Face à Anne-Élisabeth Lemoine, Patrick Bruel a déclaré : « Je suis allé pour la première fois de ma vie à Auschwitz-Birkenau, il y a six jours. Et il me vient cette réflexion : si j’y étais allé il y a 5, 10, 15 ou 20 ans, j’y serais allé avec le constat de l’horreur, mais avec en arrière-plan l’idée que ça ne se reproduirait jamais. La semaine dernière, je n’avais pas ce sentiment quand j’étais là-bas. J’ai ressenti une inquiétude. Au lieu d’être sur les images du passé, j’étais plus sur celles du présent et peut-être celles du futur, devant la folle importation de ce conflit et de ses conséquences, l’antisémitisme décomplexé. Ces mots, ces phrases que l’on entend…
Certains politiques n’ont pas conscience de l’huile sur le feu qu’ils ont pu mettre, et ça fait un mal fou. Vous savez, le Pogrom du 7 octobre, c’est pas anodin. Depuis 1945, les Juifs n’ont pas subi ça. Être massacrés sur le simple prétexte d’être juifs, uniquement. Regardez ce qui s’est passé à Amsterdam, ce qui se passe dans pas mal de pays d’Europe, ce qui se passe dans certaines universités… »
Oui, cela ne peut rester « anodin ». C’est même effrayant.
Mais si les Juifs sont, à nouveau, à une haine irascible, les auteurs de cette haine, les Chretiens et les musulmans portent en eux les germes de la haine de soi et de l’autodestruction qui alimentent leur descente aux enfers. Le temps joue contre eux. Pendant ce temps Israël ne cesse de grandir, de réussir, de vaincre. Un jour viendra où les vainqueurs d’hier seront comprendront leurs erreurs, mais il sera trop tard. Pour eux.