Qu’il fait chaud au coeur, mon cher Boualem, d’écouter tes amis, nos amis: Jamais nous ne baisserons la garde, Tu seras libéré et Ensemble nous veillerons. Sans Toi, Cette lutte perd son sens. Je me dis sottement que tu nous entends. Que tu sais que nous nous battons et que nous vaincrons la barbarie qui t’a mise en prison: Oui, Nous avons plus besoin de Toi que Toi de Nous, mon cher Boualem.
C’est déjà le cas, en un sens puisque nous ne sommes pas libres de nommer les choses. Nous vivons dans une prison mentale où toute expression de la vérité est criminalisée : le « politiquement correct » représente la pire des censures totalitaires. Si Boualem Sansal est libéré (ce que je souhaite évidemment) et s’installe en France, il sera relativement libre de ses mouvements (quoique sous la menace permanente de représailles) mais son expression sera encore enchaînée comme l’est la nôtre.