Hier, évoquant le statut du locuteur au sein du discours médiatique, la linguiste Yana Grinshpun nous disait que le Juif dans les médias était suspect lorsqu’il ne critiquait pas « le gouvernement de netanyahou messianiste et suprémaciste », et qu’il valait mieux s’appeler Eugénie Bastié ou Qanta Ahmed pour avoir le droit à une parole qui ne serait pas disqualifiée d’emblée.
Aujourd’hui, Publier l’article de notre ami Pierre Saba, « L’exil des Français juifs », affirmant à raison que l’immigration des Français juifs était un exil, est un des moments les plus durs depuis ma prise de fonction à Tribune juive.
L’auteur, répétant la genèse de la chose, la responsabilité des électeurs LFI-NFP, celle de la propagande anti-israélienne et antisémite déversée par des media, des parlementaires et par des propos et décisions du chef de l’Etat lui-même, et listant les 3 options offertes désormais aux Français juifs, écrit à raison aujourd’hui : « L’exil est injuste, inique, inacceptable, intolérable et révoltant […] La haine anti-juive est en France criminelle: elle passe à l’acte. Elle tue ».
Aujourd’hui encore où Libé met en Une cette odieuse couverture évoquant une fois de plus « les Juifs de France »:
Aujourd’hui toujours où je ré-écoute Elisabeth Lévy dire son découragement:
L'essayiste Elisabeth Levy : «Il y a une sorte de banalisation de l'antisémitisme […] et d'ailleurs le nombre de juifs en Europe, et je ne parle pas de la Shoah, a diminué. Je suis découragée». #HDPros2 pic.twitter.com/ikhZymvfRa
— CNEWS (@CNEWS) January 9, 2025
Sarah Cattan
Elizabeth Levy nous a parlė poliment de ses rencontres avec Le Pen, elle s offusquait par contre de recevoir un medecin juif israelen portant une kippa .
J ai ete abonné a son journal ( causeur) , je ne le suis plus .
Son chemin français , a l ecoute des antijuifs , et mon parcours israelien aux cotés de mes freres portant kippa nous voient aujourdhui nous eloigner l un de l autre .
Je serai heureux d etre aux cotés d Elizabeth Levy au pays des juifs , religieux ou pas , elle y aura sa place au milieu des siens .
Ces paroles, cher Thierry, sont éloquentes. N’est-ce pas.