Tout ça pour ça, me direz-vous.
C’est lui en tout cas. Lui qui devra s’atteler à l’élaboration des budgets de l’État et de la sécurité sociale pour 2025. Lui qui devra constituer une majorité parlementaire pour éviter le recours à l’article 49.3, dont l’utilisation par son prédécesseur avait conduit à son renversement.
Simone Veil avait tacle celui qui incarne un parcours politique de plus de quatre décennies, enraciné dans les Pyrénées-Atlantiques où il cumula les mandats locaux , sa première expérience gouvernementale marquante datant de 1993 où il fut 4 ans durant ministre de l’Éducation nationale, avant de prendre la tête de l’UDF en 1998, de recueillir deux millions de voix à la présidentielle de 2002 et de créer le MoDem, dont il prend la présidence.
Après avoir rompu en 2012 avec la droite pour soutenir François Hollande, il rejoint en 2017 Emmanuel Macron, dont il sera le garde des Sceaux puis le Haut-commissaire au Plan en 2020.
Simone Weil ne fut pas tendre à l’endroit de celui qui fit de la lutte contre « les mensonges et les illusions » en politique son combat personnel: « Je connais tout son passé et ses trahisons successives, il est le pire de tous », avait-elle dit dans un entretien en mars 2007, qualifiant le haut-commissaire au Plan d’ »imposture ».
Les Français jugeront son action.
