Ce que vous ne lirez pas dans « Le Monde ». Par Joel Hanhart

Benjamin Barthe

Débâcle iranienne: le chef de la dictature se distancie des proxies pour ne pas devoir assumer l’échec magistral de la stratégie expansionniste perse


Sur un ton martial, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a tenté, aujourd’hui dimanche, de désamorcer par avance un nouveau revers stratégique majeur pour Téhéran.
En niant tout lien avec le Hezbollah, le Hamas ou les Houthis, qu’il présente comme des acteurs indépendants « guidés par leur seule foi », il prépare manifestement l’opinion iranienne à la neutralisation prochaine du dernier bastion actif de « l’axe de la résistance » : les rebelles yéménites, désormais dans le viseur d’Israël et des Occidentaux.

Cette posture défensive intervient alors que l’Iran traverse une crise systémique sans précédent.
Le rial a atteint le taux le plus bas historique à 777 000 pour un dollar – contre 32 000 en 2015 lors de l’accord nucléaire. Une crise énergétique majeure paralyse le pays, conséquence de frappes attribuées à Israël sur des gazoducs stratégiques en février. Écoles et institutions gouvernementales ont dû fermer leurs portes.

L’effondrement de la stratégie régionale iranienne est tout aussi spectaculaire. Après la chute du régime Assad, engloutissant au passage plusieurs dizaines de milliards de dollars d’investissements iraniens, et l’affaiblissement du Hezbollah au Liban, Téhéran a perdu le corridor terrestre vital pour approvisionner ses alliés au Levant.

« Plus nous ferons payer un prix élevé aux Houthis, plus vite ils seront contraints de cesser leurs attaques », analyse le général Kuperwasser, ancien chef du renseignement militaire israélien, laissant présager une intensification des frappes contre le dernier allié actif de l’Iran si l’on fait abstraction des milices en Irak, dans la ligne de mire de nombreux acteurs régionaux.

Cette débâcle géopolitique fragilise considérablement un régime qui ne peut plus compter que sur la répression pour contenir le mécontentement populaire. Les menaces de Khamenei contre l’opposition intérieure, qu’il promet de « piétiner » si elle « sert les Américains », illustrent l’impasse d’un système qui voit s’effondrer, pan après pan, l’édifice régional patiemment construit au prix de sacrifices économiques considérables pour la population iranienne.

Comme ses proxies, la Dictature islamique en Iran tombera, avec tous ceux qui l’ont soutenue depuis qu’elle a lancé en octobre 2023 des massacres antijuifs sur le territoire israélien, y compris ceux que le Qatar paie au sein des rédactions parisiennes. Le grand tri est en train de se faire. Sous nos yeux.

© Joel Hanhart

Joel Hanhart is Ophthalmologist @ Shaare Zedek | Head of the Medical Retina Unit. Jerusalem District. Israel

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