. Science imaginaire et pseudo-antiracisme, Paris, Éditions de l’Observatoire, 2020.
- Pierre-André Taguieff, L’Antiracisme devenu fou. Le « racisme systémique » et autres fables, Paris, Hermann, 2021.
- Richard Delgado et Jean Stefancic, Critical Race Theory: An Introduction, avant-propos d’Angela Harris, New York/Londres, New YorkUniversity Press, 2001 (3e éd. revue et augmentée, 2017).
- Kimberlé W. Crenshaw, « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex: A Black Feminist Critique of Anti-discrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics », Croisades wokistes et endoctrinement islamo-gauchiste à l’Université
- Pierre-André Taguieff, Du diable en politique. Réflexions sur l’antilepénisme ordinaire, Paris, CNRS Éditions, 2014.
- Voir cependant le dossier « La causalité diabolique : nouvelles figures » (sous la direction de Virginie Tournay), Cités, no 91, 2022, p. 9-137.
- Marcel Gauchet, La Droite et la Gauche. Histoire et destin, Paris, Gallimard, 2021, p. 162, note 1.
- Voir Rober Scruton, L’Erreur et l’Orgueil. Penseurs de la gauche moderne (2015), trad. fr. Nicolas Zeimet, Paris, Éditions du Toucan/L’Artilleur, 2019, p. 33-34.
- Sur les origines du slogan, voir Gilles Vergnon, L’Antifascisme en France de Mussolini à Le Pen, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2019,p. 43-64.
- Voir Daniel Sabbagh, « Le “racisme anti-Blancs” existe-t-il ? », 16 novembre 2020, <https:// www.sciencespo.fr/research/cogito/home/le-racisme-anti-blancs-existe-t-il/> ; « Un racisme anti- blancs ? », Pouvoirs, no 181, 2022, p. 97-108.
- La fréquence du mot « whiteness » augmente aux États-Unis à partir du début des années 1990, puis grimpe à partir de 2015, alors qu’en France,la fréquence du mot « blanchité » augmente seulement à partir de 2004-2005. Voir Pierre Valentin, L’Idéologie woke. 2. Face au wokisme, juillet 2021, p. 12-13, <https://www.fondapol.org/app/uploads/2021/07/etude-fondapol-pierre-valentin- wokisme-volume-2-07-2021-1.pdf>.
- Sur les divers aspects du vertuisme, voir Vilfredo Pareto, Le Mythe vertuiste et la littérature immorale (1911), 2e éd. française, Genève, Droz, 1971.
- Bradley Campbell et Jason Manning, The Rise of Victimhood Culture: Microagressions, Safe Spaces, and the New Culture Wars, New York,Palgrave Macmillan, 2018, p. 22.
- Ibid., p. 23-24. Cf. aussi François Azouvi, Du héros à la victime. La métamorphose contempo- raine du sacré, Paris, Gallimard, 2024 ; « La victime etle sacré au fondement du wokisme », Obser- vatoire des idéologies identitaires, 27 mai 2024 (<https://decolonialisme.fr/la-victime-et-le-sacre- au-fondement-du-wokisme/>).
- Voir Pierre-André Taguieff, L’Antiracisme devenu fou, op. cit., p. 13-21, p. 31-32, p. 74-75, p. 95, p. 118 sq., p. 266-269.
- Yascha Mounk, Le Piège de l’identité. Comment une idée progressiste est devenue une idéologie délétère (2023), trad. fr. Benjamin Peylet, Paris, Éditions de l’Observatoire, 2023, en particulier p. 17-23, p. 89-133.
- « One in Five Young Americans Thinks the Holocaust Is a Myth », 7 décembre 2023, <https://www.economist.com/united-states/2023/12/07/one-in-five-young-americans-thinks-the- holocaust-is-a-myth>.
- Paul B. Preciado, « Si nous ne sommes pas coupables », Libération, 28-29 octobre 2023, p. 21. Sur ce personnage « trans » du monde de la « radicalité » intellectuelle snob, voir Pierre- André Taguieff, Le Nouvel Âge de la bêtise, Paris, Éditionsde l’Observatoire, 2023, p. 77-78, p. 123- 126.
- Emmanuel Todd, La Défaite de l’Occident, Paris, Gallimard, 2024.
- Anne Zelensky, « Le dévoiement du féminisme », 8 mars 2024, <https://www.causeur.fr/le- devoiement-du-feminisme-neofemistes-278096>.
- Voir François Rastier, « Le post-féminisme ou le retour du mythe de la Grande Déesse », Cités, no 88, 2021, p. 171-187.
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