Le chef des rebelles syriens aux deux visages, Al Jolani, est allé à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas pour fêter sa fulgurante victoire sur Assad en fuite ou mort.
Al Jolani ( qui utilise parfois son vrai nom, c’est selon) veut dire ‘du Golan ».
Et tout cela aux cris de « Allah Akbar ». Alors, Rebelles, Islamistes, Djihadistes ?
Les Chrétiens, les Alaouites et les Kurdes de Syrie ne sont en tous cas pas rassurés.
Et Israël non plus. Il est occupé à détruire avec l’aviation les énormes dépôts d’armes repérés pour qu’ils ne tombent aux mains de … personne. Et s’installe sur le Golan et le Mont Hermon. Avec un couvre-feu local.
Donald Trump avait annoncé immédiatement : « Ne nous mêlons pas de ça ».
Apparemment, Joe Biden en a décidé autrement puisque les États-Unis ont, eux aussi, bombardé ce dimanche pas moins de 75 objectifs en Syrie.
De quoi faire encore monter la température ! Et gêner Trump ? Et aider Israël ?
Mais jusqu’où ira Erdogan qui se remet à espérer être le parrain et vainqueur de tout cela ? Renvoyer 3,5 millions de Syriens en Syrie ? Le calife à la place du calife ? Imprévisible personnage.
Et quid des milliers de Djihadistes (dont des Français et des Belges) purs et durs ou prisonniers politiques qui sont dans les geôles d’Assad ?
Mais la situation est claire pour Jolani : les protecteurs russes et iraniens ou Hezbollah sont très affaiblis et partiellement « hors d’usage » ou n’existent plus.
La route des armes et de la drogue est complètement coupée. Excellente chose qu’on doit à Israël.
Et en plus, Gille Kepel l’a dit hier : à l’intérieur, l’Iran ne peut même plus obliger les femmes à se couvrir. Et la colère gronde.
Grâce à Israël donc, l’Iran ne peut plus aider le Hezbollah ou le Hamas et a dû laisser Assad se « débrouiller ».
La Russie, elle, est partie à toute vitesse de Syrie en abandonnant ses bases maritimes de Tartous jugées pourtant indispensables.
Et pourtant Assad se serait réfugié à … Moscou. A vérifier.
600 000 morts russes en Ukraine. Les Russes ne peuvent pas mener deux fronts.
Reste évidemment que rien n’est fait à Gaza ni au Sud Liban.
Ce soir, le Premier ministre israélien a réaffirmé qu’il était prêt à un cessez-le-feu contre la libération des otages.
Reste aussi la politique intérieure d’Israël.
Il est urgent de faire une coalition avec d’autres partis pour éviter une catastrophe qui couve en Judée-Samarie.
Mais l’opposition israélienne est trop politicienne.
Néanmoins, tout va se jouer entre Trump déjà un peu président, les Saoudiens, et Israël.
Les extrémistes religieux vont tout refuser.
Donc les partis d’opposition pourraient enfin entrer dans une coalition sans l’idée stupide, indécente et prématurée d’élections !
Mais les otages, mon dieu ! Vite, De grâce!
Et les rebelles ont trouvé un Sefer Thora vieux de 500 ans.
© Henri Benkoski
Poster un Commentaire