Syrie: un ennemi de moins pour Israël. Par Raphaël Nisand

Les dirigeants syriens, comme les dirigeants palestiniens, ont toujours fait les pires choix.

Ils ont accueilli de nombreux nazis après la guerre, ont liquidé les juifs syriens,  et la Syrie est maintenue sous une botte tyrannique depuis 54 ans.

Les dirigeants syriens ont été génocidaires avec leur propre peuple. Le père Hafez El Assad avait détruit les habitants de Hama faisant des dizaines de milliers de morts.
Le fils Bachar a utilisé des armes chimiques contre son propre peuple et est à l’origine de la mort violente de près d’un million de syriens en 13 ans de guerre civile.

On cherchera vainement le mandat d’arrêt qu’aurait du engager la CPI contre ce chef criminel, il n’y en a pas.

Pendant ces décennies de tyrannie sanguinaire, l’ONU et la justice internationale ont préféré regarder ailleurs, ignorant de fait un vrai génocide qui se déroulait sous les yeux du monde. L’ONU et la CPI privilégient le génocide imaginaire de Gaza.

La Syrie a toujours refusé l’existence d’Israël. Elle était le parrain d’une des organisations terroristes palestiniennes basée à Damas, le FPLP.

Elle a toujours fait partie de ce qui était appelé dans le temps le « front du refus » ( de l’existence d’Israël) puis à partir  de l’avènement de Khomeiny, elle a fait partie de l’axe chiite appelé cyniquement « axe de la résistance ».

Le 7 octobre et la réaction  israélienne à son encerclement sur 7 fronts ont précipité la fin de la maison Assad et de l’axe chiite.

L’Iran et la Russie n’ont pas cessé volontairement de soutenir le régime d’Assad comme le disent certains analystes. 

Ils y ont été contraints par leur affaiblissement suite aux coups de boutoir d’Israël.

Israël a bombardé de nombreuses infrastructures terroristes du hezbollah en Syrie et a porté des coups terribles à l’infrastructure militaire du hezbollah au Liban.

Or les fantassins de Bachar, ceux qui lui avaient déjà sauvé la mise pendant la guerre civile, c’étaient les troupes de choc du hezbollah.

Lorsque Bachar El Assad est allé à Moscou le 28 novembre 2024 , les milices d’opposition se sont mises en route sans pratiquement rencontrer de résistance de la part de l’armée syrienne.

Moins de 15 jours après, Damas est tombé.

Du coup c’est l’Iran qui est affaibli au plan intérieur comme sur le terrain.

L’ambassade d’Iran dévastée à Damas, cela montre le nouvel isolement de l’Iran au plan international et cela va avoir des conséquences pratiques considérables.

Les armes iraniennes qui passent par la Syrie pour être acheminées au Liban ou à Gaza: c’est fini.

L’établissement d’unités militaires des gardiens de la révolution iraniens en territoire syrien: c’est terminé.
N’oublions pas que la première attaque de missiles iraniens sur Israël avait eu pour prétexte une frappe israélienne sur un bâtiment occupé par des gardiens de la révolution iraniens à Damas.

La réalité c’est que le parrain de la Syrie, au sens mafieux et concret, c’était jusqu’à aujourd’hui l’Iran.

Le domino syrien qui vient de tomber annihile la tentative iranienne d’encerclement d’Israël.

La Syrie ne va pas être plus démocratique demain et Israël a bien sûr raison de se méfier mais cette chute d’Assad est incontestablement au bout du compte une victoire stratégique de Tsahal et du gouvernement israélien qui voient leur fermeté commencer à porter ses fruits.

Israël a encore deux questions d’urgence à régler avec le concours des Etats-Unis : le retour des otages et l’arrêt du programme nucléaire iranien.

© Raphaël Nisand

Chroniqueur sur Radio Judaïca

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