Hier soir dans CPolitique , la télévision publique a touché le fond: alors que Boualem Sansal, embastillé dans une geôle algérienne, ne pouvait répondre, on aura organisé -sans que l’animateur proteste un instant- ton procès avec des arguments devenus le « Sans dot » de Molière: Tu es, cher ami, d’extrême droite.
Aux commandes, un Benjamin Stora dans son rôle, escorté d’un Sidi Moussa, t’ont attaqué à loisir: Pour Stora, tu a commis le crime d’avoir … « blessé le sentiment national algérien ».
Pour le docteur en sciences politiques, Nadjib Sidi Moussa, « Te tenir pour un homme des lumières, qui défend les grandes causes, c’est se tromper complètement ». Selon lui, tu reprendrais les thèses d’Éric Zemmour en tenant un discours « hostile aux immigrés et aux musulmans », et nous qui te soutenons serions … « aveugles ou complices ».
Décodage: Ils étaient contre ton emprisonnement, comme ils avaient été contre la tentative d’assassinat sur Salman Rushdie ou la décapitation de Samuel Paty. Mais dis-moi un peu: Ne l’aviez-vous pas tous les 3 bien cherché? Certes, concédaient-ils, leurs arguments ne justifiaient pas ton arrestation, mais ils constituaient … des éléments de débat.
Cher Boualem, Voilà comment, en France, le service public a osé lancé le réquisitoire d’un écrivain français arrêté par une dictature. Nombreux ce matin nous sommes atterrés et bien tristes. Les lignes se précisent, et Benjamin Stora a choisi sans honte son camp.
Voilà comment on a parlé de Boualem Sansal à 20h10 sur le service public
— Destination Télé (@DestinationTele) November 24, 2024
Quelle honte de contribuer au financement de ça🤢 pic.twitter.com/Tgcu32kPWG
Ce n’est pas une émission TV financée par les français,
— Destination Télé (@DestinationTele) November 24, 2024
mais la cour du tribunal d’Alger où on fait déjà le procès de Boualem Sansal pic.twitter.com/mimB9wZTT0
Silence assourdissant de Benjamin Stora sur l’emprisonnement de Sansal. Qu’attendre d’autre de celui qui avait conseillé à Macron l’aplaventrisme comme méthode de reconciliation mémorielle avec l’Algérie?https://t.co/QCex4vGHVi https://t.co/6hzWDalDYz
— Renard Jaune (@RenardJauneFL) November 23, 2024
.@b_stora Benjamin Stora vous m'interpellez mais ne me permettez pas de répondre. Je le fais ici :
— Florence Bergeaud-Blackler 🎓 (@FBBlackler) November 23, 2024
Mon silence en 1980 ? J'avais 16 ans.
Je ne vous interroge pas sur vos livres, je m'interroge sur votre silence.
Pensez-vous que la place de Boualem Sansal soit en prison ? Je ne… pic.twitter.com/NXMxhyDWm0
Une seule voix s’éleva, celle de Rachel Binhas
Rachel Binhas est toute seule pour arrêter le procès et ce massacre contre Boualem Sansal
— Destination Télé (@DestinationTele) November 24, 2024
Il faut agir désormais contre cette émission #Cpolitique de Thomas Snégaroff produit par Le Van Kim (comme #CceSoir) qui n’a plus rien à faire sur le service public mais sur LFI TV ! pic.twitter.com/n69vs7Qarf
Des réactions indignées ce matin
L’auteur Joseph Macé-Scaron a estimé que l’émission C Politique te « plongeait dans la fange », avec Kamel Daoud qui eut le courage de te défendre. Pour Emmanuelle Ducros, journaliste chez L’Opinion, « Pas la peine que l’Algérie se fatigue à faire ton procès, il est fait en plateau en France.
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