ISRAËL, heureusement, ce n’est pas que le CONFLIT

Hiriya, au sud-est de Tel-Aviv, une décharge réhabilitée en jardin de promenade pour éviter les collisions des oiseaux avec les avions de l’aéroport Ben Gourion. Studio MA

ISRAËL, heureusement, ce n’est pas que le CONFLIT

Merci à Le Figaro de le rappeler :

« Crash aérien : comment Israël évite à Tel Aviv les collisions aviaires »

https://lnkd.in/dsvy7hRp



Le crash d’un Boeing 737-800 de Jeju Air survenu le 29 décembre 2024 en Corée du Sud, faisant 179 victimes, a partout ravivé les inquiétudes concernant les collisions aviaires. L’hypothèse d’un impact avec des oiseaux, évoquée par les enquêteurs après un avertissement de la tour de contrôle trois minutes avant l’accident, souligne la persistance de ce risque majeur pour l’aviation civile.

Cette tragédie fait écho à plusieurs accidents historiques causés par des collisions avec des oiseaux. En 2009, l’amerrissage spectaculaire du vol US Airways 1549 sur l’Hudson à New York, après avoir heurté un groupe d’oies, est devenu emblématique. Le vol Roma 919 s’écrasant à Rome en 2008 suite à un impact avec des étourneaux, ou encore le vol Delta 1288 perdant un moteur après une collision avec des pélicans à Pensacola en 2000, illustrent la gravité de ces incidents.

Dans ce contexte, la transformation de la décharge de Hiriya, en Israël, représente une réponse innovante à cet enjeu de sécurité aérienne. Située à proximité de l’aéroport international Ben Gourion de Tel Aviv, cette montagne de déchets constituait un danger majeur, attirant des millions d’oiseaux migrateurs. Entre 1952 et 1998, le site accumulait quotidiennement 3000 tonnes d’ordures ménagères, soit la moitié de la production nationale israélienne.

La position géographique d’Israël, deuxième corridor migratoire mondial après le Panama, amplifie l’importance de cette problématique. Plus de 500 millions d’oiseaux traversent le pays deux fois par an. La vallée du Rift sert de corridor naturel pour plus de 500 espèces différentes, des rapaces aux oiseaux d’eau.

La réhabilitation de Hiriya, achevée en 2016, illustre une approche globale de la gestion environnementale. Les 25 millions de tonnes de déchets ont été sécurisés par un système complexe de couches protectrices. Le site est aujourd’hui un parc public verdoyant, où des restanques d’oliviers et des murets construits en béton recyclé témoignent d’une renaissance écologique.

Cette transformation s’inscrit dans une stratégie plus large de protection environnementale. Israël a développé un réseau de zones protégées pour les oiseaux migrateurs, notamment dans la vallée de la Hula, le désert du Néguev et le long de la côte méditerranéenne. Des programmes de suivi ornithologique, coordonnés avec les autorités aéroportuaires, permettent de minimiser les risques de collision.

Le pays déploie également d’autres initiatives écologiques majeures : technologies de dessalement d’eau de mer couvrant 80% des besoins en eau potable, développement de l’énergie solaire dans le Néguev, innovations en agriculture durable avec l’irrigation goutte-à-goutte, et programme de reforestation ayant permis la plantation de plus de 250 millions d’arbres.

© Joel Hanhart

Joel Hanhart is Ophthalmologist @ Shaare Zedek | Head of the Medical Retina Unit. Shaare Zedek Medical Center, Jerusalem

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