La justice française a ordonné ce matin la libération de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis 1987

Georges Ibrahim Abdallah, photographié le 3 juillet 1986 derrière son avocat Jacques Verges
© Crédit photo : Archives AFP

Appelée ce vendredi 15 novembre à se prononcer sur une demande de remise en liberté de Georges Ibrahim Abdallah, militant révolutionnaire libanais emprisonné depuis 1987 pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates, la justice française, via une décision annoncée en milieu de journée, a ordonné sa libération. Le Parquet va faire appel.

C’est un tribunal d’application des peines qui a ordonné ce vendredi 15 novembre la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Ex-révolutionnaire libanais, il avait été condamné à la prison en perpétuité en 1987 pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates et est emprisonné au Centre pénitentiaire de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées. “Par décision en date du jour, le tribunal d’application des peines a admis Georges Ibrahim Abdallah au bénéfice de la libération conditionnelle à compter du 6 décembre prochain, subordonnée à la condition de quitter le territoire national et de ne plus y paraître”, a précisé le parquet national antiterroriste dans un communiqué, annonçant faire appel de cette décision.

Aujourd’hui âgé de 73 ans, les dix précédentes demandes de libération conditionnelle d’Abdallah avaient toutes été retoquées, sauf une: en 2013, une décision de justice autorisait sa libération sous réserve qu’il fasse l’objet d’un arrêté d’expulsion. Mais Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, ne l’a jamais pris. En 2020, Georges Ibrahim Abdallah avait tenté à nouveau sa chance avec Gérald Darmanin, en vain.

Pour rappel:

Au début des années 80, alors que le Liban était en pleine guerre civile, Georges Abdallah avait cofondé les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), groupuscule marxiste pro-syrien et anti-israélien qui a revendiqué cinq attentats, dont quatre mortels, en 1981-1982 en France.

Il avait été arrêté à Lyon en 1984 et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité après avoir été reconnu coupable de complicité dans l’assassinat à Paris en 1982 de deux diplomates, l’Américain Charles Ray et l’Israélien Yacov Barsimantov, et dans la tentative d’assassinat du consul général des États-Unis, Robert Homme, à Strasbourg, en 1984.

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1 Comment

  1. cette décision est scandaleuse
    nous sommes revenus au temps où le juge
    avait tous les pouvoirs
    la justice partout s érige en maître
    la politique ne sert plus à rien
    c est un assassin qui va être libre

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