La chute de la maison Assad. Par Raphaël Nisand

L’avancée spectaculaire des groupes djihadistes en Syrie laisse entrevoir un possible effondrement du régime syrien d’Assad.

Celui-ci n’avait réussi à survivre que par une intervention milliaire massive de la Russie, de l’Iran et, au sol des milices du hezbollah libanais.

Cette coalition proassad était parvenue à confiner les forces adverses dans une province syrienne. 

Le 28 novembre, profitant du fait qu’Assad était allé voir Poutine à Moscou, les rebelles djihadistes ont lancé une offensive contre l’armée syrienne et les débris du hezbollah.

En quelques jours le régime syrien semble s’être effondré et des rumeurs indiquent même qu’Assad serait resté à Moscou.
Les rebelles ont pris Alep, deuxième ville de Syrie, et on entend des coups de feu dans Damas.

Il semble qu’aucun soldat syrien se batte et que l’armée soit en déroute.

La Russie, empêtrée en Ukraine, n’a que peu de moyens aériens à opposer aux rebelles et le hezbollah qui avait matériellement sauvé Assad il y a 10 ans semble devenu incapable d’agir sur le terrain syrien.

C’est un peu comme dans la théorie des dominos: l’affaiblissement pour des raisons diverses de la Russie, de l’Iran et du hezbollah semble conduire à la disparition du maillon faible, celui de la dictature d’Assad.

On pourrait légitimement s’en féliciter, et pourtant même Israël s’inquiète.

Les rebelles ne valent pas mieux que le régime en place, ce sont des djihadistes armés et financés par le Qatar d’une part et la Turquie qui espère récupérer une partie turcophone de la Syrie.

N’oublions pas que tous les pays de la région sont faits de bric et de broc, dessinés aux ciseaux par la Grande Bretagne et la France lors de leurs mandats passés sur ces contrées.

Cette situation est susceptible de favoriser le cessez le feu entre Israël et le hezbollah.

Il ne fait aucun doute que le grand manipulateur qu’était l’Iran n’a plus les moyens de ses ambitions impérialistes.
Suite aux coups portés par Israël depuis le 7 octobre , l’Iran ne peut plus en même temps empêcher la circulation des navires occidentaux en mer rouge , attaquer Israël au sud, au nord et à l’est, armer des milices en Irak et tenir à bouts de bras le régime syrien.

Dans cet Orient compliqué où chaque pays joue sa carte de puissance, l’arrivée de l’administration Trump est une cause d’inquiétude supplémentaire pour les mollahs.

Il faut bien sûr rester prudent mais il semble que sous nos yeux se dessine un nouveau Proche-Orient où l’influence d’israël et ses enjeux de sécurité seront pris en compte.

C’est en effet le front du refus armé et financé par l’Iran qui est en train de sombrer en Syrie et au Liban.

© Raphaël Nisand

Chroniqueur sur Radio Judaïca

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2 Comments

  1. Et qui sont ces groupuscules djihadistes, dit « rebelles » ? Des Frères musulmans ? Parce-que si c’est le cas, ça craint pour la région…et pour la France, qui est « sous la coupe » du Qatar !

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