« Une nuit sans sommeil dans la tête d’un écrivain. Pas n’importe quelle insomnie : une farandole affolante et affolée. Pas n’importe quel auteur : ‘BHL’. Pour certains, ce sigle est devenu objet de tant de haine qu’ils n’ouvriront même pas le livre, le maudissant avant la première ligne. D’autres se défieront des postures qui composent, depuis des décennies, caricature et légende de Bernard-Henri Lévy. Tous ont leurs raisons, mais tous auront tort », écrit à raison Roger Pol Droit dans Le Monde.
Il a tout essayé, au fil des décennies, et s’est résolu à cet échec répété des thérapies quelles qu’elles soient. « Ibogaïne », « Rohypnol », « Quviviq », « Bromazépam », Stilnox », comme vous et moi.
Comment font donc les autres pour dormir, eux, se demanderont les insomniaques, qui se retrouvent en terrain intime dans cette « usine qui ne s’arrête jamais ».
Il se trouve que depuis la fenêtre de son appartement du 8e arrondissement parisien, le philosophe sait que, comme lui, le « jeune monarque », comme il appelle le président de la République – souffre du même mal, et que de ces insomnies partagées est née une correspondance sur Telegram.
Une correspondance nocturne où Bernard-Henri Lévy confesse avoir suggéré au chef de l’Etat, quelques semaines après l’attentat du 7-Octobre en Israël, de bâtir une coalition anti-Hamas sur le même modèle que celle visant l’organisation Etat islamique.
Qui dort après avoir « vu » le Bangladesh, l’Ethiopie, le Darfour, les « cadavres en rondelles des bébés de la Mitidja », « la Bosnie », et puis, ajoute-t-il, « l’Ukraine, maintenant », « le 7-Octobre ».
« Est-ce qu’on peut dormir du sommeil du juste quand on a vu une manifestation d’affamés à Harar en Ethiopie? », s’interroge celui qui ne dort plus.
Lisez plutôt:
Lire un extrait sur le site des éditions Grasset.
TJ
Je ne dors presque plus depuis le 7 octobre . je n’ai plus trés faim non plus…