Depuis le 8 octobre, paradoxalement, chacun est confronté à l’évolution soudaine, manifestement organisée, coordonnée, financée, violente et multiple de l’antisémitisme dans nos contrées. Jusqu’aux Etats-Unis.
Le 7 octobre effacé dès le lendemain, quand le monde entier avait pourtant été révulsé devant le premier pogrom antijuif depuis 1945.
Il fallait donc réagir fort pour certains, afin de ne pas laisser s’imprimer dans les consciences l’horreur absolue de ce massacre. Et ses conséquences.
Et la machine islamiste et d’extrême-gauche s’est mise en route. Comme planifiée. Avec succès. Hélas.
On le vit aujourd’hui. On en comprend le ressort. On craint son efficacité.
Mais posons-nous un instant. Où cela a-t-il commencé pour que cela soit possible partout ?
« Retour à la source », ai-je titré.
Le début, c’est l’école.
Et le cas d’école, c’est le cas de le dire, c’est, pour chacun, le « modèle » d’une Belgique infiltrée par cet islamisme devenu clientèle électorale de la gauche PS-Ecolo et l’extrême gauche.
Voir, sur un autre plan, l’annulation par le bourgmestre (maire) PS de Bruxelles du match Belgique-Israël alors que la France et l’Italie ont maintenu leur confrontation sportive avec Israël sur leur territoire.
Voir, ailleurs, dans le même genre de lâcheté ou d’idéologie, la maire d’Amsterdam qui retourne désormais sa veste verte Ecolo. Il n’y aurait rien eu sauf la violence des supporters israéliens !
Système traditionnel quand il s’agit d’Israël et des Juifs.
Voir enfin les mandats d’arrêt délivrés par la Cour Pénale Internationale.
Sans même parler du fond, il est pourtant juridiquement notoire que, comme le rappelle « Le Point » citant le professeur Roznai, la CPI n’a qu’une compétence secondaire après les tribunaux nationaux et « ne peut agir dans une situation donnée que si les États concernés ne sont pas disposés ou incapables de poursuivre les crimes relevant de leur juridiction ».
Et Israël en est « capable » : voir les peines lourdes infligées dans le passé à des politiciens.
Mais, retour à ce fameux début.
L’association IMPAC et Patricia Teitelbaum ont ainsi travaillé longuement et profondément le modèle belge des livres scolaires et le poison qui y est enseigné.
L’étude qu’elles ont réalisée livre une analyse systématique sur la façon dont le conflit palestino-israélien est dépeint dans le matériel éducatif en Belgique, « révélant un schéma troublant dʼinfluence politique et de partialité, en particulier dans les documents liés à une agence fédérale centrale, aux organisations non gouvernementales et aux organisations de la société civile ainsi quʼaux radiodiffuseurs publics flamand VRT et francophone RTBF ».
Le ton est donné.
IMPAC et son équipe fournissent déjà un thermomètre : « Les signalements de commentaires ou de comportements radicaux ont explosé, passant de seulement trois ou quatre par an en 2018 et 2019 à trois ou quatre par jour. La VRT a attribué cette augmentation à la guerre entre le Hamas et Israël ». Évidemment.
Le rapport donne aussi un exemple très parlant:
« Questions Vives », « une source pour les enseignants réalisée sous la direction éditoriale de la ministre de la coopération au développement, en novembre 2023 : on y retrouve l’utilisation d’un langage incendiaire, d’appels émotionnels et d’inexactitudes persistantes qui en font un outil de division, favorisant l’intolérance et présentant un risque crédible de contribuer à la radicalisation ».
Patricia Teitelbaum et les autres auteurs du rapport d’IMPAC déclarent encore :
« Nous avons recherché des termes tels que ‘Israël’, ‘Palestine’ et ‘Gaza’ combinés à ‘guerre’, ‘conflit’ et à d’autres termes connexes sur les sites Web fournisseurs de contenus des deux communautés linguistiques.
A titre de comparaison, nous avons également utilisé des termes de recherche similaires pour d’autres zones de conflit dans le monde.
Les résultats ont montré que ces ONG/ OSC se concentrent de manière disproportionnée sur le conflit, éclipsant les autres conflits mondiaux’.
En outre,IMPAC constate qu’Israël est quasi toujours dépeint sous un jour critique et négatif et pratiquement aucun document fourni aux écoles ne souligne les aspects positifs de la culture, des réalisations ou des contributions israéliennes à la science, à la technologie ou à la médecine, contrairement à d’autres pays impliqués dans des guerres (par exemple, la Russie).
« Les fournisseurs de contenu belges qui créent du matériel pédagogique pour les écoles font une fixation sur Israël, qu’ils présentent systématiquement de manière déformée, inexacte et trompeuse », note Impac.
Patricia Teitelbaum constate encore que « 75 % des sources échantillonnées contiennent du matériel qui comprend de l’antisémitisme anti-Israël, et manifestent toutes les caractéristiques des récits antisémites de l’UNESCO ».
Et, enfin, « ces sources utilisées manifestent un parti pris normatif anti-israélien, présentant des traits antisémites à des degrés divers, ressemblant à un dogme politique/ idéologique ».
En conclusion, IMPAC livre un constat implacable: « Les documents sur le conflit produits pour les écoles s’opposent aux préceptes internationaux sur l’objectivité et l’inclusion, mais, en plus ils promeuvent un récit biaisé partisan, politisé et polarisant comprenant des éléments antisémites à des degrés divers.
La montée de l’intolérance, de l’antisémitisme et de la radicalisation en Belgique est probablement la conséquence de ces préjugés idéologiques dans le matériel scolaire« .
Les prochains gouvernements fédéral, flamand et francophone ou bruxellois devront absolument veiller à corriger rapidement ces sources et les contenus.
Voilà pourquoi je vous ai invités à retourner au début. A la source.
Enlevez les références belgo-belges et ce rapport remarquable et unique d’IMPAC et son équipe vaut peu ou prou pour le système éducatif de chaque pays.
© Henri Benkoski
Retrouvez l’integralité du rapport en cliquant sur ce lien : https://im-pac.org/fr/rapport/
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