L’accord avec le Hezbollah: une mesure temporaire qui sera évaluée selon la réalité sur le terrain

Accord avec le Hezbollah : une majorité attendue au cabinet israélien malgré les oppositions

Le Premier ministre Netanyahou devrait obtenir aujourd’hui une large majorité au cabinet de sécurité pour approuver le cessez-le-feu avec le Liban, le ministre des Finances Bezalel Smotrich devant soutenir l’accord ou du moins ne pas voter contre comme tous les chefs des partis de la coalition, à l’exception d’Itamar Ben Gvir, qui s’y oppose sans toutefois menacer de faire tomber le gouvernement.

A noter: la forte opposition publique à l’accord, particulièrement parmi la base électorale de Netanyahou: une résistance qui s’est intensifiée après les 250 roquettes tirées hier depuis le Liban vers Israël, principalement vers le nord du pays.

Ben Gvir a déjà annoncé sur X son intention de voter contre l’accord : « Un accord avec le Liban est une grave erreur. C’est une occasion historique manquée d’écraser le Hezbollah. Il faut écouter les commandants sur le terrain et les maires. Justement maintenant, alors que le Hezbollah est affaibli et désire désespérément un cessez-le-feu, nous ne devons pas nous arrêter. »

Il est rejoint t par l’ancien ministre de la Défense, Avigdor Lieberman: « Les arrangements de Netanyahou avec le Hamas nous ont menés au 7 octobre, et maintenant les arrangements avec le Hezbollah nous mèneront au même endroit », et par le ministre Amichai Chikli au sein du Likoud : « La série de coups portés à la direction du Hezbollah et les opérations terrestres ont apporté d’énormes succès opérationnels, nous ne devons en aucun cas les vendre contre du calme. Nous avons déjà appris à nos dépens quel est le prix à payer pour acheter la tranquillité dans le bazar moyen-oriental. »

Netanyahou devrait s’adresser aux Israéliens aujourd’hui pour présenter l’accord comme une mesure temporaire qui sera évaluée selon la réalité sur le terrain. Il mettra en avant l’accord parallèle avec les États-Unis qui, pour la première fois, donnerait à Israël une liberté d’action et un « chèque en blanc » pour agir quand il le souhaite.

TJ

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1 Comment

  1. Les « anciens », ceux qui se rappellent encore la guerre du Kippour (1973), savent qu’elle s’est terminée par une « pax americana » : l’armée israélienne du général Sharon, ayant traversé le canal du Suez et imposé à la « troisième armée » égyptienne, encerclée, le choix entre « la capitulation ou la mort », s’est retrouvée au km 101 du Caire, menaçant la capitale égyptienne.
    C’est là où les USA, incarnés par le légendaire Henri Kissinger, imposèrent un cessez-le-feu ; sauvant l’honneur de l’Egypte et sa troisième armée.
    La suite fut certes l’abandon par Israël du Sinaï et des gains, certes tactiques, de son armée face à l’Egypte.
    MAIS aussi, quelques années après (1978) par la signature du traité de paix israélo-égyptien, dont l’échange d’ambassadeurs et un calme durable le long de cette frontière.
    Et surtout, des décennies après, les « accords d’Abraham », rendus possibles, n’en doutons pas, par la paix israélo-égyptienne.
    L’accord qui semble se matérialiser au nord d’Israël est toujours une « pax americana ». Il est sans doute imposé par les USA et entraine, au premier regard, le renoncement par Israël à certains gains militaires plutôt tactiques.
    MAIS ne sous-estimons pas la probabilité que cet accord, in fine, n’apporte des énormes bénéfices.

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