La Cour pénale internationale émet des mandats d’arrêt grotesques contre Benyamin Nétanyahou et Yoav Gallant

La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, son ex-ministre de la défense Yoav Gallant et le dirigeant du Hamas, Mohammed Deïf.

La cour a « des motifs raisonnables de croire » que M. Nétanyahou et M. Gallant « portent la responsabilité pénale » des crimes suivants : « Le crime de guerre consistant à utiliser la famine comme méthode de guerre », ainsi que des « crimes contre l’humanité », parmi lesquels des « meurtres, persécution et autres actes inhumains », et la supervision d’« attaques intentionnellement dirigées contre la population civile » rapporte-t-elle dans un communiqué.

Quant à Mohammed Deïf, architecte de l’attaque du 7 octobre 2023, que l’armée israélienne affirme avoir tué dans une frappe sur la bande de Gaza le 13 juillet, mais dont les juges disent ne pas avoir obtenu la preuve de la mort, la cour dit, dans un autre communiqué, avoir « des motifs raisonnables de croire » qu’il est responsable, en tant que chef du Hamas, des « crimes contre l’humanité que sont le meurtre, l’extermination, la torture, le viol et d’autres formes de violence sexuelle, ainsi que des crimes de guerre que sont le meurtre, les traitements cruels, la torture, la prise d’otages, les atteintes à la dignité de la personne, le viol et d’autres formes de violences sexuelles ». 

Les mandats d’arrêt ont été classés « secrets », afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour. Mais « la chambre considère qu’il est dans l’intérêt des victimes et de leurs familles qu’elles soient informées de l’existence des mandats », a-t-elle expliqué.

Pour rappel: Ces mandats d’arrêt avaient été requis par le procureur de l’institution, Karim Khan, pour les crimes commis en Israël et à Gaza depuis le 7 octobre 2023, il y a six mois, le 20 mai 2024.

Le Président t Herzog apple d’un jour sombre pour la justice

« C’est un jour sombre pour la justice. Un jour sombre pour l’humanité. Prise en toute mauvaise foi, la décision scandaleuse de la CPI a transformé la justice universelle en objet de risée universelle. Elle tourne en dérision le sacrifice de tous ceux qui se battent pour la justice, depuis la victoire des Alliés sur les nazis jusqu’à aujourd’hui. Elle ignore le sort des 101 otages israéliens détenus en captivité par le Hamas à Gaza. Elle ignore l’utilisation cynique par le Hamas de sa propre population comme bouclier humain. Elle ignore le fait fondamental qu’Israël a été attaqué de manière barbare et qu’il a le devoir et le droit de défendre son peuple. Elle ignore le fait qu’Israël est une démocratie dynamique, qui agit dans le respect du droit humanitaire international et qui fait tout son possible pour répondre aux besoins humanitaires de la population civile. En effet, cette décision a choisi le camp du terrorisme et du mal plutôt que celui de la démocratie et de la liberté, et a transformé le système judiciaire lui-même en un bouclier humain pour les crimes contre l’humanité du Hamas. Cette exploitation cynique des institutions juridiques internationales nous rappelle une fois de plus la nécessité d’une véritable clarté morale face à un empire iranien du mal qui cherche à déstabiliser notre région et le monde, et à détruire les institutions mêmes du monde libre », déclare sur X le Président Herzog.

Israël accuse la CPI d’avoir « perdu toute légitimité avec ses mandats d’arrêt absurdes 

« C’est un jour noir pour [la CPI], qui a perdu toute légitimité à exister et à agir », a réagi, sur son compte X, le ministre des affaires étrangères israélien, Gideon Saar, après l’émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ex-ministre de la défense Yoav Gallant. Qualifiant ces mandats d’« ordonnances absurdes », M. Saar a ajouté que le tribunal de La Haye « s’est comporté comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes œuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient ».

Le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid a également « condamné », sur X, la décision du tribunal de La Haye, et a dénoncé une « récompense pour le terrorisme ».

Un « Dreyfus moderne » : Israël fustige la décision « antisémite » de la CPI

« Israël rejette avec dégoût les actions et accusations absurdes et mensongères » de la CPI, qualifiée d’institution « politiquement biaisée et discriminatoire »

Le bureau du Premier ministre israélien a violemment réagi mercredi à la décision de la Cour pénale internationale, la comparant à « l’affaire Dreyfus moderne », dans un communiqué.

« Israël rejette avec dégoût les actions et accusations absurdes et mensongères » de la CPI, qualifiée d’institution « politiquement biaisée et discriminatoire ». Le communiqué rappelle qu’aucune guerre n’est « plus juste » que celle menée par Israël depuis le 7 octobre 2023, « après le plus grand massacre commis contre le peuple juif depuis la Shoah ».
Le bureau du Premier ministre accuse notamment le procureur principal de la CPI d’être « corrompu » et de tenter de « sauver sa peau face à de graves accusations de harcèlement sexuel ». Il dénonce également des « juges biaisés motivés par la haine antisémite envers Israël ». « Benjamin Netanyahou ne cédera pas aux pressions, ne reculera pas et ne se retirera pas jusqu’à ce que tous les objectifs de guerre fixés par Israël au début de la campagne soient atteints », conclut fermement le communiqué.

TJ

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1 Comment

  1. quelle honte ce jugement
    Au-delà de ce jugement c’est que de nombreux pays vont le respecter
    Bien sûr pour la France et les pays de l’UE mais aussi d’autre pays du monde
    que feront les USA?
    C’est très inquiétant pour la diplomatie israélienne.

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