Pour une raison ignorée la solution égyptienne à la guerre à Gaza n’est jamais évoquée, alors pourtant que ce serait la solution la plus humanitaire et la plus logique.
Les faits d’abord : l’Égypte a longtemps eu une souveraineté sur la bande de Gaza qu’elle a occupée en la détachant de la Palestine mandataire à partir de la guerre d’indépendance en 1948.
Elle n’a pas accordé la nationalité égyptienne aux gazaouis mais c’est l’Egypte qui a géré militairement et civilement ce territoire et sa population de 1948 à la guerre des six jours en 1967. Les gazaouis n’ont rien trouvé à y redire.
L’Égypte a une longue frontière avec Gaza et un point de contrôle qu’elle avait d’ailleurs fermé en théorie en même temps qu’Israël lors de la prise de pouvoir du hamas à Gaza.
Les Égyptiens ont donc une longue vie commune avec les Gazaouis, ils parlent la même langue et sont parfois en famille.
Une seule différence, le régime égyptien d’Al Sissi pourchasse les Frères musulmans alors que le hamas en est une excroissance.
Mais, bien qu’il s’en défende et serve même de médiateur dans le conflit, le régime égyptien a été largement complice de la militarisation de la bande de Gaza.
La contrebande souterraine a enrichi de nombreux proches du gouvernement égyptien et on ne peut imaginer que les milliers de tonnes de terre déblayée pour construire les tunnels n’aient pas été évacués vers l’Egypte.
En bref, l’Égypte, bien qu’en paix avec Israël et apparemment en hostilité avec le hamas, a fait échec au blocus israélien destiné à empêcher le hamas de devenir une puissance militaire.
Dès le début du conflit le 8 octobre 2023 l’Egypte a fait savoir que pas un réfugié gazaoui ne s’installerait chez elle.
Cette annonce a été faite au mépris du droit humanitaire et étonnamment ni l’ONU ni la CPI ni aucun des protagonistes ne s’est ému de cette violation flagrante de toutes les Conventions sur les réfugiés.
Pourtant, la solution à ce conflit est bien là. Il serait aisé de créer une zone humanitaire en Égypte pour accueillir très rapidement tous les civils gazaouis. Ils pourraient venir désarmés avec un contrôle strict à la frontière et sans même qu’il y ait déplacement de populations, les territoires limitrophes de la bande de Gaza, la péninsule du Sinaï étant inhabitée.
Ainsi les belligérants pourraient se battre sans une seule victime civile collatérale.
À l’issue des hostilités qui seraient pour le coup nécessairement brèves, Israël, l’Égypte et toutes les parties intéressées présideraient au retour des civils et à la reconstruction avec une bande de Gaza débarrassée du hamas.
Cette solution est humaniste, réalisable, pragmatique.
On peut penser que la nouvelle administration américaine proposera quelque chose d’approchant pour l’arrêt de la guerre.
© Raphaël Nisand
Chroniqueur sur Radio Judaïca
Biden n’a-t-il pas largement les moyens d’obliger l’Egypte à accueillir les réfugiés ? S’il le voulait il le ferait au lieu de faire pression sur pression sur Israël !!!!Cest désespérant et ça continue encore et encore…
Israel met discretement en place une bordure de securité qui devrait rester un no Mans land ( on l espere)
Le futur de gaza ne sera plus le meme , on ne sait pas encore qui va l administrer mais il faut souhaiter qu Israel fasse enfin preuve de fermetė et laisse le devenir de ces populations a l ecart de notre pays .