Les médias occidentaux ne sont pas un lieu de représentation du conflit israélo-palestinien. Ils sont un acteur de ce conflit.
Une enquête récente d’Eugénie Bastié dans « Le Figaro » affirme que le traitement de la guerre Israel-Hamas par « Le Monde » est plus que partisan et suscite un malaise qui irait grandissant au sein de la rédaction. Une partie de la rédaction du Monde reproche au service International de « prendre ouvertement le parti des Palestiniens ce qui n’est pas nouveau dans un journal propalestinien depuis toujours. Ce qui est plus problématique », écrit Eugénie Bastié, « est l’indulgence manifestée envers les bourreaux du Hamas et la haine affichée de l’État hébreu. (…) »
Eugénie Bastié cite longuement ce « Mur de Gaza » qu’elle a découvert au service Société du journal « Le Monde » :
« Au service société du journal un mur entier surmonté d’un autocollant ‘stop génocide’ est consacré à Gaza. Ceux qui ont fabriqué ce patchwork ont mêlé coupures de presse sur le massacre en cours, photos d’enfants mutilés, une chronologie titrée ‘Ne laissez personne vous dire que ça a commencé le 7 octobre 2023’, avec la litanie des crimes imputés à Israël. Des caricatures affichées frisent l’antisémitisme ou le complotisme : une femme pleurant son enfant mort dans ses bras devant une forêt de micros avec cette légende ‘Mais condamnez-vous le Hamas ?’, suggérant un unanimisme médiatique imposé, une statue de la liberté vêtue d’un drapeau israélien taché de sang tenant à bout de bras un enfant palestinien mort, une autre caricature représentant une main tenant un produit avec l’étiquette ‘Nettoyage ethnique’ vaporisant du sang sur une carte de la Palestine avec cette mention «’ça n’a jamais été un conflit, ça toujours été un génocide’. »
Jérome Fénoglio, directeur de la rédaction du « Monde », affirme que l’article du « Figaro » témoigne de « nombreuses malhonnêtetés », mais il n’en cite aucune. Quant à ce « Mur de Gaza » qui accuse Israël de génocide, il affirme qu’il s’agit en fait d’ « un espace personnel près du bureau d’une personne qui n’est pas journaliste ». Bref, un problème de liberté d’expression. Eugénié Bastié répond que ce Mur de Gaza ne soulève aucune objection au sein du service et elle aurait raison d’ajouter – ce qu’elle ne fait pas – qu’il est parfaitement représentatif de la ligne éditoriale pro-Hamas du journal « Le Monde ».
A la demande de la direction, ce « Mur de Gaza » vient d’être démantelé.
Le cas Benjamin Barthe
Une grande partie de l’article du « Figaro » est consacrée à Benjamin Barthe, rédacteur en chef adjoint et à sa femme arabe palestinienne Muzna Shihabi, « ex-négociatrice de l’OLP, que le journaliste a rencontrée lorsqu’il était correspondant à Ramallah ». De Mouzna Shihabi, « Le Figaro » écrit que ses « prises de position (sur X-ex Twitter) sont ouvertement antisémites et complotistes ». Ainsi, « Le jour de la mort d’Ismaël Haniyeh, chef du Hamas qui s’est réjoui publiquement du 7 octobre (Mouzna Shahibi) écrit sa tristesse : « Que dieu ait pitié de lui et de tous nos martyrs, que Dieu détruise le régime sioniste ».
Eugénie Bastié ajoute : « On la voit chez elle (et donc chez Benjamin Barthe) poser devant des affiches « Free Palestine ». Chez eux à Ramallah, c’était le portrait de Yasser Arafat qui ornait la chambre à coucher. Elle est si peu militante qu’on la voit aux côtés du NPA, du BDS, de la LDH et d’Urgence Palestine dans des réunions publiques. Elle rencontre même à Paris Francesca Albanese la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires occupés ».
Bref, le couple infernal imposerait – sans grande résistance de la part de la direction du « Monde », une ligne ouvertement pro-Hamas.
« Il y a quelques jours encore Benjamin Barthe partageait sur son compte X une tribune publiée par le journal « Le Monde » « La loi sur l’apologie du terrorisme de 2014 doit être réformée ». Peur qu’elle s’applique à sa femme » demande « Le Figaro » ?
Les médias ne sont pas un lieu de représentation du conflit israélo-palestinien, mais un acteur de ce conflit
Cette mise en cause du journal « Le Monde » par « Le Figaro » est salutaire. Rappelons qu’elle intervient quasiment deux ans après la mise en cause de ce même « Le Monde » par Tribune Juive. Mais à l’époque – et malgré des signatures prestigieuses comme celles de Pierre-André Taguieff ou de Georges Bensoussan -, ce numéro spécial avait été passé sous silence par l’intégralité de la presse, y compris la presse juive.
L’article d’Eugénie Bastié fait honneur au « Figaro » et il est à l’honneur d’Eugénie Bastié d’avoir enquêté longuement sur « Le Monde ». Mais cette mise en cause n’est représentative de rien. Elle est et demeure singulière. Car « Le Monde » n’est pas un cas singulier au sein de la presse française, il est la pointe extrême d’un traitement médiatique globalement anti-israélien .
Les médias ne sont pas un lieu de représentation du conflit israélo-palestinien, mais un acteur de ce conflit. Les médias ne sont pas un lieu où s’affrontent des thèses contradictoires et diverses sur le Moyen Orient : ils sont le véhicule principal du narratif victimaire palestinien. Ce n’est pas que les médias tolèrent le mensonge quand il est proféré contre Israël ; il est plus juste de dire que, concernant Israël, la diffamation est la règle.
La victimisation
La bande de Gaza est la parfaite illustration du piège diffamatoire que les islamistes palestiniens ont tendu à Israël.
1. Les islamistes du Hamas rentrent en Israël et kidnappent des otages israéliens. Les kidnappeurs et les kidnappés disparaissent sous terre, dans un réseau de 700 kilomètres de tunnels qu’ils sont seuls à connaître.
2. Israël envoie ses tanks et ses avions pour détruire le Hamas et tenter de récupérer les otages.
3. Qui Israël trouve-t-il en face de lui ? Non pas les miliciens du Hamas, mais une population civile qui vaque à la surface de la terre et protège de son corps, de gré ou de force, les kidnappeurs. Cette population sert de bouclier aux terroristes.
4. A quoi sert un bouclier humain ? A faire tambouriner la machine médiatique occidentale : les méchants israéliens tuent, démembrent et assassinent des « civils innocents ». Cf le Mur de Gaza dans la salle de rédaction du service société du « Monde ».
5. Pour que les choses soient claires : les tunnels sont une machine de guerre qui intègre dès sa conception le tambourinage médiatique occidental.
6. Ce tambourinage médiatique ne sert pas seulement à « victimiser » le « pov Palestinien ». Il sert aujourd’hui à diaboliser l’Etat d’Israël.
7. « Génocide », « Génocide », « Génocide »… Telle est la fonction des médias – et notamment des médias comme « Le Monde » – nazifier les Israéliens.
8. Une fois qu’Israël est catalogué « pays nazi », il devient juste de l’éradiquer.
Les médias occidentaux sont la courroie de transmission d’une machine de guerre islamiste destinée à détruire l’Etat d’Israël. C’est en ce sens que les médias occidentaux sont un acteur du conflit israélo-palestinien.
Un acteur génocidaire anti-juif
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