ENQUÊTE – Le cas de Benjamin Barthe, rédacteur en chef adjoint du service international marié à une activiste palestinienne, enflamme la rédaction. Alors que le quotidien fête ses 80 ans, plusieurs journalistes dénoncent un climat délétère.
Dans les locaux encore flambant neufs du journal « Le Monde » 1, immeuble-pont jouxtant la gare d’Austerlitz, on ne vit qu’en open space. Même lesdirecteurs n’ont pas de bureaux fermés. Transparence et horizontalité obligent, quand on se proclame le « journal de référence ».
Ce qui flatte le sentiment d’égalité ne favorise pas pour autant le dialogue et l’échange. Et dans cette rédaction ouverte et prestigieuse qui fête tout juste ses 80 ans, les non-dits s’accumulent. « C’est un journal où les gens sont persuadés de ne pas avoir de corps, qui se prétend neutre. Donc quand ça explose, c’est dix fois plus violent », analyse un cadre de la rédaction. « Les gens ont peur, c’est l’omerta », témoigne une autre journaliste. Depuis un an, une colère sourde existe aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du journal quant à la façon dont celui-ci traite le conflit entre Israël et le Hamas 2. La loi du silence règne au sein de rédaction: preuve en est, tous les journalistes que nous avons contactés pour cette enquête ont préféré conserver l’anonymat.
Une frange de la rédaction prend ouvertement le parti des Palestiniens. Ce qui n’est pas nouveau dans un journal propalestinien depuis toujours. Ce qui est plus problématique est l’indulgence manifestée envers les bourreaux du Hamas 3 et la haine affichée de l’État hébreu. Au cœur de ces bureaux aseptisés de verre et d’acier, dans le service société du journal un mur entier surmonté d’un autocollant « stop génocide » est consacré à Gaza. Ceux qui ont fabriqué ce patchwork ont mêlé coupures de presse sur le massacre en cours, photos d’enfants mutilés, une chronologie titrée « Ne laissez personne vous dire que ça a commencé le 7 octobre 2023 », avec la litanie des crimes imputés à Israël. Des caricatures affichées frisent avec l’antisémitisme ou le complotisme : une femme pleurant son enfant mort dans ses bras devant une forêt de micros avec cette légende « Mais condamnez-vous le Hamas ? », suggérant un unanimisme médiatique imposé, une statue de liberté vêtue d’un drapeau israélien taché de sang tenant à bout de bras un enfant palestinien mort, une autre caricature représentant une main tenant un produit avec l’étiquette « Nettoyage ethnique » vaporisant du sang sur une carte de la Palestine avec cette mention « ça n’a jamais été un conflit, ça toujours été un génocide ».
L’émotion envers ce qui se passe à Gaza est tout à fait légitime. Mais a-t-elle sa place au cœur d’une rédaction? Qui plus est quand elle est exprimée dans des termes violents et complotistes? « En aucun cas cet engagement individuel n’est celui du service Société ou de la rédaction dans son ensembl », nous répond la direction du journal.
« J’avoue que chaque fois que je passe devant, ça me trouble. C’est trash », raconte une journaliste au « Figaro ». « Afficher une opinion aussi tranchée sur un conflit d’une telle complexité, au cœur de la rédaction d’un journal qui prétend avoir la religion des faits, ça pose question. Est-ce qu’on tolérerait ça sur un autre conflit ? » ajoute-t-elle, affirmant qu’elle serait tout aussi choquée qu’on affiche les images des otages israéliens. Ce « mur de Gaza » qui choque une partie de la rédaction n’est qu’un aperçu des divisions qui minent le journal depuis l’attaque du Hamas.
Afficher une opinion aussi tranchée sur un conflit d’une telle complexité, au cœur de la rédaction d’un journal qui prétend avoir la religion des faits, ça pose question. Est-ce qu’on tolérerait ça sur un autre conflit ?
Plusieurs personnes évoquent une réunion de prévision du jeudi, où sont présents une trentaine de cadres du journal au cours de laquelle il aurait été dit : « On a un problème avec la communauté juive, ils sont hostiles ». « Étant donné la précaution langagière à l’égard des minorités généralement utilisée dans ce journal, c’est assez étonnant », souffle une journaliste.
Le 9 octobre, deux jours seulement après l’attaque, une grande plume du journal s’adresse à une journaliste juive de la rédaction en lui lançant : « C’est mal parti pour ton Alyah » (NDLR: terme désignant l’acte d’immigration en Terre d’Israël par un Juif) . Ambiance, alors que sur les murs des couloirs des affichettes proclament : « Ne laissons pas passer les remarques discriminatoires ».
La couverture partiale du conflit tourne parfois à la polémique. Le 7 octobre 2024, jour anniversaire des attaques, une «une» du Monde circule sur les réseaux sociaux : « Édition spéciale, Gaza écrasée par un an de guerre et de chaos ». Le journal qui sort le soir avait publié son édition sur l’anniversaire de l’attaque la veille. Mais dans ce journal du daté 8 octobre, sorti le lundi, il fait le bilan de l’offensive lancée par l’État israélien contre le Hamas.
Ce sous-titre: « Un an après le début de l’offensive lancé par les Israéliens en représailles aux attaques terroristes du Hamas » est factuellement contestable. Le premier raid dans la bande de Gaza a lieu le 13 octobre, avant qu’une véritable offensive terrestre se déclenche le 24 octobre. Pourquoi avoir absolument voulu rappeler les horreurs de la guerre à Gaza le jour même de l’anniversaire des atrocités commise par le Hamas ? De nombreuses personnalités témoignent leur indignation. Maladresse ? Mauvaise foi ? Expression d’un tropisme pro palestinien ? Après cette « Une », le journal connaît une vague de désabonnements dont il est difficile de connaître l’ampleur, mais suffisamment importante pour alerter en interne. C’est que cet incident n’est pas le premier.
« Même Libé est plus pluraliste que nous ! »
Quelques jours après le 7 octobre, le journal avait déjà dû faire un rectificatif concernant sa couverture du bombardement de l’hôpital Al- Ahli,4 après avoir imputé à l’armée israélienne une explosion qui s’avérera être le fruit d’un tir de roquettes palestinien. Le Monde publiera également un rectificatifaprès avoir qualifié Hassan Nasrallah5 de « martyr » dans sa nécrologie, invoquant une « erreur typographique ».
« Le New York Times est bien plus équilibré que « Le Monde » dans sa couverture du conflit », avance un ancien administrateur du journal qui cite le travail du quotidien américain sur la documentation des viols commis le 7 octobre. Un travail que n’a jamais fait « Le Monde », qui s’est contenté de reprendre des rapports écrits par des ONG sur ce sujet. « Même « Libération » est plus pluraliste que nous ! Ils ont fait une « Une » sur les viols du 7 octobre », ajoute un journaliste de la rédaction outré par la ligne de son journal.
D’autres soulignent l’hypocrisie de l’éditorial du 11 octobre 2023 qualifiant Jean-Luc Mélenchon de « problème » parce que lui et ses proches refusaient de traiter le Hamas de « terroriste » 6 alors même que le service international du journal s’échine continuellement dans ses pages à ne pas employer ce mot pour désigner le Hamas, tantôt qualifié de « mouvement palestinien » ou d’ « islamiste ». D’ailleurs, dans le grand portrait sur Yahya Sinouar7 publié le jour de sa mort (17 octobre 2024), le terme est soigneusement évité. On trouve même dans d’autres articles, sans guillemets, l’expression « axe de la résistance » pour désigner les ennemis d’Israël.
En juin 2024, une tribune publiée dans les pages débats 8 par l’historien Vincent Lemire et l’avocat Arié Alimi faisait la distinction entre un antisémitisme de gauche « contextuel, populiste, électoraliste et instrumentalisé » et un antisémitisme d’extrême droite qui serait « ontologique ». Une hiérarchie des haines qui avait suscité un tollé, obligeant le journal à publier quelques jours plus tard une seconde tribune d’universitaires (parmi lesquels Pascal Ory et Michelle Perrot) intitulée : « Une partie de la gauche radicale a disséminé un antisémitisme virulent et subverti les valeurs qu’elle prétend défendre 9 ».
D’aucuns pointent du doigt un service international entièrement axé sur une ligne propalestinienne des plus radicales, et notamment son rédacteur en chef adjoint Benjamin Barthe. Ils relèvent les prises de position ouvertement antisémites et complotistes de sa femme Muzna Shihabi. Cette ex-négociatrice de l’OLP, que le journaliste a rencontré lorsqu’il était correspondant à Ramallah, postait ceci le 7 octobre 2023, quelques heures après que les parapentes du Hamas ont fondu sur la fête de Nova pour massacrer les jeunes qui y dansaient :
« Ils ont longtemps rêvé de voler, de sentir la liberté et de voir leurs villes d’origine en Palestine. Ils sont majoritairement réfugiés et interdits de retour chez eux. Ce sont les jeunes de Gaza ». Ou encore, toujours le 7 octobre : »C’est la journée internationale de la surprise ».
Le jour de la mort d’Ismaël Haniyeh 10, chef du Hamas qui s’est réjoui publiquement du 7 octobre elle écrit sa tristesse : « Que dieu ait pitié de lui et de tous nos martyrs, que Dieu détruise le régime sioniste ». Il y a quelques jours encore Benjamin Barthe partageait sur son compte X une tribune publiée par le journal « Le Monde »: « La loi sur l’apologie du terrorisme de 2014 doit être réformée 11 ». Peur qu’elle s’applique à sa femme ?
Elle surnomme les juifs propalestiniens de « self-hating Jews » et accuse Emmanuel Macron d’être sous l’emprise du CRIF. Muzna Shihabi a été évincée de l’association CARE où elle travaillait pour ses propos violemment anti-israéliens. Elle qualifie l’humoriste de France Inter Sophia Aram d’ »aram de service », une référence à l’expression « arabe de service » utilisée pour qualifier toute personne issue de l’immigration n’adoptant le narratif islamo-gauchiste. « Je ne suis pas du tout militante, je suis une simple palestinienne qui raconte sa vie », ose tout de même affirmer Muzna Shihabi devant les caméras d’Al Jazeera 12 venus filmer cette victime de la « censure ».
On la voit chez elle (et donc chez Benjamin Barthe) poser devant des affiches « Free Palestine ». Chez eux à Ramallah, c’était le portrait de Yasser Arafat 13 qui ornait la chambre à coucher. Elle est si peu militante qu’on la voit aux côtés du NPA, du BDS, de la LDH et d’Urgence Palestine dans des réunions publiques. Elle rencontre même à Paris Francesca Albanese la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les territoires occupés.
« Conflit d’intérêts apparent »
Un journaliste de la rédaction a saisi la Société des rédacteurs du monde (SRM) quelques jours après le 7 octobre après avoir découvert, effaré ce que la femme de Benjamin Barthe postait sur X. Ce dernier est convoqué et se défend en affirmant qu’on ne peut pas lui attribuer les propos de son épouse. « Imaginez qu’en lieu et place du Hamas ce soient les forces israéliennes qui soient entrées à Gaza pour faire des actions similaires à celles du 7 octobre et que ma femme tweetait « Super les Israéliens rentrent chez eux » Qu’est-ce qu’on aurait dit ? » peste un journaliste chevronné du quotidien qui tient à conserver l’anonymat.
Benjamin Barthe affirme que lui et sa femme ne s’influencent pas forcément mutuellement. Quand on lit les articles et les prises de position sur les réseaux sociaux de Benjamin Barthe, on peut néanmoins en douter. Le rédacteur en chef adjoint des pages internationales semble littéralement obsédé par Gaza, évoquant sans cesse le « génocide ». Son portrait de Rima Hassan 14 est de l’avis d’un journaliste « humiliant pour la rédaction » et « digne d’un attaché de presse » tant il était flagorneur.
Intitulé « Le choix de l’insoumission 15 » , le portrait louait l’ »aisance », la « répartie », les « argumentaires affûtés » de la jeune femme. Rien sur ses nombreuses fake news et dérapages antisémites. Quand l’ambassade israélienne organise des projections sur les massacres du 7 octobre, Benjamin Barthe refuse de s’y rendre. Celui qui orchestre la couverture du conflit au Proche Orient au « Monde » exprime son « soutien » à l’islamologue François Burgat, accusé d’apologie de terrorisme après avoir déclaré : « J’ai infiniment, je dis bien infiniment plus de respect et de considération pour les dirigeants du Hamas que pour ceux de l’État d’Israël ».
Le 4 mai 2024, à 10h33 Muzna Shihabi tweete « La France complice du génocide ne laisse pas rentrer un docteur palestinien pour raconter ce qu’il a vu à Gaza ». 20 minutes plus tard Benjamin Barthe tweete: « Le médecin palestino-britannique Gasshan Abu Sitta vient d’être refoulé à son arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle ». À 13h33, un article paraît sur le site du « Monde », signé par Benjamin Barthe: « Le médecin palestinien Gasshan Abu Sitta, témoin de l’enfer de Gaza, interdit d’entrée sur le territoire français ». (NDLR : le médecin en question a été interdit d’espace Schengen par l’Allemagne, la France ne fait qu’appliquer l’état de droit). Si ce n’est de l’influence, disons que c’est de l’inspiration…
Peut-il y avoir un conflit d’intérêts au sein d’un couple ? Il se trouve que la question s’est posée pour une autre journaliste du « Monde ». Quelques mois après la convocation de Benjamin Barthe, la chef du service politique du Monde Ivanne Trippenbach, conjointe d’un conseiller d’Attal alors fraîchement nommé à Matignon, a démissionné de ses fonctions après l’émoi suscité en interne quant à un conflit d’intérêt qu’elle pourrait avoir avec son conjoint. Un deux poids, deux mesures qui interroge. « Tout le monde a trouvé évident qu’une femme puisse être influencée par son mari, mais qu’un homme puisse être influencé par sa femme, ça n’existe pas ? » grince un journaliste de la rédaction. Et après, « Le Monde » va donner des leçons de féminisme ». Cette situation « n’avait rien à voir avec celle de Benjamin Barthe », nous dit la direction sans avancer davantage d’arguments.
Après plusieurs articles évoquant le cas Benjamin Barthe, notamment dans « Le Point » et « Valeurs actuelles », et face au silence persistant de la direction, une dizaine de journalistes, parmi lesquels deux anciens directeurs de la SRM et deux chefs de service, mais aussi un prix Albert Londres décident d’adresser une lettre pour alerter la direction. Le « Comité d’éthique et de déontologie du groupe Le Monde » (une instance que le journal de référence se targue d’être le seul à posséder) s’est auto-saisi et a rendu un avis le 22 novembre 2024.16 C’est la première fois de l’histoire du journal qu’un avis était rendu sur un journaliste du Monde. Résultat ? Le comité qualifie de « campagne d’intimidation » les révélations sur la vie conjugale de BenjaminBarthe. « Rien ne vient étayer la critique selon laquelle son épouse, par ses prises de position, aurait eu une influence sur le travail journalistique de Benjamin Barthe ». Circulez, il n’y a rien à voir. La publication de cet avis a été enterrée bien profondément sur le site du « Monde » et peu commenté. Quelqu’un l’a bien repéré toutefois. Muzna Shihabi, qui a tweeté : « Fini l’intimidation ! »
Forteresse assiégée
« Il y a un côté forteresse assiégée. Ils pensent que si Bolloré et la communauté juive nous attaquent c’est qu’on a forcément raison », soupire un cadre de la rédaction. Mais bizarrement, malgré les attaques dont il est l’objet à l’extérieur, la SRM n’a pas pris le parti de défendre Benjamin Barthe publiquement. Preuve que le malaise est bel et bien grandissant.
En l’état actuel des choses, « Le Monde » ne peut plus prétendre être le journal de référence, c’est une formule usurpée. C’est un journal qui porte une ligne idéologique et qui a tendance à faire silence sur le point de vue des autres
« Le cas Benjamin Barthe, c’est le sparadrap du capitaine Haddock. La direction sait qu’elle a merdé, mais elle est pétrifiée », confie un journaliste. Une autre se dit attristée que le conflit n’ait pas pu se régler en interne. « Ce n’est pas un petit sujet. Tout le monde en parle dans les couloirs, mais on n’en a jamais vraiment discuté au sein de la rédaction. Pourquoi ça crispe autant ? » s’interroge-t-elle. Un autre évoque un conflit générationnel, avec une jeune génération wokisée qui suit l’agenda politique de Jean-Luc Mélenchon. « C’est la première fois qu’il y a un tel clivage générationnel au sein de la rédaction. Entre les moins de quarante et le plus de quarante ans. La jeune génération est très à gauche ». La direction serait trop faible, tétanisée par l’idée de devoir prendre un parti, incapable d’agir face aux orientations idéologiques de certains membres de la rédaction.
Contacté par « Le Figaro », le directeur du « Monde » Jérôme Fenoglio 17 défend Benjamin Barthes, « un excellent spécialiste du Proche Orient, visé depuis des mois par une campagne virulente qui cherche de fait à infléchir notre couverture du conflit en cours ». Il défend cette dernière, dans la droite ligne « des principes qui nous guident depuis 80 ans »: « La défense indéfectible de l’existence d’Israël, enracinée dans la prise de conscience de la Shoah et dans un rejet résolu de l’antisémitisme » et « la défense des droits légitimes des Palestiniens à une autodétermination qui les conduirait à disposer de leur propre État ».
Le directeur de la « Fondapol », Dominique Reynié, dont les travaux précurseurs sur l’antisémitisme arabo-musulman avaient été conspués 18 dans le journal par l’universitaire Nonna Mayer qui l’accusait de manquer de rigueur, ne mâche pas ces mots: « En l’état actuel des choses, « Le Monde » ne peut plus prétendre être le journal de référence, c’est une formule usurpée. C’est un journal qui porte une ligne idéologique et qui a tendance à faire silence sur le point de vue des autres, que ce soit sur l’insécurité, l’immigration ou l’antisémitisme. Et ce avec un sentiment de supériorité morale qui le conduit à disqualifier et mépriser le travail des autres ».
Dans un forum en ligne avec les lecteurs du « Monde » il y a quelques mois, le Directeur délégué aux relations avec les lecteurs, Gilles Van Kote, avait répondu ainsi à un abonné qui l’interrogeait sur la gauchisation du journal : « Ce que je constate, c’est qu’une partie du lectorat du « Monde » s’est droitisée, tout comme l’ensemble de la société. Alors que j’aurais plutôt tendance à penser que « Le Monde » est resté fidèle à son socle de valeurs, ce qui peut conduire certains à considérer qu’il s’est gauchisé. Tout dépend donc du point de vue : est-ce le bateau qui bouge ou bien le paysage ? »
En attendant, le paquebot tangue plus qu’il ne voudrait le faire croire.
© Eugénie Bastié
Source: Le Figaro
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Notes
Le Figaro.fr: – https://www.lefigaro.fr/vox/medias/les-gens-ont-peur-c-est-l-omerta-au-monde-un-malaise-grandissant-sur-le-traitement-d-israel-dans-le-journal-20241217
- https://immobilier.lefigaro.fr/article/le-nouveau-siege-futuriste-du-journal-le-monde_8b9099d8-9cad-11e4-88a9-e18acfe53833/
- http://www.lefigaro.fr/international/dossier/attaque-du-hamas-contre-israel-le-point-sur-la-situation
- http://www.lefigaro.fr/international/ce-qui-s-est-passe-ici-restera-toujours-dans-notre-memoire-un-an-apres-les-fantomes-du-7-octobre-hantent-toujours-les-kibboutz-martyrs-20241005
- https://www.lefigaro.fr/international/apres-la-frappe-contre-l-hopital-al-ahli-a-gaza-la-difficile-bataille-pour-la-verite-au-coeur-du-conflit-entre-israel-et-le-hamas-20231019
- http://www.lefigaro.fr/international/hassan-nasrallah-chef-charismatique-et-ennemi-numero-un-d-israel-20240929
- http://www.lefigaro.fr/politique/hamas-mathilde-panot-qualifie-desormais-les-attaques-du-7-octobre-d-acte-terroriste-20241009
- http://www.lefigaro.fr/international/l-elimination-de-yahya-sinouar-cerveau-du-7-octobre-une-nouvelle-victoire-pour-israel-20241017
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/20/arie-alimi-et-vincent-lemire-l-antisemitisme-de-gauche-connait-une-resurgence-incontestable-mais-il-est-instrumentalise-pour-decredibiliser-le-nouveau-front-populaire_6241834_3232.html
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/21/une-partie-de-la-gauche-radicale-a-dissemine-un-antisemitisme-virulent-et-subverti-les-valeurs-qu-elle-pretend-defendre_6241918_3232.html
- http://www.lefigaro.fr/international/en-iran-les-services-de-securite-mis-en-cause-apres-l-elimination-d-ismael-haniyeh-20240809
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/28/la-loi-sur-l-apologie-du-terrorisme-de-2014-merite-d-etre-reformee_6417606_3232.html#:~:text=La%20proposition%20de%20loi%20du,%C3%A0%2013h06%20Lecture%203%20min.
- https://www.instagram.com/ajplusfrancais/reel/C6ONI8dIutf/?locale=zh-hans&hl=fr
- https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/2018/11/14/26010-20181114ARTFIG00262-etat-palestinien-yasser-arafat-proclamait-sa-creation-il-y-a-30-ans.php
- http://www.lefigaro.fr/politique/les-ambitions-de-rima-hassan-la-nouvelle-tete-d-affiche-des-insoumis-20240604
- https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/03/16/rima-hassan-le-choix-de-l-insoumission_6222393_4500055.html
- https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2024/11/27/avis-du-22-novembre-
2024_6416844_6065879.html#:~:text=Le%20comit%C3%A9%20d’%C3%A9thique%20et,r%C3%A9union%20du%2022%20novembre%202024.&text=Lecture%203%20min.&text=Le%20journal%20Le%20Monde%20fait,du%20conflit%20au%20Proche%2DOrient.
- http://www.lefigaro.fr/flash-eco/jerome-fenoglio-reconduit-pour-six-ans-a-la-tete-du-journal-le-monde-20210623
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2014/12/05/il-faut-parler-d-antisemitisme-avec-rigueur_4535515_3232.html
le monde est devenu la voix de la palestine
e le dit votre article même libe est plus objectif
c est dire! ! !!
pendant très longtemps j ai acheté ce journal
c est devenu un organe de diffusion pro palestinienne
à croire que rima hassan est rédactrice en chef
L IMMONDE mene sa campagne antisioniste depuis au moins 30 ans
Barthe et son horrible femme n ont rien a voir avec ce choix stratégique et profondément malhonnête
Ce « journal »
Est tres proche des theses du quai d orsay, il
Etait proche aussi de feu la dynastie assad de damas.
Ne reduisez pas ces tendances longues à notre époque récente, la stratégie antisioniste française remonte a 1967 au minimum
Et il faut se souvenir qu au temps de la « lune de miel «
Franco israélienne des années 50 les milieux d affaires parisiens regrettaient amèrement les pertes financières dans les dictatures arabes, le revirement honteux de 1967 ne fut pour eux qu une correction bienvenue.
pourquoi « rejoignent Tribune Juive »? Vous n’avez pas les chevilles qui enflent un peu?
Lisez. Et vous pourrez alors parler. Nous avons juste … une bonne estime de nous-mêmes. Elle inclut donc le doute. Et les certitudes du travail bien fait (cela arrive: lisez)
Entre la démagogie woke du Monde et l’idéologie « anti-complotiste » de TJ je suis très déçue de ne pas trouver de vraie liberté d’expression d’un côté comme de l’autre.
Reprendre le vocabulaire du pouvoir mondialiste qui a fait un chantage odieux aux faux vaccins antiCovid et aux pass préfigurant le crédit social à la chinoise je me demande où vous situez réellement l’esprit critique depuis 4 ans.
J’ai contribué à TJ et je ne peux plus l’envisager depuis 4 ans.
Malheureusement…
Nadia Lamm
Puisque j’ai joué le jeu et t’ai publiée, Nadia Lamm, et Bien que je déteste ce lavage de linge public, il m’est impossible de ne pas répondre à ce commentaire délirant. Chère Nadia, Tu devrais savoir qu’une des personnes pour qui j’ai le plus d’estime est Alexandra Henrion-Caude. Tu devrais savoir que, comme tant d’autres, j’ai, à l’encontre « dudit » vaccin, bien de la distance. Mais qu’en effet, alors que je publie Alexandra Henrion Caude, je ne publie pas la foultitude de mails, eux, complotistes maladivement, hystériques, sur le sujet.
Ainsi: ce n’est pas Toi qui « n’envisage spas de contribuer à TJ »: C’est TJ, et donc … moi, qui n’envisage pas de publier vos textes nombrilistes, compulsifs, pléthoriques, hystériques, sur le sujet. Tout se débat ici, TOUT, mais avec la manière, la distance, l’argument pesé et source. Merci de m’effacer de vos listes. Merci encore de vous abstenir de répondre à ce « cri du coeur »: la modération usera de son droit à la censure. Il suffit en effet de tout mettre à l’envers. Ton commentaire en est un exemple presque drôle mais si éloquent.
Nous avons souvent parlé de ce journal, c’est de pire en pire:les articles du » Monde « sont non seulement antisémites mais diffamatoires C’est insupportable. Jamais je n’ai acheté ni lu ce Monde, mais j’en entends parler régulièrement, je me souviens du temps ou on l’appelait L’Immonde.
Politiquement, Le Monde, Liberation, La FI et plus largement le NFP se situent à l’ultra extrême droite. Idéologiquement et historiquement, tout les relie au Nazisme. Même chose pour l’Europeisme si l’on creuse un peu. Vous rendez-vous compte de l’inversion des valeurs ? A vous lire et à lire Le Monde, Dénoncer l’antisémitisme et les violences sexistes serait être d’extrême-droite tandis qu’être antisémite et prôner les violences contre les femmes ou l’oppression religieuse serait être de gauche !!! Le monde à l’envers, sans mauvais jeu de mots. La confusion dans les esprits est quasi générale. Si l’on garde la tête sur les épaules, on voit bien que l’ignorance politique et la folie se sont emparées des esprits.
Il n’y a aucune inversion des valeurs, aucune philosophie, mais un simple constat de l’antisémitisme et d’où il émane.
Le Monde touche t’il des subventions de l’état donc des contribuables pour nous servir cette propagande pro Hamas, ces informations biaisées, cet anti sionisme forcené ?
Je suis d’accord avec la tonalité de l’article de Mme Bastié et la perdition du Monde mais aussi quelque part de Libération.
Cela étant, je lis toujours Le Figaro mais plus du tout les pages consacrées au Moyen-Orient et à Israël. Je ne lis plus que les deux ou trois pasges de débat.Des journalistes du Figaro ont depuis le 7 octobre écrit, et je maintiens le terme, des articles dégueulasses sur Israël. A une époque, je les diffusais auprès de Me Goldnadel, puis j’ai cessé car il y en avait trop. Comment vous dire, ces articles étaient un relookage des communiqués du Quai d’Orsay en pire. La tradition anti-israélienne du Quai d’Orsay est une nouvelle fois mise à contribution.
J’ai lu dans Le Figaro les termes de « suprémacistes juifs » mais d’« hommage au Qatar » pour sa médiation juge et partie sur les otages. Alors bien sûr, je ne lis plus Le Monde et Libération depuis près de quarante ans, mais il vous faut savoir que dans un journal, y compris dans Le Figaro, il existe des journalistes (pas la direction me semble-t-il) qui sont fondamentalement hostiles à Israël, pas besoin de donner des noms, chacun les connaît …
Idéologiquement et historiquement, tout relie l’islamisme et ses alliés (mélenchonistes, décoloniaux, wokistes voire européistes) au Nazisme. Le NFP, Liberation et Le Monde se situent donc à l’ultra extrême droite. Cette confusion dans les esprits et cette inversion des valeurs sont effarantes. Quand Gilles Van Kote nous dit que Le Monde est « resté fidèle à son socle de valeurs », il faudrait préciser que ces valeurs sont les mêmes que celles défendues autrefois par la propagande de Goebbels.
Je pense qu’à l’origine, »Le Monde » était un journal mais il sombré dans l’obscurantisme et est devenu le porte-parole de l’antisémitisme et depuis le 7 octobre celui de l »organisation terroriste de Hamas. Ce « journal » n’a plus sa place dans la presse française, il est hors la loi.
Je trouve que le naufrage du Monde et , en general , de la presse française est un bon indicateur de la faillite de la France .
Cette faillite qui fut d abord morale lorsque les patrons du pays eurent enfin le dessus sur les derniers defenseurs de l amitié avec Israel pour pouvoir se gaver de petrodollars , devint rapidement une faillite plus generale car l ignominie est un mouvement qui se stoppe difficilement .
Aujourdhui la France est sortie de la route , tous les indicateurs sont au rouge vif et sa piteuse classe politique precipite le pays vers le neant , mais nous sommes quelques uns a penser que l absence de moralité mene au mensonge generalisé , puis au desastre , et la trahison d Israel a ecarté la France prospere des année 60 pour la mener inexorablement sur la route du declin .
L’Immonde quotidien du soir a une responsabilité écrasante dans le retour de l’antisémitisme au début des années 2000, mais ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. La propagande de tous les petits Goebbels de rédaction des medias mainstream (France TV, Libération, AFP, Nouvel Obs, Monde diplo, …) a produit des effets concrets puisque les gens sont prêts à croire tout et n’importe quoi… Je rappellerai que dans sa livraison du 8 novembre 2001, Le Nouvel Obs, sous la plume de Sara Daniel, la fille de Jean Daniel, mitterrandolâtre bobo et juif honteux, a écrit que des soldats de Tsahal avaient violé des femmes « palestiniennes », avant de se rétracter et d’imputer son ignominie et sa falsification à un typographe anonyme.
Lire : Tout ce que l’antisémitisme doit à la gauche (https://www.tribunejuive.info/2024/05/24/bas-les-masques-du-jourdain-a-la-tayelet-les-antisemites-ont-toujours-aime-les-juifs-comme-leurs-steaks-saignants-ou-bien-cuits-jean-marc-2-2/ )
Je crois enfin que dans une démocratie moderne, les citoyens doivent exiger une information honnête et non biaisée ; à l’époque de la transparence où les politiques sont obligés d’étaler leur patrimoine (y compris la vieille 2CV… !!), je suggère de faire pression sur nos députés pour que l’on puisse avoir une loi de transparence relative aux financements des medias, des think tanks et des cabinets de conseils payés avec les impôts des Français qui ont le droit de savoir qui les influence et qui les infiltre ! L’AFP (qui dépend formellement de l’Etat (Quai d’Orsay)) au Moyen-Orient vend depuis des années aux médias une information fabriquée par le Hamas (ou l’AP) tout comme l’UNWRA (financée par l’UE) qui est totalement infiltrée par des fonctionnaires qui ont montré que quand ils ne fabriquent des manuels scolaires antisémites d’éducation à la haine, ils sont aussi des terroristes.
Complètement juste et la même sara Daniel a continué sur France Info à distiller son venin après le 7 octobre, on n’est plus dupes et les bobo gaucho se rendent compte qu’ils ont de moins en moins d’auditeurs qui avalent leur idéologie mais ce n’est pas fini , attendons encore
@Alessi C’est bien pour cela que je récuse le terme islamogauchisme qui désigne mal les choses et s’avère même contre-productif. Le Monde est un brûlot fasciste digne des années 30 et le NFP représente le parti Nazi numéro 1 de l’Europe moderne. Le wokisme, l’indigénisme et l’islamisme cochent toutes les cases de l’extreme droite la plus radicale. Ceux qui qualifient ces Nazis d »islamogauchistes » leur rendent involontairement service puisque la nouvelle peste brune a conquis l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord (sauf USA où Trump a réussi à passer) en se faisant passer pour les adversaires de l’extrême-droite !… Que les Nazis puissent se faire passer pour des adversaires du Nazisme a été rendu possible par plus de 60 ans de brainwashing et de newspeak diffusées 24 heures sur 24. Pour pouvoir combattre l’extrême-droite islamiste et indigéniste, il faut d’abord la nommer par son nom. C’est la CONDITION SINE QUA NON pour la vaincre. Le fait que ce ne soit pas le cas, hormis chez quelques personnes politiquement cultivées, me semble confirmer le caractère irréversible et définitif de cette victoire de la Bête Immonde portant le de la vertu ou de la gauche. Car même s’il y a toujours eu des fascistes, notamment antisémites de gauche, ils représentaient des exceptions et leur idéologie n’était pas uniquement basée sur le racisme, l’antisémitisme et le culte de la violence. Ceci est l’apanage des Nazis, lesquels aujourd’hui sont essentiellement les islamistes, wokistes et indigénistes (ou européistes, mais l’européisme se situe ouvertement dans le même camp).
(en France, l’extrême-droite à l’ancienne comme le GUD ne représente qu’une infime poignée d’individus. Certains de ses membres votent d’ailleurs Mélenchon)
Lisons Michel onfray dans son nouveau livre “ l’autre collaboration “ pour s’en convaincre
Il y a de cela fort longtemps, je feuilletais le Figaro et n’en déplaise à Eugénie Bastié, j’ai lu des articles qui ne me plaisaient pas du tout, hostiles envers nous; plus jamais je n’ai lu ce journal.
Ce qui a été écrit sur la couverture du conflit au moyen orient par Le Figaro est exact .
Le parti pris contre Israël y est systématique.
Que ce soit Adrien Jaulmes (maintenant correspondant du Figaro aux USA avec des articles anti Trump acharnés) ou son successeur l’actuel guillaume de dieuleveult, la quasi totalité des articles est à charge contre Israël.(pour ce dernier c’est parfois sur 2 pages entières que s’étale son fiel)
Il ne faut pas oublier que Le Figaro appartient à la famille Dassault et que ce sont les arabomusulmans qui ont sauvé le programme Rafale de Dassault (principaux acheteurs: Qatar évidemment, Égypte grâce à l’Arabie saoudite , Émirats arabes unis espérés et Indonésie .)la posture anti-Israël est vitale pour continuer à leur vendre des avions.restent quelques articles dans la rubrique opinions et dans le Figarovox mais c’est négligeable .
Évidemment comparé au monde libe Télérama inrocks humanité , Le Figaro fait figure de modéré et honnête mais il ne l’est pas.
ce journal n’est qu’un ramassis d’ignominies
et devrait être interdit de publication.
honte à tous ces journaux
Si je devais lire un journal, je ne saurais lequel choisir !