Notre Dame de Paris : Une vague d’orgueil. Par André Simon Mamou

La berline blindée de l’ambassade américaine devant le porche de l’Elysée; la garde républicaine sur les marches et autour de l’accès principal; le Président Macron accueille son hôte principal, celui qui a été choisi par les grands électeurs des États Unis d’ Amérique pour devenir quatre ans après sa défaite à nouveau le Président : Donald Trump.


Il a l’air fier, heureux d’être dans la cour de l’Elysée et d’être accueilli par le jeune président français réélu mais en situation difficile avec deux tiers de députés qui veulent l’acculer à la démission.

On devine dans les sourires de Trump qu’il savoure d’être redevenu le big boss de la première puissance économique et militaire du monde. Il n’est pas encore Président, sa prestation de serment, ce ne sera que fin janvier après le départ de Biden. Il a été invité aux cérémonies de réouverture, de renaissance plutôt, de la cathédrale du 13ème siècle : Notre Dame de Paris sauvée des flammes et restaurée au bout de cinq ans par des centaines d’ouvriers, d’artisans, d’artistes et aussi grâce à des centaines de donateurs du monde entier, une grande œuvre qui devrait gonfler de fierté ces français râleurs impénitents.

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 étaient une réussite totale qui a dépassé les espérances les plus optimistes. Notre Dame de Paris, incendiée, charpente calcinée, flèche brisée, mais les dons ont afflué, les talents se sont révélés et tous ont voulu que la France montre au monde qu’elle est toujours la grande nation de la beauté, de l’art et du courage.

Zelensky a rencontré Trump qui n’entend pas continuer de financer une guerre pleine de dangers pour la paix mondiale. Trump préfère arranger un deal, un compromis pour arrêter Poutine et sauver l’ Ukraine. C’est organisé par le Président français qui les a accueillis et si un accord était trouvé, bien sûr le prestige du Président et de la France en serait augmenté.

Donald Trump, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, à l’Elysée, Paris, le 7 décembre 2024
PIROSCHKA VAN DE WOUW / REUTERS

Les chaînes de télévision ont diffusé en continu l’arrivée des invités, des chefs d’Etat, leur accueil par le Président et son épouse et on percevait leur fierté de la considération qu’on leur avait accordée. Et sur nos écrans on a pu admirer la belle œuvre réalisée, l’architecture la plus réussie, la beauté des murs, des statues, des bas reliefs et la magie des vitraux.

Quand on a pataugé les dernières semaines dans l’agressivité et la vulgarité de beaucoup jusqu’à finir par se poser la question : est-ce bien ça la France de notre enfance ? L’avenir du pays se réduit-il au montant des retraites et l’âge du départ à la retraite, les 35 heures et les jours de carence, une montagne de dettes, des réformes indispensables jamais réalisées et venue du monde entier, une petite vague qui monte : aujourd’hui la France n’est plus le pays que tous enviaient. D’autres font sonner les rimes France et déchéance.

La réouverture de la cathédrale la plus célèbre du monde dans Paris, la plus belle capitale du monde, a mis du baume au cœur des amoureux de la ville et du pays. Il faudra se frayer un chemin sûr entre les gouffres des extrêmes et les inconséquences des ambitions contrariées.

Hier, la France, Paris, les compagnons de cette restauration magnifique, le public des Grands de ce monde, tous nous avons ressenti une vague d’orgueil nous soulever.

© André Simon Mamou

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

5 Comments

  1. Lorsque je regarde ND de Paris et ses 28 statues des Rois d’Israel au premier plan, je ne peux m’empecher de penser au murs des lamentations.
    Je ne sais pourquoi…

    • Safek, bonsoir et shalom à vous toutes et tous !

      La réponse à votre question est le fruit de l’Histoire. le KOTEL est ancré dans le patrimoine judéen et mondial. Le christianisme est ancré dans le judaïsme. il s’agît de la même religion, qui a subi une forme de schisme pour des motifs conjoncturels : politique, géographique, sociologique, linguistique, et autres, tous essentiellement formels.

  2. Après le Francebashing tellement lu et entendu depuis maintenant longtemps, Mr Mamou a sans doute raison d’essayer de revenir à des sentiments plus équilibrés, élégants, heureux et sans doute sincères, qui semblent aujourd’hui hors contexte.

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*