Lauréat de l’édition 2024 du palmarès de « Challenges », Arthur Sadoun, PDG de Publicis, expose les clés de son succès à la tête du numéro un mondial de la communication.
« J’ai appris mon métier dans les couloirs »
« Quand on veut une vraie transformation de l’entreprise, il ne faut pas écouter les marchés financiers ni la presse, et ne pas prendre de consultants. Il faut écouter ses clients ! »
C’est cette leçon qu’Arthur Sadoun, PDG de Publicis, a voulu faire passer, le 28 novembre, en recevant le prix du Patron performant 2024 des mains de Claude Perdriel, directeur et actionnaire de Challenges, et de Vincent Beaufils, directeur de la publication.
Cette distinction récompense un parcours exceptionnel « qui doit beaucoup à la vision de Maurice Lévy », a tenu à rappeler celui qui lui a succédé, en tant que Président du directoire en 2017 puis comme PDG depuis mai 2024.
Cette même année, Publicis est devenu le numéro un mondial de la communication, devant le géant britannique WPP, en attendant l’éventuelle mégafusion Omnicom-Interpublic annoncée le 9 décembre.
A TJ, On aime Arthur Sadoun et on n’est pas les seuls
« Ce quadra toujours pressé », avait-on lu à son sujet lorsqu’il succéda à l’emblématique Maurice Lévy à la tête de Publicis, devenant le troisième patron de l’agence fondée en 1926 par Marcel Bleustein-Blanchet. « Arthur Sadoun, le publicitaire qui a conquis le monde », lut-on ici, dans un portait qui évoque un « parcours sans faute » et le style « audacieux et visionnaire » d’un « homme engagé et courageux ». Ou encore: « Arthur », comme on dit en interne…
Impliqué dans plusieurs causes sociales et environnementales, membre du conseil d’administration de l’ »ONG Care France », qui lutte contre la pauvreté et les inégalités dans le monde, Arthur Sadoun est aussi le parrain de la « Fondation Abbé Pierre », qui œuvre pour le logement des personnes démunies en France. Il soutient également le Pacte mondial des Nations unies, qui promeut les principes du développement durable dans le monde des affaires.
Faisant preuve de résilience et combativité, il révèle en mars 2022, pour sensibiliser à la prévention et au dépistage de ce type de cancer, avoir été atteint d’un cancer à papillomavirus et avoir vaincu la maladie grâce à un traitement innovant et grâce à l’aide de ses proches.
Arthur Sadoun est donc un publicitaire qui a conquis le monde, mais aussi un homme qui a su rester humain et authentique. Il incarne les valeurs de Publicis : l’audace, la créativité, l’engagement et la solidarité.
Encore un peu d’Arthur
Valérie Hénaff, la directrice générale de Publicis Conseil, qui a travaillé avec lui à TBWA avant de changer de maison en même temps que lui, dévoila cette anecdote qui, d’après elle, résumait bien le personnage: « Toujours pressé, il a pris un jour un taxi qui a été arrêté par la police pour excès de vitesse et s’est fait immédiatement retirer son permis de conduire. Il a lui-même pris le volant pour arriver à bon port ! Ça, c’est Arthur, c’est un homme de solutions ».
« Direct, accessible, rapide », c’est encore ainsi que le décrit son entourage qui voit en lui le symbole de la nouvelle génération qui s’installe aux commandes des grandes entreprises françaises. Une génération « qui vous traite d’égal à égal », résume encore un proche.
Arthur Sadoun, indique son entourage, apprécie qu’on lui parle cash, même s’il a la réputation de se mettre parfois en colère. Élégant, attentif aux autres, l’homme est soumis à forte pression, avec des semaines où il ne dort pas deux nuits de suite dans le même pays.
Pour faire baisser la tension, Arthur nage, deux fois par semaine, à raison de 3 kilomètres de longueurs par séance, où qu’il se trouve: « En général, j’entre dans l’eau avec un problème dans la tête, et je ressors avec la solution ; elle commence à apparaître vers 1,7 kilomètre ! », aime-t-il raconter.
Jonglant avec « un agenda de dingue », mais sans baisse de régime, il est constamment à la recherche d’un équilibre, notamment entre sa vie professionnelle et sa vie privée, pouvant traverser l’Atlantique dans les deux sens pour passer quelques heures avec sa famille.
L’époux d’Anne-Sophie Lapix? « Vous ne trouverez pas de photos posées d’Anne-Sophie et moi, et pas le moindre photocall », se défend celui qui tient à protéger sa famille recomposée. C’est à Roland-Garros qu’on voit ensemble ces deux passionnés de tennis: ils ne vont tout de même pas y aller séparément.
TJ
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